C'est un nouveau signal négatif pour l'univers du Bitcoin. La Fondation Bitcoin, née en 2012 pour promouvoir la plus célèbre des crypto-devises, annonce qu'elle est proche de la faillite. Dans un message au ton grave sur le forum officiel intitulé « La vérité sur la Fondation Bitcoin », un membre du conseil d'administration arrivé en février, Olivier Janssens, lève le voile sur la gestion dispendieuse qui a mené la Fondation à sa perte.
Si la Fondation Bitcoin n'est pas restructurée, elle sera tout simplement dissoute - Crédit : Fotolia.
« Depuis le début, la Fondation a cruellement manqué de transparence dans ses actions », commence par dénoncer Olivier Janssens, affirmant ne pas pouvoir cacher plus longtemps la vérité découverte à son arrivée. Très vite dans son message, l'homme déclare sans ambages que « la Fondation Bitcoin est effectivement en faillite ». En cause, d'après lui, « des dépenses ridicules et irréfléchies » réalisées ces deux dernières années.
Une restructuration est nécessaire
L'organisation à but non lucratif « déteste la transparence », dénonce-t-il encore. Dans le cas contraire, « tout le monde se serait aperçu qu'il n'y avait plus d'argent dans la caisse ». Pour cette raison, la Fondation Bitcoin se serait ainsi séparée de 90 % de ses effectifs, annonce-t-il, et que quelques personnes y resteront mais de façon volontaire. Dans ce contexte, elle ne pourrait en fait plus financer ses développements de base.Selon Olivier Janssens, l'actuel directeur, Patrick Murck, quittera la Fondation d'ici deux semaines, afin d'en recréer une nouvelle et donc repartir sur des fondations plus saines. Pour autant, tout n'est pas terminé.
Le membre du conseil d'administration va créer un fonds spécial doté de plusieurs centaines de milliers de dollars - apportés par ses soins. Il fera vivre les derniers développeurs accrochés à la Fondation. Dans une réponse à ce déballage, Patrick Murck précise qu'il n'est pas encore question de faillite, mais avoue qu'une restructuration est nécessaire. Et que ce ne sont pas 90 % des postes qui ont été supprimés, mais 50 %.
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