Présentation et ergonomie
Au cas où vous ne vous rappelleriez pas du test de la première Ktulu, il nous faut repréciser l'origine de ce nom étrange : Divacore s'est inspiré d'un morceau de Metallica, The Call of Ktulu, lequel repose sur Cthulhu, la créature sortie de l'imaginaire de l'écrivain H.P. Lovecraft. Voilà qui est fait, passons au design. Ici, point d'inspiration trop flagrante sur un concurrent, et en même temps, on a un peu l'impression d'avoir déjà tout vu. La Ktulu 2 est assez élégante avec son boîtier mêlant blanc laqué et gris métallisé, le tout monté d'une grille noire. La finition n'est pas exceptionnelle, en même temps, le positionnement à 100 euros est plutôt agressif pour le niveau d'ambitions. Et la masse honnête de l'enceinte lui apporte tout de même une certaine contenance.
La Ktulu 2 se présente comme un parallélépipède de 16,2 x 6 x 6 cm et 436 g, avec trois boutons sur le dessus (Bluetooth, volume + et -), les évents (ou plutôt une grille de diffusion) de basses dessous, et la connectique derrière (bouton d'alimentation, port micro USB, entrée auxiliaire mini jack et sortie USB). Oui, la Ktulu 2 sert de PowerBank, c'est-à-dire de batterie externe pour recharger un smartphone par exemple. Divacore ne communique pas la capacité de la batterie, mais comme il annonce 40 h, on imagine qu'elle est généreuse.
Grille d'évacuation des basses, commandes et connectique
La Ktulu 2 intègre par ailleurs la connectivité NFC, ainsi qu'un micro pour la fonction mains libres. Elle gère les profils A2DP, AVRCP et HFP en Bluetooth 2.1. Il est donc possible de changer de chanson avec les boutons + et - avec une pression courte (une pression longue agit sur le volume). Divacore fournit un câble micro USB et un câble mini jack 3,5 mm, mais pas de chargeur secteur. Vous pourrez utiliser celui de votre smartphone.
Autonomie et qualité audio
Divacore s'inscrit-il dans le mensonge quand il vante 40 h d'autonomie ? À notre grande, mais heureuse surprise, non. La Ktulu 2 tient bien, à quelques minutes près ses 40 h. C'est un record absolu parmi les enceintes que nous avons testées à ce jour !Dans le registre sonore, Divacore se montre plus vague. Le constructeur insiste sur son processeur basses fréquences Core Active Bass et le système audio 2.1 stéréo, mais c'est tout. Bon dans la pratique, la prestation audio n'est pas exactement ce qu'on a entendu de mieux. Et elle en est même assez loin. Les volumes délivrés à fond et jusqu'à l'arrivée de distorsion sont similaires à ceux que proposait la première Ktulu : 85,1 dB et 78,8 dB (toujours avec le même morceau de test, Kid A de Radiohead mesuré à 1 m au sonomètre). On aurait espéré mieux.
Les volumes maximums mesurés par notre sonomètre à 1 m des enceintes, sur le même morceau de test (Kid A de Radiohead)
Même chose, mais en baissant les volumes pour chaque enceinte jusqu'à faire disparaître la saturation
Mais c'est surtout sur le plan qualitatif que la Ktulu 2 peine à nous convaincre. Les basses sont tristement absentes, en dépit du Core Active Bass dont on ne sait pas grand-chose, mais on imagine un traitement qui « renforce » le signal des basses pour secouer davantage la membrane passive. Sauf que les deux haut-parleurs actifs en façade ne digèrent visiblement pas très bien la chose. Le médium sonne un peu nasal tandis que le haut-médium manque de précision. Du côté des aigus, il y a moins à redire. Mais ça ne suffit pas, l'ensemble apparaît plutôt brouillon si on tend l'oreille.
À défaut de flatter le tympan, la Ktulu 2 reste tout de même bien utilisable. Les morceaux centrés sur les voix ressortent correctement, et la stéréophonie est moins étriquée que sur la Ktulu 1.
Quid de la fonction mains libres ? Elle fonctionne... sans briller par la qualité de sa captation audio. Euphémisme à part, le micro n'est pas bon et il faut causer à quelques centimètres de l'enceinte pour que l'interlocuteur entende bien. Par ailleurs, d'un point de vue strictement ergonomique, on peste trop souvent quand l'enceinte change de chanson alors qu'on veut simplement jouer sur le volume. Des boutons séparés pour le volume et la navigation audio n'auraient pas été de trop.
Conclusion
Nous allons nous montrer mesurés que certains de nos confrères qui ont tantôt adoré cette enceinte, et l'ont tantôt détestée. La Ktulu 2 constitue un ensemble raisonnable pour le prix (moins de 100 euros) : son autonomie monstrueuse rattrape la prestation audio quelconque, l'objet est assez élégant et pratique avec sa fonction de recharge pour smartphone. Bref, elle remplit bien son contrat pour qui n'est pas trop tatillon sur la précision du son. Maintenant, ceux qui ont l'ouïe sensible préfèreront mettre 50 euros de plus pour trouver une UE Boom par exemple.Pour aller plus loin : découvrez notre comparatif des meilleures enceintes Bluetooth.