Sonos Roam Bluetooth WiFi

Sonos poursuit son développement dans l’audio nomade avec la petite enceinte Roam, qui rejoint les rangs de la Sonos Move sortie il y a 1 an et demi. La Roam est environ dix fois plus petite, et deux fois moins chère que la Move, mais son tarif reste tout de même supérieur à celui des enceintes Bluetooth compactes les plus connues. Pourquoi ? Car elle propose notamment de s'intégrer naturellement dans l’écosystème Sonos, ce qui en fait une enceinte mixte Bluetooth et Wi-Fi facile à vivre et qui se différencie par l’innovation. Vérifications.

Les plus
  • Un gros son dans une petite enceinte
  • Connectivité mixte Bluetooth/Wi-Fi
  • Certification IP67
  • Recharge sans fil universelle Qi
  • Fonction de transfert de musique entre enceintes
  • Multiples protocoles supportés (musique & voix)
Les moins
  • Pas d’entrée auxiliaire ni de port USB
  • Prise USB-C non protégée
  • Le son à 360° aurait été intéressant

Comme nous l’écrivions pour la Move, Sonos assurait il y a quelques années que le Bluetooth resterait étranger à son système pour cause de qualité de restitution sonore insuffisante. Et puis il a bien fallu bien se conformer aux attentes des consommateurs.

Il est dédormais clair que l’enceinte nomade Move n’était pas seulement un coup d’essai puisque la Roam vient la rejoindre dans cette catégorie des enceintes Bluetooth sur batterie. Toutefois, à la différence de la plupart de ses concurrents, Sonos a conservé le Wi-Fi sur ses enceintes nomades afin de leur offrir un double emploi, en mouvement à l’extérieur ou posées à la maison.

Les produits de la marque Sonos sont reconnus pour répondre aux attentes d'un maximum d’utilisateurs. Cette logique devait se retrouver sur les enceintes Bluetooth en termes d’ergonomie. Lorsqu’elles sont connectées en Wi-Fi, elles fonctionnent depuis l’app Sonos à l’identique des enceintes fixes telles que la Sonos One ou la Five. Il y a donc beaucoup de similitudes entre la petite enceintes Bluetooth Roam et le reste de la gamme. Et ce n’est pas une simple enceinte Bluetooth comme les autres, Sonos met tout œuvre pour bien nous le faire comprendre.

© Sonos

Caractéristiques techniques générales

  • Enceinte intelligente nomade Bluetooth/Wi-Fi
  • Référence : Roam
  • Haut-parleurs : 1x tweeter, 1x woofer elliptique
  • Puissance : n.c.
  • Connectivité : Wi-Fi ac, Bluetooth 5.0, Spotify Connect, AirPlay 2, Amazon Alexa, Google Assistant
  • Autres : Trueplay automatique, chargeur sans fil Qi en option
  • Dimensions (L x H x P) : 6,2 x 16,8 x 6,0 cm
  • Poids : 430 grammes
  • Prix public indicatif au moment du test : 179 €

Design : un aspect robuste et une certification IP67

L’esthétique de la Roam est dans la lignée des enceintes de la marque : peinture matte noire ou blanche et grille constellée de microscopiques trous. Le logo est blanc, même sur la version noire, comme s’il devait rester visible de loin pour bien montrer à quel fabricant on a à faire.

© Sonos

La nouveauté ici, ce sont les extrémités en caoutchouc. D’un côté pour accueillir l’ensemble des touches, de l’autre pour que l’enceinte tienne droite, soit seule, soit sur son support de recharge. Tout cela sert surtout à assurer l’étanchéité de la Roam qui est certifiée IP67, et peur ainsi tomber dans l’eau sans aucune crainte à avoir.

© Alban Amouroux pour Clubic

Quatre petits patins en caoutchouc sont positionnés sur l’une des grandes faces, permettant aussi de poser la Roam à plat. On remarque à l’arrière la prise de recharge USB-C non protégée. Si c’est plutôt étonnant côté durabilité, ce choix est visiblement assumé.

Au final, cette petite enceinte présente un format facile à prendre en main. Compacte, elle donne vraiment envie d’être emportée partout sans peur d'être encombré ou de l’abîmer. Pour vous rassurer, vous pourrez toujours utiliser la petite sacoche en feutrine qui la protège, fournie dans son carton, en attendant que Sonos ou des constructeurs tiers sortent des sacoches de transport dédiées.

Équipement : le calibrage automatique pour un son adaptatif

Sonos communique sur le processeur et la mémoire interne, en affirmant que la Roam est suffisamment puissante pour de nombreuses mises à jour à venir. Toutefois nous ne saurons rien de la puissance embarquée si ce n’est que l’amplification est de type H, une technique efficace et peu gourmande en courant.

© Sonos

Comme sur la Move, le baffle accueillant les deux haut-parleurs est fait d’une pièce intégrant le saladier de ces haut-parleurs. Lorsque l’on regarde la Roam en position debout, le woofer elliptique se trouve en haut. Le tweeter à dôme tissu est placé en-dessous, presque au centre. Toute l’électronique a été installée derrière le tweeter.

Pour obtenir le meilleur son possible où que l’on se trouve et quelle que soit la position de la Roam, le calibrage automatique Trueplay est intégré à l'enceinte. Le micro analyse et règle ainsi le son tout seul, en permanence. Ce Trueplay automatique peut certes être désactivé dans les menus de l’application, mais ce serait dommage.

Connectivité : aucune entrée physique mais un support de nombreux protocoles

Avec le Bluetooth 5.0 AAC et SBC, la Roam peut recevoir la musique depuis n’importe quel appareil. En Wi-Fi, elle rentre dans l’univers Sonos pour accéder à tous les services musicaux, aux webradios, aux podcasts et aux dossiers partagés. 

© Alban Amouroux pour Clubic

Mais elle ne pourra jamais être totalement autonome car aucune connectique n’a été prévue en ce sens. Pas d’entrée ligne pour brancher un ordinateur ou un baladeur ni de port USB pour une clé remplie de musique. Sonos a en effet toujours fait l’impasse sur l’USB, tandis que l’entrée line-in est réservée à la Five.

© Alban Amouroux pour Clubic

En revanche, la Roam s’en sort bien du côté des protocoles réseau. On trouve Spotify Connect, la reconnaissance spécifique dans l’application Tidal, l’UPnP et la compatibilité Roon. N’oublions pas l’AirPlay 2 pour l’univers Apple qui permet à ce modèle d’être l’une des rares enceintes nomades compatibles. 

Autonomie : les 10 heures sont respectées

Sonos promet 10 heures de fonctionnement pour sa Roam, batterie chargée à bloc. Celle-ci a une capacité de 18 Wh. Dans les faits, l'enceinte nous a tenu 10 heures 20 minutes exactement avec un volume sonore à 50 %. La promesse est respectée. À noter que les concurrentes de même taille tournent autour de 10 - 12 heures d’autonomie.

© Alban Amouroux pour Clubic

La recharge prend 2 heures avec le câble USB-C fourni. Lorsque la batterie est totalement déchargée, l'enceinte n'est pas utilisable tant qu'elle n'a pas atteint environ 10 % de batterie, ce qui prend un quart d'heure.

L’adaptateur est absent en revanche, comme avec les derniers iPhone. Sonos part aussi du principe que tout le monde a déjà de multiples chargeurs USB chez soi. Il faudra vérifier si cette durée de recharge est plus ou moins longue avec le chargeur sans fil Qi optionnel. 

© Alban Amouroux pour Clubic

La Roam se met en veille d’elle-même au bout de 20 minutes sans musique. Mais lorsqu’elle n’est pas utilisée, ses LEDs ont beau être éteintes et l’enceinte inaccessible en Wi-Fi comme en Bluetooth, sa batterie se décharge et tient une dizaine de jours dans cet état. C’est dommage, car certaines concurrentes sont capables de conserver leur autonomie des mois et des mois en veille profonde.

Ergonomie : la magie du sound swap

Rien de nouveau concernant les commandes basiques de la Roam : elle utilise les touches de lecture, volume et d’activation/coupure du micro pour les assistants vocaux identiques à celles des autres enceintes de la marque. Il est toujours possible d’activer au choix Amazon Alexa ou Google Assistant. La petite LED blanche sur le dessus est allumée lorsque la Roam est à l’écoute. Pour le reste, c’est une enceinte intelligente telle qu’on les connaît, avec une petite fonction pratique : il est possible de demander le niveau de batterie de la Roam. C’est toujours plus simple que de sortir son smartphone.

L’installation se déroule simplement, comme souvent avec Sonos. En quelques écrans, la Roam est installée et mise à jour. Pour le mode appairage en Bluetooth, un appui long sur la touche en face arrière suffit. Ce même bouton sert à mettre la Roam en veille prolongée. Pour piloter la Roam, vous avez donc le choix entre l’application Sonos, le contrôle vocal et le Bluetooth.

Le sound swap est l’une des innovations participant au lien entre les enceintes fixes et nomades Sonos. Enfin seulement la Roam, car le constructeur n’a à priori pas prévu d’implémenter cette fonction sur la Move. 

C’est tout simple. Lorsque la Roam est connectée au Wi-Fi et qu’elle est en train de jouer de la musique, il suffit d’appuyer longuement sur la touche play/pause. L’enceinte Sonos la plus proche va alors prendre le relai et poursuivre la lecture à la place de la Roam !

© Sonos

Dans l’autre sens, la Roam peut piquer la musique d’une One, d’une Five ou d’une Beam. Même procédure : on appuie longuement sur la touche play/pause et la musique se transfère automatiquement vers la Roam. C’est vraiment magique et jamais vu à ce jour.

Mais il y a des limitations. La source musicale ne peut pas être AirPlay, le Bluetooth, une source line-in ou HDMI. Cela fonctionne uniquement avec la lecture dématérialisée. De plus, il faut obligatoirement des enceintes ou barres de son de l’univers S2. Les Amp et Port sont exclus, sauf dans le cas où votre Amp est associé aux enceintes encastrables siglées Sonos.

Analyse : une excellente gestion des haut-parleurs pour un son toujours clair

Nous avons effectué nos tests de la Sonos Roam en Wi-Fi depuis une bibliothèque partagée sur un NAS et différents services de streaming audio. En Bluetooth, nous avons utilisé à nouveau les mêmes services puis basculé sur YouTube. Avec une enceinte si petite et un système de calibrage du son en permanence, il est assez difficile de trouver une réelle différence qualitative entre Wi-Fi et Bluetooth si les sources sont identiques. Les haut-parleurs sont trop petits pour être déterminants, et les Bluetooth SBC et AAC sont largement suffisants.  

© Alban Amouroux pour Clubic

Le son délivré par la Sonos Roam a la particularité d’être très ouvert. Il n’y a pas de scène sonore à proprement parler, mais le son s’exprime et laisse croire que l’enceinte est bien plus imposante. La restitution joue sur la clarté. Il est par défaut assez creusé à cause du loudness actif. Nous conseillons de le désactiver, mis à part lors des écoutes à faible niveau. Cette signature avec un haut médium/aigu bien présent nous fait penser à la Sonos One. Nous les avons comparées quelques minutes pour confirmer la filiation. La One conserve évidemment l’avantage dans les basses, avec un son à la fois plus percutant et plus chaleureux. Rien de plus normal. Mais pour le reste, l’ouverture et l’intelligibilité sont assez semblables.

© Alban Amouroux pour Clubic

La compression se fait ressentir dans le grave dès que l’on dépasse les 50 % de volume. Elle est nécessaire pour éviter de rendre l’écoute désagréable et pour protéger le petit woofer. Il faut en effet se rappeler de la compacité de cette Roam et ne pas lui demander l’impossible.

Elle arrive toujours à rester très claire, sans mettre trop de fréquences en retrait, dans un salon comme sur la terrasse. Sur certains titres, il est vraiment nécessaire de supprimer le loudness, de baisser un peu l’aigu et de remonter légèrement le grave pour un résultat plus équilibré. Nous laissons ce choix à l’appréciation de chacun.

Il faut noter tout de même un très bon travail d’amortissement dans le grave où les micro-pieds servent à éviter toute transmission des vibrations au support. Une certaine Apple HomePod ne peut pas en dire autant.

Prix et concurrence : la Roam n’est pas la plus complète mais la plus compacte

La JBL Link Portable, commercialisée autour de 150 € présente un format allongé assez proche de celui de la Roam. Côté assistant, elle n'embarque toutefois que Google. WiFi, Bluetooth, AirPlay 2 et Chromecast sont aussi supportés. Et la recharge est fournie. Cette JBL est ainsi la concurrente la plus proche de la Roam.

La Libratone Zipp 2, elle, est plus imposante, ce qui lui laisse la place d’intégrer une entrée auxiliaire et un port USB. Elle est multiroom comme la Sonos Move, avec AirPlay 2 et Spotify Connect. L’autonomie est annoncée pour 12 heures.

Dans les modèles un peu plus chers, autour de 200 €, on trouve également la Sony SRS-XB402M avec Bluetooth, Wi-Fi et Alexa. Certifiée IP67, elle présente un encombrement bien plus important que la Roam. La Pure DiscovR ajoute l’AirPlay 2, une entrée auxiliaire sur mini-jack et surtout un son à 360° que n’a pas la Roam.

© Alban Amouroux pour Clubic

L’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

L’enceinte nomade Sonos Roam représente un bon compromis face à la concurrence actuelle. Il lui manque certains équipements comme la connectique auxiliaire ou le son à 360°, ce qui en aurait fait l’enceinte parfaite. Mais rien n’est jamais parfait.

En revanche, côté son elle se débrouille très bien avec une bande passante limitée mais une restitution claire et intelligible des autres registres et une bonne dynamique dans le haut grave. Elle sait monter assez fort avant l’apparition de la distorsion pour sonoriser de grandes pièces sans rapport avec sa taille. Il en va de même dans le jardin où l’écoute reste agréable sans ressentir à aucun moment que la Roam est en train de forcer.

Remise dans son contexte de mini enceinte, les services rendus sont impeccables et il est difficile d'en demander beaucoup plus à ce format et à ce tarif. Tout le monde pourra l’apprécier à sa juste valeur, mais celles et ceux possédant déjà d’autres enceintes Wi-Fi Sonos lui trouveront encore plus d’avantages grâce à cette fonction inédite de transfert de musique en une touche.

Les plus
  • Un gros son dans une petite enceinte
  • Connectivité mixte Bluetooth/Wi-Fi
  • Certification IP67
  • Recharge sans fil universelle Qi
  • Fonction de transfert de musique entre enceintes
  • Multiples protocoles supportés (musique & voix)
Les moins
  • Pas d’entrée auxiliaire ni de port USB
  • Prise USB-C non protégée
  • Le son à 360° aurait été intéressant
Sous-notes
Son
8
Connectivité
7
Ergonomie
9
Finitions
9
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