Le hacking éthique deviendrait-il légal ? C'est le cas aux Etats-Unis, en tout cas sous une certaine forme. Le Congrès américain a en effet autorisé à contourner le DRM de nombreux appareils électroniques, pour les réparer.
Le digital rights management (DRM), ou gestion des droits numériques en français, est un ensemble de mesures visant à contrôler l'utilisation des œuvres numériques. Entre autres, cette disposition empêchait par exemple de « bidouiller » le firmware de votre téléphone, même dans le but de le réparer.
Le « droit de réparer » ses appareils
Tous les trois ans, l'agence américaine de protection intellectuelle (US Copyright Office) revoit ses règles en matière de droit d'auteur. Ces derniers jours, sous la pression des défenseurs du « droit à la réparation », elle a accordé des exceptions au DRM. Après l'approbation du Congrès, les utilisateurs américains sont ainsi autorisés, depuis le 28 octobre 2018, à modifier les logiciels de leurs appareils, à condition que cette démarche se fasse à des fins de réparation. Et que l'objet ait été « acquis légalement », bien entendu.Cette nouvelle réglementation concerne une grande quantité de produits : smartphones, tablettes, ordinateurs, voitures, ou encore objets connectés. Auparavant, les seules machines dont on pouvait bricoler le firmware étaient... les tracteurs.
Essentiellement le droit de réinitialiser le firmware
Dans les faits, les utilisateurs ne jouissent pas d'une liberté sans bornes. Ils peuvent surtout ramener leur appareil dans « un état de fonctionnement conforme à ses spécifications d'origine ». Il est donc toujours interdit de modifier le firmware, par exemple.Mais il s'agit tout de même d'une avancée concrète, qui va permettre aux utilisateurs de faire réparer leur smartphone par un réparateur tiers sans voir la garantie disparaître, par exemple. A quand en France ?