La très grande majorité des utilisateurs d'ordinateurs portables et fixes ne devrait même pas voir de différence mais les puristes et les bidouilleurs vont probablement prendre un coup de vieux.
Le BIOS est mort : longue vie à l'UEFI
Toute personne qui sait un tant soit peu comment fonctionne un ordinateur connaît le BIOS, ou Basic Input Output System. Intégré à la mémoire ROM de la carte-mère, il fait la liaison entre les firmwares et l'OS. Surtout, il rappelle de bons souvenirs : quand il fallait appuyer sur F2 pour y accéder et changer certains paramètres comme les règles de boot pour lancer Linux.Mais depuis 2005, un nouveau standard lui fait de l'ombre : l'UEFI. Le principe est toujours le même et sa fonction est identique à celle du BIOS, mais il apporte quelques nouveautés et des fonctionnalités plus poussées. L'UEFI (Unified Extensible Firmware Interface) est l'évolution de l'EFI (Extensible Firmware Interface) qui a été conçu et développé par le constructeur de puces Intel. Or, selon le site Phoronix, Intel veut supprimer à l'horizon de 2020 le support pour le BIOS.
Plus de sécurité mais des problèmes de compatibilité
L'un des principaux arguments d'Intel et l'un des principaux avantages de l'UEFI se situe au niveau de la sécurité : le standard UEFI 3+ intègre un démarrage sécurisé de l'ordinateur qui empêche tout piratage. Par ailleurs, l'UEFI est déjà utilisé par certains OS comme Windows 10 : il est par exemple impossible de demander au système de démarrer sous Linux sans passer par les droits d'administrateur de Windows.Mais l'UEFI a également ses détracteurs, parmi lesquels Linus Torvald, créateur du noyau de Linux. Effectivement, le monde du logiciel libre risque de grincer des dents si Intel réussi son pari et remplace le BIOS par l'UEFI : un utilisateur n'aura ainsi plus le droit d'installer l'OS qu'il veut sur sa machine.