On s'attend assez peu à voir le constructeur Yamaha dans le segment des mini-enceintes Bluetooth nomades. Et quand cela arrive, il faut que cela se fasse avec une certaine classe, et non des couleurs bariolées et des design fantasques. Tout à fait ce que propose cette nouvelle WS-B1A.
Ce modèle, compact et abordable (119 euros), a tout pour plaire sur le papier. Un savant mélange d'ergonomie réussie et de son premium ?
- Design et construction (IP67)
- Équilibre sonore
- Extension dans les basses
- Autonomie
- Pauvreté des fonctions
- Grande directivité du son (mono, non 360 degrés)
Classe mais résistante
Assez surprenant, le design de la WS-B1A ne ressemble en rien (ou presque) aux habituelles enceintes waterproof. Si certaines ne mettent pas en avant de couleurs trop flashy, elles sont presque immanquablement marquées par des design originaux, que l'on ne retrouverait en tout cas pas dans un salon.
La force de la Yamaha est justement d'apporter un peu de sobriété dans un corps pourtant certifié IP67. Le châssis est assez classique, très compact et léger (88 x 105 x 88 millimètres pour 490 grammes), construit en polymère, mais presque intégralement cerclé par du tissu maillé de bonne qualité. Les quelques semaines d'utilisation nous ont permis de constater que l'enceinte était effectivement robuste et peu salissante.
Au tissu s'ajoute, pour la face supérieure et la base, du silicone antidérapant, entouré d'un petit anneau métallique. La silicone accroche rapidement la poussière ou la moindre trace de doigt, mais est également simple à nettoyer. Il faut préciser que le modèle existe en noir (version testée), gris foncé, mais également en gris clair. Cette dernière est sans doute plus salissante.
Nous ne sommes pas au niveau de qualité d'une Bang & Olufsen Beoplay A1 ni d'une Bose SoundLink Flex, qui comprend davantage de métal (sans être plus premium pour autant). Néanmoins, la Yamaha WS-B1A affiche une excellente qualité de construction et est particulièrement agréable à manipuler, même à une main.
Fiche technique Yamaha WS-B1A
Type d'enceintes | 1.0 (Mono) |
Puissance nominale | 10W |
Norme Bluetooth | 5.0 |
Autonomie | 12h |
Type d'enceintes | 1.0 (Mono) |
Puissance nominale | 10W |
Nombre de haut-parleurs | 1 |
Taille des haut-parleurs | 55mm |
Radiateurs passif | 2 |
Norme Bluetooth | 5.0 |
Codecs Bluetooth | SBC |
Wi-Fi | Non |
Portée | 10m |
NFC | Non |
Certification DLNA | Non |
Tuner FM | Non |
Mode Stéréo | Non |
Entrée Jack 3.5 mm | Non |
Microphone intégré | Non |
Autonomie | 12h |
Temps de charge de la batterie | 3h |
Câble d'alimentation | USB-C |
Hauteur | 105mm |
Largeur | 88mm |
Profondeur | 88mm |
Poids | 490g |
Certification IP | IP67 |
Connectique minimum et tout en bouton
Difficile de demander à une enceinte Bluetooth d'être un hub sonore. Mais la Yamaha est tout de même ce qui se fait de plus spartiate en la matière. On ne retrouve qu'un port USB-C pour la recharge. Il n'y a aucune entrée de secours de type jack 3,5 mm, et pas d'interface audio sur le port USB.
Côté boutons, l'essentiel est préservé. Ceux-ci sont disposés sur la face supérieure, placés dans des renfoncements invisibles sous la couche de silicone. Si aucune fonction avancée n'est accessible, ils permettent de naviguer dans une playlist (par le bouton de lecture/pause), de modifier le volume et d'actionner un mode Clear Voice, censé mettre les voix légèrement en avant.
Malheureusement, aucune application ne vient enrichir l'expérience. Ainsi, pas d'égalisation ou de mise à jour, la WS-B1A est un produit clé en main.
Fonctions : le néant
Une fois encore, une enceinte Bluetooth format mini n'a pas pour vocation d'intégrer un déluge de fonctionnalités. Mais plusieurs des concurrentes de la Yamaha proposent malgré tout quelques enrichissements. Ici, morne plaine.
Pour commencer, il n'y a pas de connexion multipoint, comme c'est pourtant la norme. Impossible donc de se connecter sur deux appareils et de basculer d'un flux à l'autre. Pire encore, il n'est pas possible de déclencher simplement le mode appairage : la WS-B1A recherche elle-même de nouveaux appareils, si aucun de ceux en mémoire n'est accessible. Une étrangeté tout sauf ergonomique.
Évidemment, l'absence de multipoint va de pair avec l'absence d'appairage stéréo, qui aurait permis d'utiliser une YWS-B1A en tant qu'enceinte gauche, et une seconde en tant qu'enceinte droite. Autre déception : l'absence de microphone. Il est donc impossible d'utiliser la Yamaha pour répondre à des appels. Sans surprise, seul le codec SBC est supporté.
Enfin, et c'est un peu plus étrange, la compensation de latence, fonction indispensable pour un fonctionnement sur des applications vidéo (type YouTube ou Netflix) semble mal calibrée. Nous avons testé la WS-B1A sur un Google Pixel 7 Pro, un iPhone X et un Sony Xperia 1 IV, et à chaque fois, le son était légèrement en avance sur l'image, ce qui met en avant un problème avec la gestion des métadonnées.
En somme, difficile de faire plus dépouillé en 2023. Cette enceinte ne s'adresse qu'à ceux qui auront un unique émetteur et qui ne désirent aucune fonction supplémentaire, même minime.
Autonomie plus que correcte
En général, plus les enceintes Bluetooth sont petites, moins leur autonomie est importante, quand bien même leur consommation est moindre (batterie proportionnelle au volume). Ici, Yamaha indique une endurance de 12 heures, ce qui est déjà assez élevé pour un produit aussi menu. Dans la pratique, cette autonomie oscille entre 8 et 18 heures, suivant le volume. Un bon chiffre, très loin des 4-5 heures environ de la Bose SoundLink Micro.
Pour la recharge, il faut entre 2 h 30 et 3 heures pour passer de 0 à 100 %. Notons que si son mode principal reste l'USB-C, il existe une base de charge, malheureusement en option (25 euros), la Yamaha CC-T1A. Enfin, pour aggraver encore la pauvreté de l'expérience utilisateur, il n'y a aucun moyen de vérifier le niveau de batterie, que ce soit par la LED de l'appareil ou les réglages Bluetooth sur le smartphone.
Une puissance sonore étonnante
Yamaha construit l'architecture audio avec les moyens du bord, ou plutôt avec le faible volume disponible. Tout est très pragmatique sur la WS-B1A, puisque nous retrouvons un unique transducteur dynamique de 55 millimètres, épaulé par deux radiateurs passifs afin de booster le niveau de basses. Le tout est propulsé par une amplification de 10 watts RMS, ce qui semble suffisant.
À défaut de diffuser un son audiophile ou de se battre contre Bose sur le terrain des basses fréquences, la Yamaha est assez étonnante. Sa sonorité, globalement équilibrée, parvient à ne pas être anémique dans les basses fréquences, au contraire. Le rendu est puissant, avec une bonne tenue sur les hauts volumes et une certaine rondeur si nécessaire, le tout sans tomber dans une impression de basses forcées ou de son traînant.
Les médiums ainsi que la majorité des aigus sont suffisamment stables pour ne pas devenir agressifs. On note quelques pointes un peu artificielles dans les très hautes fréquences, pointes qui disparaissent en s'écartant légèrement de l'axe du haut-parleur. Car oui, la Yamaha WS-B1A est très directionnelle. Sa diffusion est totalement mono, sans effet 360 degrés à la façon de la Marshall Willen (posée à plat). C'est certes un défaut, puisque cela oblige à rester dans un axe assez restreint, mais cela participe également à sa bonne qualité sonore.
Clairement, Yamaha parvient à un résultat au-dessus de la moyenne, à la fois riche, détaillé, puissant si besoin, ce qui est très rare dans un tel format. Elle n'est pas forcément la meilleure, mais elle est quand même dans ce qui se fait de mieux au format mini. Il faut simplement accepter cette diffusion très classique. Le mode Clear Voice est quant à lui un peu anecdotique, car il diminue les basses sans réellement améliorer le rendu des voix.
Yamaha WS-B1A : l'avis de Clubic
Premium, compacte, résistante, l'enceinte Bluetooth Yamaha WS-B1A cumule les bons points formels. Elle se révèle à la fois agréable à manipuler et endurante, ce qui constitue une base presque parfaite.
Malheureusement, si sa sonorité très travaillée lui permet de se détacher encore davantage, l'enceinte s'effondre sur tous les à-côtés : connectivité, connectique, réglages, etc.
- Design et construction (IP67)
- Équilibre sonore
- Extension dans les basses
- Autonomie
- Pauvreté des fonctions
- Grande directivité du son (mono, non 360 degrés)
13 novembre 2024 à 11h45