Aux US, il est désormais légal de hacker un DRM pour réparer son smartphone

Bastien Contreras
Publié le 29 octobre 2018 à 14h00
Reparation smartphone

Le hacking éthique deviendrait-il légal ? C'est le cas aux Etats-Unis, en tout cas sous une certaine forme. Le Congrès américain a en effet autorisé à contourner le DRM de nombreux appareils électroniques, pour les réparer.

Le digital rights management (DRM), ou gestion des droits numériques en français, est un ensemble de mesures visant à contrôler l'utilisation des œuvres numériques. Entre autres, cette disposition empêchait par exemple de « bidouiller » le firmware de votre téléphone, même dans le but de le réparer.

Le « droit de réparer » ses appareils

Tous les trois ans, l'agence américaine de protection intellectuelle (US Copyright Office) revoit ses règles en matière de droit d'auteur. Ces derniers jours, sous la pression des défenseurs du « droit à la réparation », elle a accordé des exceptions au DRM. Après l'approbation du Congrès, les utilisateurs américains sont ainsi autorisés, depuis le 28 octobre 2018, à modifier les logiciels de leurs appareils, à condition que cette démarche se fasse à des fins de réparation. Et que l'objet ait été « acquis légalement », bien entendu.

Cette nouvelle réglementation concerne une grande quantité de produits : smartphones, tablettes, ordinateurs, voitures, ou encore objets connectés. Auparavant, les seules machines dont on pouvait bricoler le firmware étaient... les tracteurs.

Essentiellement le droit de réinitialiser le firmware

Dans les faits, les utilisateurs ne jouissent pas d'une liberté sans bornes. Ils peuvent surtout ramener leur appareil dans « un état de fonctionnement conforme à ses spécifications d'origine ». Il est donc toujours interdit de modifier le firmware, par exemple.

Mais il s'agit tout de même d'une avancée concrète, qui va permettre aux utilisateurs de faire réparer leur smartphone par un réparateur tiers sans voir la garantie disparaître, par exemple. A quand en France ?
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

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KlingonBrain

Une disposition totalement inutile et meme cynique. Parce que des DRM dans les circuits ne seront pas hackables. Tout du moins pas au quotidien dans le cadre d’une reparation.
Il aurait fallu interdire d’urgence la pratique des DRM anti dépannage. Cette loi reconnait en fait leur legalité en echange du droit de hacker. Sauf que hacker ce genre de DRM ne sera pas possible en pratique. Bref, comment se faire avoir en croyant avoir acquis une victoire…

Ajoutons que les lois américaines sont scandaleuses en interdisant aux gens de modifier des appareils qui leur appartiennent légalement. Jamais l’homme ne s’était vu priver du pouvoir sur la matière tant qu’elle lui appartient et qu’il ne cause pas de tort à autrui. Nous voyons la tout le pouvoir de lobbying et de nuisance des multinationales du monde technologique.

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