Au cinéma et d'une manière générale pour toute représentation publique, chacun paye sa place. À domicile en revanche, jusqu'à présent le prix ne dépend pas du nombre de spectateurs. Mais n'est-ce pas seulement en raison d'une incapacité technique ?
Déposé en avril 2011, le brevet intitulé « Régulation de la distribution de contenu par spectateur » a été publié le 1er novembre 2012.
À ce jour les verrous numériques peuvent réguler le délai de visionnage, tel que 48h dans le cadre d'une location, ou le nombre d'équipements desquels on peut lire le contenu, dans le cadre d'un achat.
De bons et mauvais usages
À l'avenir les distributeurs pourraient limiter le nombre de spectateurs simultanés, simplement pour éviter les abus comme le font les opérateurs de téléphonie mobile sur leurs offres illimitées, ou au contraire pour ajuster la facturation. Le système pourrait prendre en compte la sortie mais surtout l'entrée de spectateurs pendant la séance. Dans le cadre d'un achat, le distributeur pourrait limiter le nombre de spectateurs distincts, en stockant des données personnelles, plutôt que le nombre d'équipements. On peut ainsi imaginer qu'une vidéo pourrait être copiée sans limite, mais que seul le propriétaire pourrait en lancer la lecture.Un tel DRM permettrait de lever des limitations arbitraires (telles que le nombre de copies) mais en contrepartie réserver l'usufruit d'un contenu à son seul propriétaire. Après tout il ne serait pas totalement absurde qu'une grande famille paie plus cher qu'un célibataire, mais on peut craindre que les prix augmentent d'une part sans baisser d'autre part. Mais d'une manière générale, les DRM resteront probablement éternellement un frein pour les utilisateurs honnêtes, et ne leur permettront jamais d'être totalement propriétaires de leurs contenus.