Les conséquences de l'épidémie de coronavirus s'étendent également au sport automobile. Plusieurs courses au programme dans les prochains mois ont en effet été reportées, et il ne sera pas évident de trouver une nouvelle date dans des calendriers déjà chargés. Et les répercussions sur l'industrie automobile pourraient aller bien au-delà.
Alors que le nombre de personnes infectées par le coronavirus ne cesse de croître (on en recenserait aujourd'hui 71 000), de plus en plus d'événements sont contraints d'être annulés ou reportés. Après le MWC 2020, c'est au tour du salon de l'automobile de Pékin de devoir renoncer à son édition annuelle.
Lire aussi :
Formule E : le "Driver's Eye", une mini-caméra incrustée dans le casque des pilotes, fait son apparition
Formule E : le "Driver's Eye", une mini-caméra incrustée dans le casque des pilotes, fait son apparition
Des Grands Prix difficiles à reprogrammer
De la même façon, le sport auto a dû revoir ses plans pour les prochains mois. En Formule 1, le Grand Prix de Chine, qui devait se tenir à Shanghai le 19 avril prochain, a ainsi été reporté à une date ultérieure, encore inconnue. Et il n'est pas impossible que l'étape prévue le 5 avril, à Hanoï (Vietnam), subisse le même sort. Problème : le calendrier comportant déjà pas moins de 22 courses entre le 15 mars et le 29 novembre, il sera très difficile de trouver une nouvelle date pour un, voire deux, Grand(s) Prix.Le calendrier de Formule E a également connu pareille mésaventure. La course qui devait se dérouler à Sanya, en Chine, le 21 mars 2020, a ainsi été reportée sine die. Un ajournement encore plus difficile à mettre en place, puisque la saison doit s'achever les 25 et 26 juillet, par une double étape à Londres.
Les constructeurs en panne de batteries
Mais à vrai dire, les principales inquiétudes des constructeurs ne concernent pas la compétition automobile. Car l'épidémie entraîne des fermetures d'usine, et donc des ralentissements de production de certaines pièces, à commencer par les batteries. Or, les nouvelles règles de l'Union européenne en matière d'émissions de CO2 imposent aux entreprises du secteur de vendre davantage de véhicules électriques, dont la fabrication dépend de la disponibilité de ces composants...De quoi susciter les craintes de l'industrie, comme l'explique Emilio Herrera, Directeur Général de Kia Motors Europe : « Nous n'en sommes pas encore au point où nos plans seraient si perturbés que nous ne pourrions tenir notre promesse d'atteindre les objectifs fixés par l'UE, mais il existe un scénario catastrophe auquel nous devons nous préparer ».
Source : Ars Technica