Test JBL Xtreme 4 : une enceinte Bluetooth puissante et increvable

De manière irrégulière, en variant les types de produits, JBL assure le renouvellement de ses gammes d’enceintes portables, connectées en Bluetooth. Ainsi, près de trois ans après la sortie de la Xtreme 3, la marque décide la commercialisation de la Xtreme 4, laquelle doit renforcer les atouts de cette enceinte relativement massive.

À mi-chemin entre la Charge et la Boombox

Un tout petit peu plus volumineuse que sa grande sœur, la Xtreme 4 mesure pratiquement 30 centimètres de long pour 14,9 cm de haut et 14,1 cm de profondeur. De fait, c’est un modèle que l’on peut aisément transporter, mais pour lequel il faudra envisager le sac à dos d’autant que les 2,1 kilogrammes se font rapidement sentir, même si cela ne fait que 200 grammes de plus que la Xtreme 3 dont elle reprend d’ailleurs l’essentiel du design.

Sur la gauche, l'une des deux fixations pour la sangle © Nerces pour Clubic

JBL a donc opté pour une enceinte Bluetooth allongée avec des extrémités au diamètre plus réduit que le centre de l’appareil. Cela lui donne un côté « gélule », mais ne permet pas de choisir son positionnement : c’est posé à l’horizontale et puis c’est tout ! Heureusement, une espèce de pied avec deux barres en caoutchouc est là pour assurer un bon maintien et, très franchement, nous n’avons jamais eu l’impression qu’elle pouvait « rouler » sans prévenir.

L’enceinte est disponible en trois coloris selon que vous préfériez le noir, comme sur notre modèle de test, le bleu ou le « camouflage ». LaXtreme 4 est d’ailleurs livrée avec une sangle assortie à la couleur de votre modèle. Sangle qui se justifie compte tenu de l’encombrement et du poids du produit de JBL. Deux attaches sont prévues sur le dessus de l’enceinte. Des attaches qui encadrent les principales commandes.

Deux rangées de commandes, rien à redire à ce niveau © Nerces pour Clubic

Celles-ci sont maintenant disposées en deux rangées avec la mise sous tension, la lecture, l’appairage Bluetooth et l’augmentation/diminution du volume. Aucun problème pour identifier chacune d’elles, mais nous sommes déçus par la connectique : celle-ci se résume à un unique connecteur USB-C placé à l’arrière. Il n’est utilisé que pour charger la batterie de la Xtreme 4 et cela souligne une régression depuis la Xtreme 3 laquelle avait aussi un USB-A et une entrée ligne !

Notons en revanche que l’USB-C peut être utilisé dans les deux sens et la Xtreme 4 fait alors office de powerbank. Intéressant. Enfin, il est aussi bon de souligner un geste écolo de JBL : la marque a effectivement opté pour une batterie amovible aisément accessible, elle est rangée sous l’enceinte et sa trappe est fermée avec deux vis. Seul regret, JBL ne vend pas encore de batterie séparément, il faut contacter le SAV pour la remplacer.

Égalisation et modes « party » /« stéréo »

Si nous regrettions l’absence d’entrée ligne, il faut reconnaître que pour la plupart des usagers, c’est le Bluetooth qui est essentiel. Là, JBL est passé à la norme 5.3 et notons qu’il n’est pas question comme sur certaines Boombox de profiter du Wi-Fi. En revanche, comme sur la plupart des modèles de la marque, un mode « stéréo » est disponible. Il est d’ailleurs aussi possible d’associer n’importe quelle enceinte JBL via Auracast pour profiter du même morceau dans plusieurs pièces.

Auracast n’est qu’une des nombreuses fonctionnalités d’un produit qui autorise bien sûr la connexion Bluetooth multi-points et en profite pour se montrer plus résistante que de nombreux modèles concurrents. JBL évoque ici le classement IP67 et souligne la résistance aux éclaboussures ainsi que la résistance aux poussières et, plus globalement, l’étanchéité jusqu’à un mètre de profondeur pendant une durée de 30 minutes. Attention cependant, elle n’est pas antichoc.

Bien sûr, au travers de l’application JBL Portable sur smartphone, il sera possible de profiter d’un égaliseur 5 bandes pour ajuster le son, mais votre logiciel audio dispose sans doute d’un tel outil. Soulignons que l’application est aussi pratique pour mettre à jour le micrologiciel de l’enceinte, ajuster le mode party (relier plusieurs enceintes entre elles) et le mode playtimeboost. Ce dernier est là pour « optimiser » l’usage de la batterie.

L'application est propre, mais l'égalisation sur seulement 5 bandes © Nerces pour Clubic

Malgré son volume, la Xtreme 4 est une enceinte portable et sa batterie est l’un des principaux axes d’amélioration : on passe de 15 heures sur la Xtreme 3 à 24 h, selon JBL. Le temps de recharge est réduit (3,5 contre 4 h), et cela sans (trop) gonfler le poids de la bête. Le playtimeboost est là pour renforcer encore l’autonomie de l’enceinte, mais il dénature pas mal le son et nous semble inutile puisque la promesse de JBL est pulvérisée lors de nos tests : nous avons dépassé les 32 heures !

À ce niveau d’autonomie, JBL ne craint absolument personne et vous pourrez donc envisager plusieurs jours d'utilisation sans recharger l’enceinte. Un petit reproche cependant côté fonctionnalités, car JBL ne creuse toujours pas la question des codecs Bluetooth « haute qualité ». Une fois encore, il faut se contenter des SBC et AAC alors que la conception à base de deux woofers de 7 cm pour les basses/médiums et de deux tweeters de 2 cm pour les aigus doit assurer une belle qualité de reproduction.

Un rendu réussi, mais attention aux basses

Une belle qualité de reproduction ? C’est tout le mal que l’on souhaite à cette Xtreme 4 qui initialement doit faire avec le « son signature JBL ». Pour certains usagers, c’est une référence, pour d’autres au contraire, c’est le signe de basses trop présentes qui peuvent écraser les autres fréquences. Chez Clubic, nous sommes un peu entre les deux, surtout sur des modèles relativement compacts comme cette Xtreme 4.

Il faut effectivement reconnaître que les basses sont le péché mignon de JBL et, d’emblée, on se retrouve avec une bonne présence des graves sur à peu près tous les morceaux que nous avons diffusés. Bon point en revanche, ces basses sont précises et donnent une chaleur pas du tout feinte à toutes les orchestrations. Cela dit, dans certains cas, auprès de certaines oreilles, cela peut sembler excessif et il faudra donc jouer de l’égalisation pour tomber sur un rendu plus neutre.

Le défaut, classique chez JBL, est de voir les bas médiums être écrasés par tant de basses alors que, heureusement, les voix ne seront pour ainsi dire jamais éclipsées de la sorte. Les aigus s’en sortent également très bien grâce à ces deux tweeters très confortables et qui permettent d’obtenir assez facilement un bel équilibre. Attention cependant, nous avons pu sentir un léger sifflement sur les aigus.

Il faut aussi noter que la Xtreme 4 est une enceinte « de volume ». En ce sens, il ne faut pas la laisser chuchoter et à moins de 30 % de son volume maximal, les défauts déjà relevés prennent de l'ampleur. Cela dit, nous sommes un peu déçus par le traitement à fort volume (plus de 70 %) car les graves deviennent plus brouillon, le rendu global perd en précision et devient plus agressif. Rien de dramatique, mais ça reste bon à savoir.

JBL Xtreme 4 : l'avis de Clubic