© Sapphire
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Sans que l’on s’y attende vraiment, AMD a finalement lancé une nouvelle carte basée sur son architecture RDNA 2. Une carte destinée à se placer un cran en dessous de la Radeon RX 6600 et représenter sa nouvelle entrée de gamme à condition, bien sûr, que ladite carte bénéficie d’une disponibilité un peu moins hypothétique que tous les autres modèles lancés depuis plus d’un an et demi.

Les plus
  • GPU 6nm, chauffe minimale
  • Carte graphique compacte
  • Ventilation discrète
  • Backplate et finitions
  • Nécessite une petite alim.
Les moins
  • Performances en retrait
  • Interface PCI 4.0 x4
  • Seulement 4 Go de VRAM
  • Efficacité énergétique
  • Ray tracing inexploitable

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Notez que le test de la Sapphire Pulse Radeon RX 6500XT n'a pas vocation à revenir sur l'architecture RDNA2 de manière générale. Pour de plus amples informations à ce niveau, veuillez consulter notre test de la Radeon RX 6800 XT, modèle de référence AMD.

Cette fois, c’est presque une certitude, l’architecture RDNA 2 devrait bien lancer sa dernière cartouche avec la Radeon RX 6500XT. Une cartouche qui doit permettre de tirer les prix vers le bas alors que le marché de la carte graphique est perturbé comme jamais. AMD a officiellement fixé le tarif de sa carte à 210 euros, mais puisqu’aucun modèle de référence n’est proposé, on sait qu’il ne sera pas respecté. D’ailleurs, notre Sapphire Pulse Radeon RX 6500XT est présentée à 299 euros. Plus gênant, elle est déjà en rupture de stock ou vendue à plus de 400€. Une question se pose donc : la RX6500 XT mérite-t-elle que l’on se donne du mal à la dénicher ?

Fiche technique AMD Sapphire Pulse Radeon RX 6500XT

Résumé
Mémoire vidéo4Go
Type de mémoireGDDR6
Technologie(s) d'affichage compatible(s)FreeSync
Sorties vidéoDisplayPort 1.4a, HDMI 2.1
Performances
Fréquence de base2,685MHz
Fréquence Boost2,825MHz
Processeurs de flux1024
Mémoire vidéo4Go
Interface mémoire64-bit
Type de mémoireGDDR6
Consommation130W
Affichage
Technologie(s) d'affichage compatible(s)FreeSync
Définition d'affichage maximale7680x4320
Connectivité
Sorties vidéoDisplayPort 1.4a, HDMI 2.1
Nombre d'écran(s)2
Connecteur(s) d'alimentationPCI Express 6 Broches
Caractéristiques physiques
Longueur194mm
Largeur107mm
Epaisseur40mm
LEDNon
Type de refroidissementActif (fansink)
Une blackplate du meilleur effet © Nerces

Moins de 20 cm de long pour à peine 500 grammes

De manière assez logique, à mesure que l’on descend en gamme, les cartes graphiques se font plus compactes et plus simples à monter dans un PC. C’est évidemment le cas de cette Pulse Radeon RX 6500XT signée Sapphire, même si la différence avec la Sapphire Pulse Radeon RX 6600 en saute pas immédiatement aux yeux. En réalité, au premier coup d’œil sur la carte, on a même l’impression d’un copier / coller de la part du fabricant. À 19,5 centimètres de long, la carte occupe effectivement le même volume dans le PC en venant condamner exactement deux ports PCI Express.

Il s’agit donc d’une carte qui devrait permettre de monter une configuration plutôt compacte et elle se destine logiquement à des PC en Micro ATX ou en Mini ITX. Autre atout de disposer d’un GPU « modeste » : il n’est pas nécessaire de surdimensionner le refroidissement. On gagne évidemment en longueur en adoptant un système double ventilateur, mais aussi en poids. Notre RX 6500XT est ainsi encore un peu plus légère que la RX 6600 à 490 grammes contre 540. Aucun risque pour le port PCI Express, une fois montée, la carte est parfaitement maintenue.

Notre Sapphire Pulse Radeon RX 6500XT est passée au crible de GPU-Z © Nerces

Navi 24 : RDNA 2 passe au 6 nm

La Radeon RX 6500XT est l’occasion de découvrir un nouveau GPU exploitant l’architecture RDNA 2. Baptisé Navi 24, il fait évidemment suite au Navi 23, mais s’en distingue toutefois déjà par le processus de gravure. Il s’agit effectivement du premier GPU gravé en 6 nm, il utilise pour cela le processus N6 de TSMC. Pour le reste, on a surtout l’impression d’une version sévèrement tronquée de ce Navi 23 : moins de processeurs de flux (1 024 contre 1 792), moins d’unités de calcul (16 contre 28), moins de TMU (64 contre 112) et moins de ROPs (32 contre 64).

Plus inquiétant pour ce Navi 24, la comparaison avec l’ancienne génération – le Navi 14 de la Radeon RX 5500XT – ne semble pas vraiment à son avantage : là encore, il dispose de moins de processeurs de flux (1 024 contre 1 408), de moins d’unités de calcul (16 contre 22) et de moins de TMU (64 contre 88). Heureusement, cela permet de se contenter de 5,4 milliards de transistors et d’aboutir à un GPU beaucoup plus petit : 107 mm² quand le Navi 14 mesure 158 mm² (6,4 milliards de transistors) et que le Navi 23 mesure 237 mm² (11,1 milliards). On comprend alors tout de suite la raison d’être du Navi 24 : faire des économies. Il est logiquement bien moins coûteux que les Navi 14 et Navi 23 à produire.

Pas besoin de plus qu'un port d'alimentation 6 broches pour cette carte graphique © Nerces

Seulement 4 Go de mémoire vidéo

Cette réduction des coûts s’observe également côté mémoire vidéo et alors que la plupart des cartes sont aujourd’hui livrées avec au moins 8 Go, notre Pulse Radeon RX 6500XT n’est équipée que de 4 Go. Il s’agit de GDDR6 conçue par Samsung. Une mémoire d’ailleurs plus rapide (18 Gbps) que sur les Radeon RX 6600 et les Radeon RX 5500XT (14 Gbps). Problème, AMD a opté pour un bus d’interface sur 64-bit. De fait, l’utilisation d’une mémoire plus rapide ne suffit pas pour assurer une bande passante correcte : à 144 Go/s, on est nettement en dessous des 224 Go/s des RX 6600 / RX 5500XT.

Pour ne rien arranger, AMD a opté pour certains arbitrages particulièrement handicapants lorsque l’on pense « petite configuration ». En effet, l’Américain ne propose aucun encodage matériel VP9, H.264 ou H.265 sur son Navi 24. Bien sûr, on peut toujours se tourner vers le CPU pour ce genre d’activités, mais sur une machine d’entrée de gamme, le CPU n’est pas non plus un monstre de puissance. Plus gênant encore, Navi 24 n’est pas plus capable d’assurer le décodage AV1. Autant dire que cela commence à faire beaucoup de défauts et une évolution pas forcément très visible sur la génération précédente.

Seulement deux sorties vidéo, une en HDMI 2.1 et l'autre en DisplayPort 1.4a © Nerces

Double ventilation et logiciel Sapphire TriXX

Déjà évoqué au moment de parler de l’encombrement de la carte, le système de refroidissement de la Pulse Radeon RX 6500XT se contente de deux ventilateurs. Il s’agit de modèles de 92 millimètres de diamètre dotés de 12 pales qui, contrairement à celles de la Pulse Radeon RX 6600, ne sont pas reliées entre elles. Carénage retiré, on peut admirer le dissipateur employé par Sapphire : une solution finalement très proche de celle utilisée sur la RX 6600 avec, peut-être, une densité d’ailettes en aluminium un peu plus faible.

Les pilotes Radeon Software « Adrenalin » offrent une belle interface, plutôt claire © Nerces

Les deux caloducs sont en aluminium eux aussi et semblent devoir confirmer le faible échauffement d’un GPU dont le TDP est indiqué pour 107 Watts avec, selon Sapphire, une carte à plus ou moins 130 Watts et une recommandation pour un bloc d’alimentation de 400 Watts. Le constructeur prévoit aussi un accompagnement logiciel. Hélas, ce n’est guère plus flamboyant qu’au moment du test de la Pulse Radeon RX 6600 : TriXX est un soft dont l’interface n’est pas très agréable et qui dispose de fonctionnalités limitées. On lui préférera donc volontiers MSI Afterburner qui, accompagné de Riva Tuner, permet de suivre toutes les « constantes » de la carte.

Pas très convaincante l'application compagnon Sapphire TriXX © Nerces

Protocole de test

Pour ce qui semble devoir être la dernière « sortie » de l’architecture RDNA 2, nous avons logiquement garder le même protocole de test. En dehors de quelques ajustements logiciels, il n’était pas non plus question de modifier la configuration de test. En voici le détail :

  • Processeur : Intel Core i9-12900K
  • Carte Mère : Asus ROG Maximus Z690 Hero
  • Mémoire : Corsair Dominator Platinum RGB 32 Go DDR5-5200 CL38
  • SSD « système » : Kingston KC3000 2 To
  • Alimentation : beQuiet Straight Power 11, 1 000 Watts Platinum
  • Refroidissement : Corsair iCUE H170i Elite Capellis 360 mm
Un port PCIe 16x, mais en réalité seulement quatre lignes PCIe © Nerces

Comme nous le disions précédemment, quelques ajustements logiciels ont été nécessaires. Rien de surprenant, c’est le cas à chaque nouvelle carte graphique et pour que cette Pulse Radeon RX 6500XT soit reconnue, il nous a fallu déployer les pilotes Adrenalin en version 22.1.2. Les autres éléments logiciels de notre machine de test n’ont pas été modifiés.

Outils de mesure « synthétiques »

Sans grande surprise, nos tests débutent par un premier tour sur 3DMark. Hélas, d’emblée, on ne peut pas dire que la Radeon RX 6500XT soit particulièrement à son avantage, nettement distancée par toutes les cartes à notre disposition, même par les GeForce GTX 1660 Super Gaming ou Ti. AMD préfère comparer sa petite dernière à la GeForce GTX 1650, mais en 2022, il est tout de même triste de voir de l’entrée de gamme aussi peu ambitieux.

Sur Unigine Superposition, la Pulse Radeon RX6500 XT de Sapphire n’est guère plus à son aide et, peu importe la définition d’image retenue, elle est toujours nettement distancée par les plus modestes des GeForce passées sur notre plateforme de bench. Rappelons ici que les résultats en 2 160p sont supérieurs à ceux en 1 440p et 1 080p du fait d’un réglage au niveau des shaders, ce n’est pas une erreur de mesure ou de graphique.

Enfin, nous concluons ces mesures « synthétiques » en revenant sur 3DMark pour un test via la scène Port Royal pour évaluer le ray tracing. Le résultat est accablant pour la pauvre petite Pulse Radeon RX6500XT qui plafonne à 532 points quand sa grande sœur – la Pulse Radeon RX 6600 – atteignait tout de même 3 748 points. Le ray tracing n’est clairement pas pour ce Navi 24.

Performances observées dans les jeux

Sur DOOM Eternal et sa bibliothèque Vulkan, quelle que soit la définition d’image, la carte est loin des autres modèles passés entre nos mains. Plus gênant, la Pulse Radeon RX 6500XT n’est pas capable d’assurer un niveau de fluidité suffisant même en 1 080p alors que les réglages graphiques sont en « ultra cauchemar ». Pour aboutir à quelque chose de jouable, il faudra réduire sensiblement le niveau de détail.

The Division 2 et l’occasion de revenir sur DirectX 12, mais aussi de rencontrer quelques problèmes techniques liés à cette limitation à 4 Go. Impossible de lancer le jeu en 3 840 x 2 160 avec le niveau de détail que nous avons coutume de retenir. En 1 440p comme en 1 080p, la Pulse Radeon RX 6500XT atteint vite ses limites et l’ensemble est encore moins jouable que sur DOOM Eternal avec une moyenne de seulement 37 images par seconde en Full HD. Injouable.

Considérant le niveau de détail que nous lui appliquons, Red Dead Redemption 2 s’est montré encore plus difficile que The Division 2 et, cette fois, impossible de lancer une mesure en 2 160p comme en 1 440p. En revanche, en 1 080p, les performances ne sont pas si mauvaises. Bien sûr, impossible de jouer correctement avec une moyenne de 32 ips, mais par rapport à notre GeForce GTX 1660 Super Gaming, c’est le meilleur résultat enregistré par la Pulse Radeon RX 6500XT.

Nous aurions ensuite bien aimé vous présenter nos mesures sur Control alors que le jeu de Remedy est pour nous un moyen de tester le ray tracing. Hélas, l’option est tout simplement impossible à activer avec la Pulse Radeon RX 6500XT, et ce, alors que tous les programmes sont parfaitement à jour. Peut-être un patch permettra bientôt de remédier à cette situation ?

Aucun problème en revanche pour exécuter Gears 5 où l’Unreal Engine 4 permet généralement à l’architecture RDNA 2 de mieux s’exprimer. Si nous avons été en mesure de lancer nos trois tests, aucun n’a produit quelque chose de réellement confortable et, même en 1 080p, on doit se contenter de 50 ips quand la GeForce GTX 1660 Super Gaming atteint 73 ips.

De manière assez surprenante, notre test suivant – Call of Duty Modern Warfare – nous a permis de conduire les tests comme nous en avons l’habitude, et ce, malgré l’activation du ray tracing. Hélas, sans grande surprise, la Pulse Radeon RX 6500XT est particulièrement en difficulté dans une telle situation. Non seulement la carte est loin de toutes les autres, mais elle ne permet nullement quelque chose de jouable, même en 1 080p (47 ips de moyenne).

Death Stranding et son moteur Decima constitue le seul titre de notre protocole à avoir l’honneur de la technologie FidelityFX d’AMD. De fait, les résultats obtenus sont bien plus intéressants que sur tous les autres jeux. En 1 080p, on est très loin de toutes les autres cartes passées entre nos mains, mais à 82 ips de moyenne, les choses sont parfaitement fluides. Pour la seule et unique fois, même le 1 440p (69 ips) est envisageable.

Vous nous accuserez peut-être de tirer sur l’ambulance, mais puisque Cyberpunk 2077 a accepté de « jouer le jeu », nous avons conduit nos tests sur le dernier titre de CD Projekt RED en activant le preset ultra en ray tracing. Les résultats sont évidemment catastrophiques, mais sachez que même sans le ray tracing, Cyberpunk 2077 est injouable en 1 080p à 25 ips de moyenne.

Consommation et efficacité

Puisque la Pulse Radeon RX 6500XT offre des performances minimalistes pour le jeu vidéo, on pouvait au moins se dire que sa consommation allait être faible. En effet, la carte signe en idle, la consommation la plus réduire que nous ayons jamais observée et, même en pleine charge sur la scène TimeSpy Extreme de 3DMark, elle se distingue nettement.

Ses 90 Watts de consommation ne doivent toutefois pas masquer une efficacité énergétique un peu moins convaincante. Pour l’évaluer, nous divisons le résultat 4K sous TimeSpy Extreme par la consommation observée lors de ce test. Avec 24,92, la carte fait nettement moins bien que la Pulse Radeon RX 6600, mais garde une petite avance sur la GeForce GTX 1660 Ti.

  • Pulse Radeon RX 6500 XT : 24,92
  • GeForce GTX 1660 Ti : 22,71
  • GeForce RTX 3050 Gaming OC : 22,1
  • Pulse Radeon RX 6600 : 35,39

Nous avons pour habitude d’afficher le rapport performances / prix de chaque carte testée. Hélas, compte tenu de la situation actuelle, ce ratio est difficile à évaluer. Dans le cas de la Radeon RX 6500XT, on peut ainsi se baser sur le MSRP d’AMD (210 euros) ou sur les tarifs observés chez les revendeurs (299,95 euros). Forcément le résultat est bien différent.

Avec 10,74 (si la carte est à 210 euros), la RX 6500XT est un modèle très intéressant qui n’est pas si loin des meilleurs. En revanche, avec 7,52 en prenant un prix de 299,95 euros, elle rentre dans le rang tout en gardant cependant une petite avance sur la RX 6600.

Une petite carte toute mignonne, mais sans grand intérêt © Sapphire

Sapphire Pulse Radeon RX 6500XT, l'avis de Clubic

Lancée pour dynamiser l’entrée de gamme d’AMD, la Radeon RX 6500XT n’est clairement pas un modèle pour faire tourner les plus gros jeux du moment à un niveau de détail maximal, et ce, même en se contentant du Full HD (1 080p). Pour autant, sa compacité et sa faible consommation électrique lui donnent quelques atouts intéressants… si AMD n’avait pas opéré certains choix douteux.

En limitant la mémoire à 4 Go, il ne permet aucune fantaisie et le moindre jeu un peu gourmand risque fort de voir ses performances s’effondrer à cause de cette contrainte. De plus, le bus 64-bit est un recul très net sur la génération précédente de même que la limitation aux 4 lignes PCIe : en PCI Express 4.0 cela ne se voit pas trop, mais attention si votre machine est en PCI Express 3.0.

Enfin, impossible de ne pas questionner le MSRP d’AMD : la carte est officiellement placée en face d’une GTX 1650 dont le tarif officiel est de 160 euros. À 210 euros, la Radeon RX 6500XT semble bien peu compétitive d’autant que ce tarif n’est évidemment pas respecté et que notre Sapphire Pulse est facturée 300 euros. Difficile dans ces conditions de vous en conseiller l’achat.

Conclusion
Note générale
5 / 10

AMD voulait rendre son RDNA 2 « accessible à tous », mais avec la Radeon RX 6500XT, il a surtout réussi à réduire nettement l'intérêt de son architecture. En ces temps de pénurie, certains s'en contenteront, mais la carte est souvent loin de la GTX 1660 Ti. Bof.

Les plus
  • GPU 6nm, chauffe minimale
  • Carte graphique compacte
  • Ventilation discrète
  • Backplate et finitions
  • Nécessite une petite alim.
Les moins
  • Performances en retrait
  • Interface PCI 4.0 x4
  • Seulement 4 Go de VRAM
  • Efficacité énergétique
  • Ray tracing inexploitable
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