La boucle RDNA 2 est aujourd’hui en passe d’être bouclée par AMD qui distribue ce qui pourrait être le dernier jalon de la gamme, la Radeon RX 6600. Ce modèle prévu pour des budgets plus limités que les produits jusqu’à présent distribués devra composer avec les pénuries actuelles et, à défaut d’être abordable, elle sera de toute façon meilleur marché que ses grandes sœurs. Que faut-il en attendre ?
- Carte plutôt compacte
- Ventilation discrète et efficace
- Consommation très faible
- Efficacité énergétique épatante
- FidelityFX SR très prometteur
- En difficulté sur les gros jeux
- Ray tracing en net retrait
- Disponibilité très limitée
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Notez que ce test de la Sapphire Pulse Radeon RX 6600 n'a pas vocation à détailler l'architecture RDNA2 de manière générale. Pour de plus amples informations à ce niveau, veuillez consulter notre test de Radeon RX 6800 XT , modèle de référence AMD.
Alors que nous sommes maintenant tout proches de célébrer le premier anniversaire de l’architecture RDNA 2 avec la sortie – en novembre 2020 – des Radeon RX 6800 et 6800 XT, AMD lance donc le plus officiellement du monde la sixième itération de sa solution graphique. Deux semaines après l’arrivée des 6800 / 6800 XT, nous avions pu compter sur le renfort du modèle très haut de gamme (6900 XT).
En mars dernier, c’est la RX 6700 XT qui a déboulé et en août, la RX 6600 XT est venu rendre le ticket d’entrée un peu plus accessible. Cette fois, on parle d’un MSRP (pour Manufacturer’s Suggested Retail Price ou prix de détail suggéré par le fabricant) de 339 euros… sachant très bien que la chose ne sera pas le moins du monde respectée. Espérons que l’on puisse trouver quelques RX 6600 à moins de 500 euros.
Sous notre Sapphire Pulse, trois modèles de Radeon RX 6600 signés Asus, Gigabyte et MSI © AMD
Fiche technique Sapphire Pulse Radeon RX 6600
Comme il l’avait fait au moment de lancer la Radeon RX 6600 XT, AMD n’a pas souhaité proposer de « modèle de référence » pour sa Radeon RX 6600. Même si cela se fait sans doute en bonne intelligence avec AMD, la production proprement dite des cartes est donc entièrement dévolue aux partenaires de l’Américain. Et ils sont nombreux.
Depuis ASRock, jusqu’à Yeston en passant par MSI, Gigabyte, Asus, PowerColor, XFX ou, bien sûr, Sapphire, on dénombre déjà plus de quinze modèles « disponibles » au lancement. En revanche, il semble que les constructeurs aient, chacun, moins de modèles dans les cartons. Ainsi, Sapphire n'a qu'une seule Radeon RX 6600 : pas plus mal quand on pense aux dizaines de RX 6600 XT annoncées en août.
La Sapphire Pulse Radeon RX 6600, c’est :
- Architecture : RDNA 2
- Processeur graphique : Navi 23
- Processus de gravure : TSMC 7 nm
- Processeurs de flux : 1 792
- Unités de calcul : 28
- Ray accelerators : 28
- Fréquence boost : 2 491 MHz
- Configuration mémoire : 8 Go GDDR6
- Interface mémoire : 128-bit
- Bande passante max. : 224 Go/s
- Infinity cache : 32 Mo
- HDMI 2.1 : Oui
- DisplayPort 1.4 : Oui
- Connecteurs d’affichage : 1x HDMI 2.1 ; 3x DisplayPort 1.4
- Longueur : 195 millimètres
- Largeur : 131 millimètres
- Hauteur : 2 emplacements PCIe
- Poids : environ 540 grammes
- Consommation électrique : 132 Watts
- Alimentation système recommandée : 500 Watts
- Connecteurs d’alimentation : 1x 8 broches PCIe
- Garantie : 2 ans
- Prix et disponibilité : déjà disponible, MSRP de 479 euros (Sapphire)
La fiche technique de notre Pulse Radeon RX 6600 est en tout point conforme à ce que l’on pouvait attendre de la « petite sœur » de la RX 6600 XT. Les différences ne sont pas phénoménales, mais la descente en gamme s’y observe avec moins « de tout » : 1 792 processeurs de flux, 28 unités de calcul et 28 ray accelerators. Physiquement, on observe aussi un net raccourcissement qui n’est cette fois pas dû au GPU Navi 23, mais plutôt aux ambitions de Sapphire : comme la version RX 6600 XT, notre Pulse RX 6600 n’est dotée que de deux ventilateurs, mais un fabricant comme Gigabyte distribue, lui, une RX 6600 avec trois ventilateurs.
Moins de vingt centimètres de long
Nous venons de l’évoquer, mais c’est incontestablement la bonne surprise à la réception de la carte Sapphire. Sur ses « petites » Pulse, le fabricant adopte un refroidissement plus modeste que sur des cartes haut de gamme et, de fait, plus compact aussi. Alors que l’on doit souvent faire avec des cartes de 28 voire 30 ou 32 centimètres de long, nous sommes ici sous la barre des 20 cm et, bien sûr, ce sera autant d’espace de gagné dans le boîtier. L’intérêt est évidemment de pouvoir en profiter pour opter pour une configuration plus compacte dans son ensemble avec une carte mère et un boîtier au format Micro ATX, voire Mini ITX, par exemple.
En toute logique, Sapphire s’est arrangé pour que sa Radeon RX 6600 soit compacte dans toutes ses dimensions. Toujours dans l’idée de garder un boîtier relativement compact – surtout en Mini ITX – on peut ainsi noter que la carte monopolise exactement deux emplacements PCI Express. Aucune histoire de virgule comme sur d’autres modèles. En « largeur », la carte dépasse à peine de l’équerre PCIe, ce qui autorise les boîtiers les plus fins. Terminons, par le poids évidemment limité de la bête qui accuse tout de même environ 540 grammes sur la balance : quoique compacte, la solution de refroidissement est relativement dense.
Trois DisplayPort, un HMDI et un unique connecteur d'alimentation 8 broches © Nerces
Plus petite la consommation
Génération après génération, les cartes graphiques d’AMD comme de NVIDIA sont de plus en plus puissantes. Elles sont également de plus en plus efficaces énergétiquement parlant, mais cela n’empêche pas leur consommation électrique d’augmenter. En ce sens, les gammes Ampere / RDNA 2 ne font pas exception à la règle. Moins richement dotée que ses grandes sœurs, la Radeon RX 6600 entretient toutefois la promesse d’une carte plus sobre et le système de refroidissement adopté par Sapphire est un premier indice allant dans ce sens. La présence d’une seule prise d’alimentation huit broches en est un second.
Comme sur les Radeon RX 6600 XT, on profite de la sobriété du GPU Navi 23. De ce fait, il n’est pas nécessaire de passer par un double connecteur ou d’intégrer – comme NVIDIA a pu le faire sur certains modèles – ce nouveau connecteur 12 broches. Sur le papier, la Radeon RX 6600 est même sensiblement moins gourmande que le modèle XT et AMD évoque 132 Watts contre 160 W. En toute logique, les recommandations matérielles sont plus mesurées sur cette nouvelle carte graphique : alors qu’une alimentation d’au moins 550 W est recommandée sur le modèle XT, AMD ne recommande qu’un bloc de 450 W, et ce, même si Sapphire est plus prudent avec 500 W.
8 Go de mémoire vive GDDR6 et interface 128-bit
Revenons-en à la conception même de la carte et confirmons qu’il s’agit bien d’un GPU proche de celui présent sur la 6600 XT. On parle toujours d’un Navi 23 gravé selon le procédé 7 nm de TSMC, mais légèrement « affaibli ». Nous l’avons dit, on dispose d’un peu moins de processeurs de flux, d’unités de calcul ou de ray accelerators. Les fréquences sont aussi en recul : on parle d’un boost maximum de 2 491 MHz quand le Navi 23 de la 6600 XT atteint 2 589 MHz. La quantité de mémoire embarquée et sa nature ne changent pas – 8 Go de GDDR6 – et l'interface employée par AMD reste identique, en 128-bit.
En revanche, la bande passante est un peu plus faible à 224 Go/s contre 256 Go/s sur la 6600 XT ce qui pourrait avoir une incidence sur certains jeux. Il est intéressant de noter qu’AMD a compartimenté ses gammes de manière assez tranchée : 16 Go de mémoire vidéo à partir de la 6700 XT et moitié moins en dessous. Une décision qui n’est pas dénuée de sens. En effet, au cours de nos tests, nous avons bien eu des avertissements quant à la quantité de mémoire vidéo sur certains jeux comme lorsque nous activions le ray tracing sur Call of Duty en 1 440p et plus. Sauf que ce niveau de complexité est de toute façon inaccessible au Navi 23. Inutile donc de goinfrer les cartes de mémoire vidéo.
Ventilation modeste et logiciel Sapphire TriXX peu engageant
Nous en avons déjà touché deux mots au moment d'évoquer l'espace occupé par la carte, Sapphire a opté pour une solution à deux ventilateurs. Notons au passage que la gamme Pulse permet ainsi au constructeur de faire varier le nombre ventilateurs en fonction de la puissance du GPU : trois sur les 6800 et 6800 XT, deux pour les modèles inférieurs. En revanche, peu importe la version de Pulse, les ventilateurs sont toujours les mêmes : des modèles de 92 millimètres dotés de 12 pales toutes reliées entre elles sur l’extérieur. Une simple prise quatre broches vient les connecter au PCB de la carte afin d’assurer leur alimentation.
Le carénage de la carte retiré, on aperçoit la solution de refroidissement adoptée par Sapphire dans son ensemble et on remarque à quel point celle-ci est modeste. En effet, un dissipateur en aluminium relativement basique vient seulement coiffer le GPU et les autres composants. Aucune trace de cuivre et il n’est appuyé que par un unique caloduc disposé pour « aller chercher » la chaleur du GPU et l’emmener aux extrémités de la carte. Une solution simple qui devrait largement suffire pour le petit Navi 23, mais que l’on aura malgré tout à l’œil.
Enfin, comme l’immense majorité des constructeurs, Sapphire accompagne sa carte graphique d’un logiciel pour en surveiller / gérer les principaux aspects. Il s’agit ici du Sapphire TriXX en version 8.4 et qui n’est hélas ni le plus puissant ni le plus clair des logiciels compagnons. On lui reprochera une esthétique passablement dépassée et des fonctionnalités « au plus juste ». Comme souvent, on se tournera plus volontiers vers des logiciels tiers comme l’indéboulonnable MSI Afterburner qui, accompagné de Riva Tuner, permet de suivre bien plus précisément l’échauffement du GPU, sa consommation ou l’occupation mémoire par exemple.
Sapphire TriXX en version 8.4 : un soft moyennement convaincant © Nerces
Protocole de test
Compte tenu du côté « simple évolution » de l’architecture RDNA 2, il n’était pas question de bouleverser notre protocole de test. Nous y réfléchirons pour la prochaine génération. En toute logique, nous n’avons pas non plus repensé la configuration venant recueillir la Sapphire Pulse Radeon RX 6600. En voici le détail exact :
- Processeur : Intel Core i9-11700K
- Carte Mère : Asus Z590-E Gaming WiFi (Chipset Intel Z590)
- Mémoire : Corsair Dominator Platinum RGB 32 Go DDR4 4000 CL19
- SSD « système » : Western Digital WD_Black SN850 1 To (Type 2280)
- SSD « stockage » : Corsair MP400 4 To (Type 2280)
- Alimentation : beQuiet Straight Power 11, 1 000 Watts Platinum
- Refroidissement : Corsair iCUE H150i RGB Pro XT 360 mm
- Moniteur : Iiyama G-Master GB2888UHSU-B1, 4K 60 Hz
Certains lecteurs nous ont déjà fait remarquer qu'employer une machine à base de processeur Intel ne permet pas d'activer le Smart Access Memory qu'AMD réserve à ses CPU. C'est vrai. Reste que l'avantage du SMA ne se vérifie pas systématiquement et, ne pouvant refaire tous les tests, nous étions contraints par notre protocole.
Nous le soulignons sur chaque article, mais il n’est jamais inutile de le répéter : nous tâchons de conserver les configurations logicielles aussi proches que possible entre nos différents tests de cartes graphiques. Il y a toutefois quelques changements incontournables et pour que Windows reconnaisse parfaitement cette Pulse Radeon RX 6600, nous avons été contraints de déployer les pilotes Adrenalin en version 21.30.17.06. AMD nous les a fournis spécialement pour ce dossier.
Outils de mesure « synthétiques »
Nous débutons comme toujours nos tests par un petit tour du côté de 3DMark, histoire de « poser les bases ». Dans sa communication, AMD oppose le plus souvent sa Radeon RX 6600 à la GeForce RTX 2060 ou à la GeForce RTX 3060. Si nous avons dans notre base la première, nous n’avons testé la seconde qu’au travers d’une version OC, sensiblement plus rapide du fait de fréquences revues à la hausse.
Dans ces conditions, nous ne sommes pas surpris de voir notre Radeon RX 6600 un peu à la traîne par rapport à la RTX 3060 OC qui prenait déjà le meilleur – d’un cheveu – sur la Radeon RX 6600 XT. Les résultats mesurés sur TimeSpy Extreme en 4K sont conformes à ce que nous pouvions attendre et nous sommes effectivement un très léger cran au-dessus de la vieillissante RTX 2060 FE.
Pour notre second test synthétique, nous faisons toujours confiance à Unigine Superposition lequel est configuré de manière sensiblement différente selon la définition d'image : les résultats en 4K sont supérieurs à ceux en 1 440p et 1 080p du fait d’un réglage au niveau des shaders, ce n’est pas une erreur de mesure ou de graphique.
Le bilan est encore un peu moins flatteur pour la RX 6600 dans son opposition à la RX 6600 XT : alors qu’elle enregistrait une baisse de 16% des performances sur 3DMark, nous sommes ici plutôt autour des 20% d’écart en 4K. En revanche, alors qu’elle est derrière la RTX 2060 FE en 4K, la RX 6600 reprend petit à petit du poil de la bête : pratiquement au même niveau en 1 440p et même légèrement au-dessus en 1 080p, la définition d'image de prédilection pour de telles cartes.
Comme à chaque fois, nous bouclons nos mesures « synthétiques » par un petit tour du côté de la scène Port Royal sur 3DMark. L’idée est ici de voir un peu comment le ray tracing peut faire souffrir notre GPU. Eh bien, notre Radeon RX 6600 s’en sort finalement un peu mieux ne cédant que 15% de performances par rapport à la 6600 XT. Elle confirme par ailleurs son avantage sur la RTX 2060 FE sans pouvoir rejoindre notre RTX 3060 OC qui montre l’avance de NVIDIA sur le ray tracing.
Performances observées dans les jeux
Il paraît qu’on ne change pas une équipe qui gagne alors pour notre premier test vidéoludique nous renouvelons notre confiance à DOOM Eternal. Rappelons que celui-ci exploite la bibliothèque Vulkan et ne repose donc pas sur DirectX 12. Une orientation technique qui réussissait plutôt pas mal à AMD lors de nos précédents articles.
Ainsi, en 1 080p, notre Sapphire Pulse Radeon RX 6600 est environ 25% moins rapide que la Phantom Gaming Radeon RX 6600 XT signée ASRock que nous testions cet été. Une différence qui ne lui permet évidemment pas de venir concurrencer la GeForce RTX 3060 OC de Gigabyte, mais suffit à nettement prendre le meilleur sur les GeForce RTX 2060 / RTX 2060 SUPER en 4K comme en 1 080p. Elle se rapproche sensiblement des RTX 2070 / RTX 2070 SUPER, surtout en 4K d’ailleurs.
Le retour sur DirectX 12 avec The Division 2 signé Ubisoft vient un peu plus creuser les écarts, mais la Radeon RX 6600 ne s’en sort pas si bien. On est forcément un peu déçus de voir que notre Sapphire ne fait que jeu égal avec la GeForce RTX 2060 SUPER et reste à bonne distance de la RTX 3060 OC.
Des conclusions que l’on tire en 4K, ce qui n’est pas très grave dans la mesure où la Sapphire n’est pas prévue pour une telle définition, mais que l’on retrouve en 1 080p : là, nous aurions aimé que la Radeon RX 6600 soit capable de faire mieux qu’un 89 ips, autant que la GeForce RTX 2060.
Les bibliothèques changent, mais les tests se suivent et se ressemblent. En effet, notre passage à Red Dead Redemption 2 est l’occasion de revenir sur Vulkan, mais une fois encore, la Radeon RX 6600 ne fait que jeu égal avec la GeForce RTX 2060 SUPER.
En toute logique, notre petite nouvelle se trouve bien incapable de venir concurrencer la GeForce RTX 3060 OC que nous avons eue en test : elle accuse 9 images par seconde de différence en 4K et même 10,4 ips lors du passage en 1 080p.
Nous sommes ensuite un peu méchants avec la Radeon RX 6600. Nous testons effectivement la carte sur Control. Le jeu de Remedy est effectivement l’un des rares pour lequel nous activons à la fois le ray tracing et le DLSS des cartes NVIDIA.
Logiquement, la Radeon RX 6600 est incapable d’exploiter ce dernier et le ray tracing n’est pas le point fort des cartes AMD. Plutôt que de chercher à la comparer aux solutions GeForce, nous nous attachons ici à voir l’écart avec la grande sœur, la Radeon RX 6600 XT : un écart limité et conforme à ce que l’on retrouve ailleurs. Espérons qu’un jour le Fidelity FX Super Resolution d’AMD soit aussi répandu que le DLSS de NVIDIA.
Nous restons sur DirectX 12, mais passons maintenant au célèbre moteur Unreal Engine 4 avec Gears 5. Là, les résultats sont nettement plus flatteurs pour AMD, une conclusion à laquelle nous avions déjà abouti au moment de tester la Radeon RX 6600 XT.
Notre carte Sapphire vient enfin – c’est la première fois – dépasser la GeForce RTX 3060 OC. Un dépassement que nous observons cependant qu'en 2 160p et alors que les choses ne sont pas du tout jouables, mais un dépassement qui fait malgré tout plaisir à voir. En 1 440p ou en 1 080p, la RTX 3060 OC repasse devant, mais les écarts sont réduits.
Comme d’habitude, nous profitons de notre crochet sur Call of Duty Modern Warfare pour activer les options de ray tracing, tout en gardant à l’esprit que RDNA 2 n’est pas exactement à son aise sur ce genre de mesures. Les résultats obtenus sont d’ailleurs sans surprise.
Nous n’épiloguerons pas sur la comparaison avec les GeForce qu’elles soient RTX 3060 ou RTX 2060 : les modèles d’AMD sont sensiblement en retrait. En effet, on note que l’écart avec la Radeon RX 6600 n’a rien d’extraordinaire : on est dans les mêmes ordres de grandeur que sur les précédents tests.
Nous sommes en revanche heureux de constater que malgré la présence du ray tracing, la Radeon RX 6600 conserve avec la Radeon RX 6600 XT un écart proche de ce que l'on obtenait sur les autres outils de mesure.
En attendant de mettre à jour notre protocole de test, le moteur Decima utilisé sur Death Stranding est l’un des rares à faire honneur à la technologie FidelityFX d’AMD avec, à la clé, des résultats bien plus flatteurs pour les cartes AMD qui tiennent tête aux modèles de NVIDIA.
Sur l’Ultra HD, la Radeon RX 6600 se cale entre les RTX 2060 et RTX 2060 SUPER. Un classement que l’on retrouve en 1 440p, avec une GeForce RTX 3060 OC qui semble hors de portée. Pourtant, en 1 080p, cette dernière est obligé de céder : 139 ips pour notre Radeon RX 6600 contre 138 ips pour la RTX 3060 OC, la différence est subtile, mais l’écart est bel et bien comblé.
Nous concluons comme toujours nos tests vidéoludiques avec Cyberpunk 2077 et l’activation de son preset « ultra » associé au ray tracing. L’idée n’est pas ici de tirer sur l’ambulance, mais plutôt de vérifier que l’activation du ray tracing est toujours douloureuse pour les cartes RDNA 2.
Notez toutefois que même sans ray tracing, Cyberpunk 2077 est un titre très lourd : notre Radeon RX 6600 est incapable de garder un 60 ips constant même en 1 080p. Nous n’épiloguerons pas sur son optimisation.
N'ayant été convaincus par aucun jeu en mesure d'exploiter le Deep Learning Super Sampling de NVIDIA (DLSS) ET le FidelityFX Super Resolution (FSR) d'AMD, nous n'avons intégré aucun de ces titres à notre protocole qui ne se penche donc pas sur le FSR.
En revanche, nous voulions faire un petit aparté afin de souligner la montée en puissance de la technologie AMD. Si elle n'est pas aussi répandue que le DLSS, elle gagne toutefois des adeptes chaque jour. Ainsi, Deathloop ou Far Cry 6 constituent de belles réussites.
Issue de la documentation AMD, la capture ci-dessus montre que le FSR permet d'activer le ray tracing de Far Cry 6 en ne perdant que 2 images par seconde en 1 440p sur notre Radeon RX 6600.
Consommation et efficacité
Si elle ne démérite pas, la Radeon RX 6600 offre des performances que l'on peut qualifier de modestes. Il convient maintenant d'observer dans quelles circonstances elle les réalise.
Nous regarderons plus particulièrement sa consommation électrique en nous rappelant des bons résultats de la Radeon RX 6600 XT Phantom Gaming dans ce domaine. Pour vérifier cela, nous avons mesuré la consommation du PC avec un wattmètre, au repos puis en pleine charge. Nous avons ensuite comparé ces résultats avec ceux remontés par la dernière version bêta de MSI Afterburner.
La consommation de la Radeon RX 6600 sur 3DMark TimeSpy Extreme a non seulement le bon goût d’être inférieure à ce qu’indique AMD dans sa documentation, mais elle est surtout en deçà de tout ce que nous avons pu tester jusqu’à présent : pensez donc, nous dépassons à peine les 100 Watts au plus fort des tests. Logiquement, la Phantom Gaming Radeon RX 6600 XT est battue, mais c’est surtout la claque infligée aux cartes NVIDIA, GeForce RTX 3060 OC en tête, qui nous bluffe.
Conséquence directe de cette consommation particulièrement basse, la Sapphire Pulse Radeon RX 6600 est tout simplement la carte au bilan énergétique le plus remarquable, et ce, de très loin ! Le précédent record de 30,18 - détenu par le modèle de référence Radeon RX 6800 XT - est pulvérisé par la carte Sapphire un peu plus de 35,39. Même la meilleure des GeForce - la RTX 3070 FE - semble bien loin.
Radeon RX 5700 XT : 16,98
GeForce RTX 3060 : 25,01
Radeon RX 6700 XT : 28,45
GeForce RTX 3060 Ti : 28,45
GeForce RTX 3070 FE : 29,48
Radeon RX 6600 XT : 30,04
Radeon RX 6800 XT : 30,18
Radeon RX 6600 : 35,39
Compte tenu des tarifs pratiqués en ces temps de pénurie, il est difficile d’évaluer le ratio performances / prix de nos cobayes. Dans le cas de la Radeon RX 6600, on oscille entre le « à partir de 339 euros » annoncé par AMD et les 479 euros du MSRP de Sapphire. Nous avons retenu cette seconde valeur en espérant qu’elle se vérifie à la sortie de la bête.
De prime abord, le ratio de 7,62 est un peu moins intéressant que celui de l'ASRock Phantom Gaming Radeon RX 6600 XT testée dans nos colonnes en août dernier. Il est en réalité moins intéressant que celui de nombreux autres modèles qu’il s’agisse de produits ultra haut de gamme ou de cartes plus modestes.
Notez toutefois que le tarif de 479 euros avancé par Sapphire et utilisé pour calculer le ratio de la carte est sans doute plus proche de la réalité que les tarifs utilisés précédemment. Gardez donc à l'esprit que ces résultats ne sont donnés qu'à titre indicatif et n'oublier pas, par exemple, que les GeForce Founders Edition profitent de la volonté de NVIDIA de garder un prix fixe, tant pis si les cartes sont rarissimes.
Sapphire Pulse Radeon RX 6600 : l'avis de Clubic
Compacte, silencieuse et remarquable de sobriété, la Radeon RX 6600 en général, et notre modèle Pulse de Sapphire en particulier, n’est clairement pas une carte pour épater la galerie. Ses performances, heureusement au-dessus de celles des GeForce RTX 2060, sont en retrait de celles de la GeForce RTX 3060 OC.
Elle est incapable d’exploiter les fonctions de ray tracing, mais sans aller jusque-là, il peut être difficile, sur les jeux les plus lourds, de garder un 60 images par seconde constant en 1 080p. Il ne faut pour autant pas se montrer trop méchant à l’égard d’une carte que l’on destine à des joueurs moins exigeants, capables de quelques concessions pourvu que leur machine soit moins bruyante, plus sobre.
Il convient de garder à l’esprit qu’il s’agit d’un modèle d'entrée de gamme et, en ce sens, elle fait plutôt bien le job. Bien sûr, il nous semblerait plus logique de la retrouver autour des 270 ou 280 euros, mais par les temps qui courent, on risque d'attendre longtemps pareille tarification. Hélas.
AMD fait descendre en gamme son architecture RDNA 2 de manière convaincante avec une carte qui perd bien sûr du terrain côté performances, mais offre une consommation et un encombrement très mesurés. Un modèle plus particulièrement indiqué pour le jeu en 1 080p sur des configurations compactes.
- Carte plutôt compacte
- Ventilation discrète et efficace
- Consommation très faible
- Efficacité énergétique épatante
- FidelityFX SR très prometteur
- En difficulté sur les gros jeux
- Ray tracing en net retrait
- Disponibilité très limitée
14 novembre 2024 à 14h25