© Guillaume Fourcadier pour Clubic
© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Mini-gamme un peu difficile à replacer dans la hiérarchie Sony, la série d'enceintes SRS-XG se composait jusqu'à présent d'un unique modèle, l'imposante SRS-XG500. La XG venait alors s'établir entre la gamme SRS-XB et ses mini enceintes waterproof, et la gamme SRS-XP, composées de monstres à peine transportables, très adaptés au karaoké. La nouvelle SRS-XG300, que nous testons aujourd'hui, vient se placer davantage du côté des petits modèles, façon mini XG-500. Ainsi, cette enceinte est certes imposante mais largement transportable et à un tarif encore accessible (300 euros). Le compromis idéal ?

Les plus
  • Excellente sonorité
  • Qualité de fabrication
  • IP67
  • Multipoint
  • Support du LDAC
Les moins
  • Stéréo assez peu marquée
  • Puissance max assez mesurée

Sobre bamboche

Enceinte éteinte, on aurait peine à déceler un modèle Bluetooth plutôt festif et chargé en basses. Au contraire, la SRS-XG300 cultive une vraie sobriété. Elle n'est ce que l'on peut appeler un modèle purement nomade, mais elle reste largement transportable, aidée par une poignée de transport pouvant se clipser sur la structure.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Surtout, son design est "presque" passe partout (32 cm de longueur et 13.5cm de diamètre pour environ 3 kg), avec un dessin général en tube légèrement concave, reposant sur des pieds en silicone, et un ton gris foncé très sobre mais pas non plus triste. L'ensemble du contour est recouvert d'un tissu maillé très classe assez agréable au toucher, ne laissant que quelques éléments dépasser : deux zones accueillant des trios de boutons, l'encoche de la poignée de transport en silicone, et une petite trappe camouflant la connectique très spartiate de la SRS-XG300.

A côté d'une petite enceinte Sonos Roam © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Aux deux extrémités, on retrouve les larges radiateurs passifs, avec un cerclage de leds RGB au niveau des suspensions. Ces leds RGB sont les seules que l'on retrouve sur l'appareil, ce qui implique là-aussi une certaine sobriété.

A défaut d'être magnifique, la XG300 est très bien finie. Pas luxueuse, mais déjà premium, l'enceinte est à la fois dense et très bien assemblée. Le petit mix de tissu et de silicone, monté sur un corps en polymère, fait son effet. Nous sommes vraiment dans la continuité des SRS-XB, en un peu plus haut de gamme encore.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

L'avantage principal du produit est sa certification IP67, ce qui assure une résistance aux immersions et à la poussière/sable. Sony précise que le tissu est ainsi spécialement adapté à ce type de "maltraitances". L'expérience fut sans mauvaises surprises lors de nos tests, mais difficile de se prononcer pour la résistance à long terme.

Connectique minimale, haut niveau de contrôle

Avant tout une enceinte Bluetooth, la Sony SRS-XG300 assure le service minimal côté connectique. La concurrence (enceintes portables et waterproof) ne fait pas tellement mieux, on se gardera donc de trop pointer du doigt Sony pour cela. Contenus dans la trappe étanche, ces quelques prises sont les suivantes : 1 USB-A, 1 prise Jack 3,5mm, 1 USB-C. L'USB-C permet la recharge de l'appareil, l'USB-A sert de port de recharge (pour un smartphone par exemple). Enfin, seule véritable entrée, la prise jack 3,5mm permet de se raccorder à une sortie audio.

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On peut également remarquer deux petits boutons : light, et battery. Le premier permet d'activer ou désactiver les leds, ce qui va légèrement jouer sur l'autonomie. Le second active ou désactive le mode Battery Care. Ce mode englobant va jouer sur la durée de vie de la batterie, en la ménageant au maximum sur tous les cycles de charge. Cela passe par des petites limitations sur le pourcentage maximum de charge.

Les contrôles sont aussi simples et complets que ce à quoi la marque nous a habitués sur les gammes SRS-XB et SRS-XP. Le volume est contrôlable avec les boutons + et -, et la navigation dans une playlist repose sur un système de 1, 2 ou 3 clics sur le bouton lecture/pause. Ce bouton permet également de décrocher des appels. Car oui, la SRS-XG300 est également capable de fonctionner en mode main-libre. Un petit plus, agréable sur ce genre de produit, bien que le rendu ne soit vraiment exploitable qu'en milieu calme.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Un deuxième groupe de boutons permet d'allumer/éteindre le modèle, déclencher l'appairage, et activer ou désactiver l'option sonore MegaBass. Nous reviendrons plus tard sur cette dernière. Notons également qu'en appuyant longuement sur le bouton MegaBass, l'enceinte passe en mode Stamina, une sorte d'économie d'énergie ponctuelle (différente de Battery Care), qui va désactiver les lumières et limiter la puissance au maximum (ce qui se ressent sur les basses).

La XG300 est déjà utilisable telle quelle, mais l'écosystème Sony permet d'enrichir l'expérience à travers deux applications : Music Center et Fiestable.

Music Center est un peu le Sony Headphones des enceintes Bluetooth, en moins complet tout de même. Nous avons testé ici une version Beta, certes très stable, mais qui pourrait avoir quelques petites différences avec la version finale.

A notre avis, le réel défaut de cette application est de vouloir absolument se transformer en centre musical, en regroupant la bibliothèque et les applications de streaming. Cela n'est pas forcément idiot, mais n'importe quel utilisateur passera d'abord par l'application de streaming pour jouer sa musique. Disons que Music Center est un peu une sorte de hub. A l'inverse, cette centralisation est une bonne chose pour les réglages. Sans aller extrêmement loin, Sony donne accès à toutes les options d'alimentation (Battery Care, veille, etc..), à l'allumage/extinction des led, et bien sûr aux effets sonores.

Ces derniers peuvent être divisés en 3 petits groupes : off, ClearAudio+, et Custom EQ. Sans toucher à rien, l'appareil peut être considéré sur Off, il n'y a aucune accentuation ou égalisation. L'option ClearAudio ramène à deux réglages : MegaBass (également accessible en bouton), et LiveSound, qui insiste sur la clarté et non le bas du spectre. Enfin, le mode Custom laisse l'accès à un égaliseur. Malheureusement, celui-ci est limité à seulement 3 bandes, ce qui ne permet pas de faire grand-chose.

Cette application est une bonne base pour l'utilisation quotidienne. Pour les activités plus fêtardes, Music Center laisse sa place à Fiestable, qui là-aussi n'est pas une nouveauté pour les habitués des enceintes lumineuses Sony. Le but est ici de proposer l'intégralité des réglages son et lumière. En faire le tour serait un peu long, mais cela peut aller du contrôle des lumières en direct, calquées ou non sur le rythme de la musique, au déclenchement via un simple geste du téléphone, en passant par des petits effets sonores type flanger. Un peu austère, Fiestable reste très efficace.

Appairage à la chaine

Sur la connectivité, la SRS-XG300 fait ce qu'on est en droit d'attendre d'un produit Sony moderne. Le modèle est compatible multipoint, et jouit d'une très bonne portée. A l'instar d'un acteur comme Ultimate Ears, il est également possible de partager le flux avec un grand nombre de modèles Sony (visiblement toutes les enceintes SRS), afin de les faire chanter ensemble. Autre avantage potentiel, la possibilité d'utiliser deux XG300 en mode stéréo. Bien sûr, ce cas de figure ne concerne qu'une niche dans la niche.

Au chapitre des codecs, Sony propose du SBC, de l'AAC, et même du LDAC.

Autonomie très variable

Bien plus qu'avec un casque audio, l'endurance d'une enceinte Bluetooth de grande taille dépend de la puissance sonore délivrée, et des effets lumineux (dans une moindre mesure). La marque précise que le modèle peut atteindre autour de 25 h. Cela peut se vérifier, mais à volume assez faible. En écoute très posée, les 26 h ou 28 sont même faciles à atteindre. Mais la XG300 n'étant pas censée être une enceinte taillée pour les bas volumes, nous avons poussé le réglage bien plus haut. Dès lors, il est presque obligatoire de retomber en-dessous des 18 h ou 15 h, voire moins avec les effets sonores (MegaBass) et lumineux. La performance est déjà plutôt bonne donc.

Étonnamment équilibrée

Pour l'architecture sonore, Sony reprend en grande partie l'idée des SRS-XB, en plus haut de gamme. Ainsi, cette partie sonore repose sur une disposition stéréo. Deux transducteurs de type X-Balanced (surface optimisée, asymétrique) se chargent des basses/médiums, et deux tweeters assurent la dispersion des aigus. Enfin deux larges radiateurs passifs, placés de part et d'autre de l'appareil, apportent une extension dans les basses.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

De base, même sans mode MegaBass, nous pouvions nous attendre à une sonorité très chargée dans le bas du spectre. Etonnamment (sauf pour qui connait déjà les SRS-XB), la signature sonore est justement très équilibrée, ce qui est presque perturbant à la première écoute. Mis à part un registre aigu ponctué de légers creux et pics, cette enceinte donne un son franchement naturel, mais sans lacune, sans manque de corps ni trop-plein d'agressivité. Au contraire, beaucoup d'énergie et de nuances sont là dans les basses, et une certaine assise est déjà en place sur les pistes qui le nécessitent. De ce point de vue, Sony a vraiment fait un bon travail sur la partie technique, la XG300 est ainsi très polyvalente. Le constat est d'autant plus amusant que nous n'avions pas eu cette impression avec la très imposante SRS-XP700, à la sonorité bien plus grasse.

En revanche, bien que la disposition soit stéréo, la spatialisation reste assez limitée. L'effet gauche/droite n'est pas immense, la scène sonore est cohérente mais manque un peu d'ampleur. Bien sûr, la dispersion du son est assez large, mais nous sommes très loin des enceintes 360°. Bien que cela ne soit pas interdit, l'impossibilité de placer l'enceinte à la verticale (cela obstrue un des radiateurs) est un peu frustrante.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Côté puissance, le modèle passe enfin un certain cap (là-encore par rapport aux plus imposantes SRS-XB). Il est à peu près possible de sonoriser une soirée, même si la SRS-XG300 n'est pas un monstre de décibels pour autant. Au moins, excepté dans les ultimes crans, l'enceinte ne se laisse pas déborder, la qualité est maintenue sans souci.

Dans bien des cas, en particulier pour sonoriser une soirée justement, l'option MegaBass est un plus. Son avantage est de rester parcimonieux, en accentuant uniquement le bas du spectre, et non les bas-médiums (ce qui aurait eu tendance à rendre l'écoute bouseuse). Ce réglage ne vient par exemple pas alourdir un morceau très clair, sans beat marqué. A l'inverse, cela apporte encore plus de corps à un morceau bien pêchu.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Difficile de trouver énormément de concurrence pour une comparaison directe, puisque nous parlons déjà d'une cible proche d'un marché de niche. Reste que la SRS-XG300 est une excellente enceinte d'un point de vue sonore, plus maitrisée et technique que spectaculaire, mais qui sait parfaitement assurer ce rôle. En revanche, il ne faut pas espérer déplacer les meubles avec le niveau sonore, ni être enveloppé dans un torrent dolby atmos.

Sony SRS-XG300 : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Pas pour tout le monde, l'enceinte transportable Sony SRS-XG300 est pourtant une réussite dans son genre. Le modèle est certes imposant, mais d'un très haut niveau de finition, très complet à tous les points de vue, et surtout d'une qualité sonore parfaitement maîtrisée.

Sans être parfaite, la XG300 est un bon compromis entre les petits modèles SRS-XB et les immenses enceintes type karaoké.

Les plus
  • Excellente sonorité
  • Qualité de fabrication
  • IP67
  • Multipoint
  • Support du LDAC
Les moins
  • Stéréo assez peu marquée
  • Puissance max assez mesurée
Sous-notes
Construction
8
Ergonomie
8
Autonomie
7
Qualité sonore
9
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