Après un récent sommet, les dirigeants de l'Union européenne ont décidé d'imposer des sanctions et restrictions dans un but bien précis : prévenir au mieux tout risque avant les élections européennes.
En mai prochain auront lieu les élections européennes, une échéance attendue pour les partis d'opposition des pouvoirs en place, mais également redoutée des institutions. Alors, le 18 octobre dernier, les dirigeants européens se sont mis d'accord pour renforcer leur réaction aux cyberattaques mais également pour imposer de nouvelles restrictions à la campagne menée en ligne par les différents partis politiques. Évidemment, cela limiterait les risques d'ingérence dans l'élection, notamment celle de la Russie, que redoute l'UE.
Après la réunion du Conseil européen, les dirigeants de l'UE ont reconnu que les nouvelles mesures censées lutter contre la cybersécurité, la désinformation et la manipulation des données « méritent un examen rapide et un suivi opérationnel ».
Des soupçons pèsent sur la Russie
L'Union européenne a pris connaissance d'un rapport mené par les services de renseignement néerlandais en collaboration avec le Royaume-Uni. Selon le document, le GRU (service russe du renseignement militaire) a mené plusieurs cyberattaques dans différents secteurs allant du transport au sport, touchant notamment le Royaume-Uni mais aussi l'élection présidentielle américaine de 2016, qui a vu l'arrivée de Donald Trump au pouvoir.Le 17 octobre, des pirates informatiques ont infecté trois sociétés issues du secteur de l'énergie et du transport en Pologne et en Ukraine. Les hackers ont utilisé des logiciels malveillants.
Les institutions répliquent donc en mettant en place un système de sanctions économiques contre les pirates, qu'ils soient des individus ou des gouvernements, et des amendes pour les partis politiques.
Éviter un Cambridge Analytica bis
A l'heure où l'on va bientôt rentrer dans le vif du sujet des élections européennes, les responsables de l'Union sont préoccupés par une éventuelle utilisation abusive des données des électeurs, qui pourrait influencer les suffrages. L'UE veut à tout prix éviter un scandale à la Facebook Cambridge Analytica.Angela Merkel a mis en garde l'ensemble de la classe politique européenne contre le risque de désinformation et de manipulation des votants. La chancelière allemande demande des sanctions à l'encontre des partis européens qui reçoivent un financement et font état de désinformation dans leurs campagnes.