Le gouvernement vénézuélien, et en particulier son président, Nicolas Maduro, ne comptent pas renoncer à la cryptomonnaie prévue pour le pays.
Nommée Petro, cette monnaie adossée au pétrole doit notamment permettre au Venezuela d'échapper à d'énormes problèmes financiers.
La cryptomonnaie fait son chemin
Le Venezuela traverse une grave période de crise. Le pays a subi une hyperinflation, des migrations massives ainsi que des périodes de famines et de maladies. Pour contrer l'inflation galopante, le Venezuela a fait ce que d'autres pays ont déjà envisagé, mais jamais concrétisé : se doter de sa propre cryptomonnaie.Nicolas Maduro a ainsi compté sur les vastes réserves de pétrole du Venezuela (premier pays au monde en réserves prouvées, devant l'Arabie Saoudite) pour créer une cryptomonnaie dont la valeur dépendrait du cours de cet or noir. Et, si l'on en croit les chiffres diffusés par le président lors d'une interview, le 16 octobre, cela fonctionnerait. Il a en effet affirmé que les différents états et protectorats du pays allaient recevoir un million de petros, deux fois par mois, à partir de novembre. « Cela signifie, mes compatriotes, que nous attribuons entre 1 354 000 et 3 249 600 euros aux gouverneurs et aux protectorats », a-t-il ajouté.
Le petro dans l'économie vénézuélienne
Ces chiffres doivent néanmoins être considérés avec précaution, le dispositif étant largement centralisé. En tant que cryptomonnaie, il est difficile de considérer le petro comme une solution de long terme et même si'il est moins volatile que le bitcoin par exemple. Un petro a la valeur d'un baril de pétrole, sachant que la production de pétrole domestique dans le pays a déjà chuté de 29 % en 2017.Qu'importe : Nicolas Maduro poursuit ses ambitions avec sa cryptomonnaie. Durant l'interview, le président a également expliqué comment la communauté scientifique vénézuélienne pourrait être payée en petros. Depuis juillet, les citoyens du pays peuvent par ailleurs réaliser des achats directement en cryptomonnaie. Pour Nicolas Maduro, c'est aussi un moyen de contourner les sanctions américaines, Washington ayant ordonné au mois d'août un gel des avoirs vénézuéliens.
Source : The Next Web