En 2016, la fuite des sujets d'examen du baccalauréat algérien avait forcé les autorités à prendre des mesures restrictives. Ainsi, un an plus tard, c'est l'accès à tous les réseaux sociaux qui avait été coupé durant la période d'examens.
Cette année, le pays va plus loin. Du 20 au 25 juin, l'Algérie est coupée d'Internet plusieurs heures par jour. Facebook est pour sa part totalement bloqué durant les 5 jours d'examen.
Des mesures anti triche drastiques
Tolérance zéro contre les groupes de triche ayant fleuri ces dernières années sur Facebook. L'Algérie a donc décidé d'adopter des mesures drastiques, en bloquant totalement l'accès au réseau social pendant la durée des examens.Aussi, l'accès à Internet est coupé de façon nationale pour la durée des épreuves - soit environ 2 heures par jour.
En sus, les étudiants et tout le personnel éducatif est prié de bien vouloir se délester de tout appareil électronique avant de pénétrer dans les salles d'examen.
Un blackout à grande échelle assuré grâce au concours de l'opérateur national Algérie Télécom : « conformément aux instructions du gouvernement visant à assurer le bon déroulement des épreuves de baccalauréat », rapporte BFM.
Des conséquences économiques sous-estimées
Si la méthode devrait réduire efficacement les cas de tricherie durant les épreuves du baccalauréat, elle n'est pas sans conséquence économique pour le pays. Interrogé par la chaîne de télévision Al Jazeera, le chantre de l'open Internet dans les pays arabes Grant Baker alerte sur les potentielles conséquences d'un tel shutdown.« Il est évident que ces coupures auront un effet négatif sur l'économie du pays, et dans l'éventualité d'une catastrophe à l'échelle nationale, les conséquences pourraient être dramatiques »
Au vu de l'omniprésence du Web dans le monde du travail, il va sans dire que certaines professions se retrouvent au chômage technique durant plusieurs jours.
Les lycéens, eux, peuvent toujours user de ces bonnes vieilles antisèches durant les examens.