Le bureau fédéral des enquêtes (FBI), annonce avoir procédé à plusieurs arrestations après avoir découvert un réseau de hackers pratiquant la cyber-fraude. Plutôt que de cibler les grosses institutions financières, le réseau visait des petites et moyennes entreprises, voire des églises, localisées dans des villes de taille modeste. Au total les hackers auraient volé 70 millions de dollars.
Dans un communiqué officiel, le FBI explique que les attaques étaient opérées à l'aide du cheval de Troie Zeus généralement transféré au sein des courriers électroniques. Une fois installé sur la machine, le malware récupérait un tas d'informations confidentielles comme les mots de passe, les numéros de cartes de crédit ou les numéros de comptes bancaires. Avec ces données les hackers pouvaient alors pénétrer sur le compte bancaire d'un utilisateur et procéder à des paiements non-autorisés de quelques milliers de dollars. Le réseau prendrait ses racines dans l'Europe de l'Est avec des botnets au Royaume-Uni.
Pour déjouer cette fraude massive - qui aurait pu atteindre 220 millions de dollars - le FBI a collaboré avec l'Ukraine, le Royaume-Unis et les Pays-Bas. « Il s'agissait d'un réseau majeur », déclare Gordon Snow, directeur du département Cyber Division au FBI. Il ajoute : « Les activités globales de cette ampleur sont une menace pour notre infrastructure financière et l'on ne peut s'y opposer qu'au travers d'une coopération internationale telle que nous l'avons vu dans cette affaire ».
Aux Etats-Unis, 92 personnes ont été reconnues coupables d'avoir pris part à ces activités et 39 autres ont été arrêtées. Outre-Manche, une vingtaine d'individus sont également soupçonnés d'appartenir au réseau et 5 personnes sont en garde à vue en Ukraine. Gordon Snow déclare : « la tolérance internationale pour ce genre de crimes s'amoindrit. Plus que jamais nos partenaires outre-Atlantique luttent plus efficacement et plus fermement contre le cybercrime. ».