Alors que les autorités chinoises semblaient décidées à bannir le cryptominage, une nouvelle version d'un document officiel ne mentionne plus cette pratique parmi celles considérées comme indésirables. Une annonce qui doit rassurer les nombreux acteurs présents dans le pays.
La Commission nationale pour le développement et la réforme (CNDR) est l'agence du gouvernement chinois en charge de la politique économique du pays. Parmi ses missions, elle doit publier un « guide de la restructuration industrielle ». Depuis 2005, ce document classe les différents secteurs industriels en trois catégories : à encourager, à restreindre et à supprimer.
Le cryptominage initialement pointé du doigt
Une nouvelle version de ce texte entrera en vigueur le 1er janvier 2020, remplaçant la précédente, publiée en 2011. Pour la rédiger, la CNDR a lancé une procédure de consultation publique un peu plus tôt dans l'année. En avril dernier, elle avait rendu publique une première ébauche du document, dans laquelle le minage de cryptomonnaies, dont le Bitcoin, figurait parmi les activités à supprimer.Concrètement, cela signifiait que le gouvernement prévoyait d'encourager les autorités locales à bannir progressivement cette pratique de leurs territoires. Cette décision pouvait s'expliquer par le poids écologique de l'activité, mais aussi par une défiance générale du pays envers les monnaies virtuelles (pour mieux préparer le lancement de sa propre cryptomonnaie ?).
Une pratique finalement acceptée
Mais après plusieurs mois de consultation publique, l'agence chinoise a finalement revu sa copie. Dans la dernière mouture du guide, publiée aujourd'hui et qui fait office de version finale, on ne trouve ainsi plus aucune mention du minage de cryptomonnaies. Ni dans les industries à bannir, ni dans les autres catégories.La nouvelle a dû être accueillie avec soulagement par les entreprises spécialistes du cryptominage présentes en Chine. Et ces dernières sont nombreuses : d'après une étude de 2018, 74 % du minage mondial de Bitcoin dépendrait de machines installées sur le territoire chinois.
Source : Coindesk