Nouvelles accusations de cyberespionnage envers la Chine. Cette fois, c'est l'Australie qui reproche au pays asiatique de s'attaquer à sa propriété intellectuelle, alors même qu'un accord entre les deux nations interdisait les cyberattaques.
La Chine est régulièrement sous le feu des critiques concernant des attaques informatiques dont elle serait la source. Dernièrement, Mike Pence, vice-président américain, a accusé Pékin d'avoir recours massivement à des vols de propriété intellectuelle. Mardi, c'est l'Australie qui a attaqué la Chine sur ce terrain.
Une vague de cyberattaques
Fairfax Media et Nine News, deux médias australiens, ont en effet révélé que le ministère de la sécurité de l'État chinois serait à l'origine de l'« opération Cloud Hopper ». Celle-ci regrouperait une succession d'attaques en vue de dérober la propriété intellectuelle de plusieurs entreprises australiennes. Elle a été détectée cette année par l'alliance « Five Eyes », qui regroupe les services de renseignement américain, canadien, britannique, néo-zélandais et australien.Ces cyberattaques se seraient de surcroît amplifiées durant le premier semestre 2018, venant principalement de Chine. Selon une source au gouvernement australien, cela témoignerait d'« efforts permanents et significatifs » de la part de l'Etat asiatique, pour s'accaparer la propriété intellectuelle australienne. Ce qui constituerait une violation indéniable de l'accord bilatéral signé entre Pékin et Canberra à ce sujet.
La Chine réfute les accusations
Du côté du gouvernement chinois, on s'inscrit en faux contre ses accusations. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a ainsi déclaré que cette enquête n'était « ni professionnelle, ni responsable » et qu'elle ne « reposait sur aucun fait ».Soupçonnant des « motivations cachées » et reprochant à ses auteurs de vouloir « exacerber les tensions et les rivalités », il a rappelé que les cyberattaques étaient une problématique partagée par tous les pays. Qui ne semblent donc pas près de trouver un terrain d'entente.
Source : CNBC