Coronavirus : Uber promet d'indemniser les conducteurs infectés

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 09 mars 2020 à 08h56
Livreur Uber Eats
© LCV / Shutterstock.com

Les chauffeurs des services de VTC et livreurs potentiellement touchés par le Covid-19 sont placés dans une situation délicate financièrement parlant, en raison de leur statut d'indépendant.

Le coronavirus commence à susciter la crainte des travailleurs indépendants, aux États-Unis, où près de 600 personnes sont désormais officiellement infectées par le SARS-CoV-2 ou Covid-19, et ailleurs dans le monde. En première ligne, on retrouve les chauffeurs et livreurs de services comme Uber, inquiets à l'idée de perdre leur principale voire unique source de revenus si le virus venait à les frapper.


Uber, une image à soigner

Uber a annoncé, samedi, sa politique d'indemnisation face au coronavirus. La firme californienne a indiqué qu'elle rémunérerait les chauffeurs de sa plateforme de VTC et les coursiers de son service de livraison de repas qui pourraient être touchés par la maladie ou mis en quarantaine dans le cadre de mesures prises pour en limiter la propagation. Du fait même de leur activité, ils peuvent être directement soumis au virus. Si tel devait être le cas, ces derniers seraient indemnisés durant 14 jours.

Si on ignore le modèle précis de rémunération, la société aurait déjà indemnisé certains chauffeurs issus de pays dans lesquels le coronavirus est présent. Outre les États-Unis, cinq chauffeurs auraient été indemnisés au Royaume-Uni et au Mexique, même s'il s'est avéré qu'ils n'étaient finalement pas infectés par le Covid-19.

Face à la polémique créée par la décision prise en France par la Cour de cassation, autorité suprême de l'ordre judiciaire, qui a officiellement requalifié la relation qui unit les chauffeurs à la plateforme en véritable contrat de travail mercredi, Uber semble vouloir prouver à ses conducteurs et livreurs sa volonté de prendre soin d'eux, en dépit d'un statut de travailleur indépendant considéré comme précaire par beaucoup, n'étant pas indemnisés en cas d'arrêt de travail pour cause médicale.


Les grandes entreprises numériques prennent les devants

Le géant Uber serait par ailleurs en pourparlers avec plusieurs entreprises comme DooDash, Lyft et PostMates pour créer un fonds d'investissement dédié aux chauffeurs et livreurs infectés ou placés en quarantaine.

Amazon, de son côté, encourage les salariés de son siège de Seattle à travailler depuis leur domicile et ce jusqu'à la fin du mois, après que l'un d'eux a été testé positif au coronavirus. Même chose pour les collaborateurs d'Amazon Flex, le service de livraison du dernier kilomètre du groupe aux États-Unis, invités à rester chez eux si leur état se dégradait. Sauf qu'ils ne seront pas rémunérés.

Plusieurs mastodontes du numérique comme Google, Facebook, Microsoft et Twitter ont exhorté leurs salariés à privilégier le télétravail, en s'engageant, eux, à les rémunérer.

Source : The Verge
Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu
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hellraisercom

Uber une image a soigné !?

« Aller bosser !!! Votre santé on s’en fou, on vous donnera de l’argent si vous crever, promis ! »

Le fric avant tout !

Aller se faire contaminer et ensuite propager le virus aux clients suivant, bonne idée !!! Excellente idée !

ABC

Indemnisés 14 jours, soit moins que le temps d’incubation du COVID-19 selon certains rapports des spécialistes médicaux. Et le 15e jour ? Merci et au revoir ? C’est une fois de plus un aveu de relation de dépendance et de subordination entre ces plateformes 2.0 et leurs collaborateurs.

Certains pourront trouver « très généreux » ce geste de la part de ces « employeurs » (en France selon la Cour de cassation), mais en cas d’arrêt de travail, en France et dans les pays civilisés, l’indemnisation a lieu jusqu’à la guérison (puis prise en charge par les institutions en cas de suites chroniques). 14 jours pour le Coronavirus, ça ressemble à un gag, ou à une façon de se couvrir contre d’éventuelles procédures.

Et combien en cas d’accident de la route (accident de travail récurrent chez les livreurs en 2 roues, surtout quand ils sont incités à faire du rendement) ? Une semaine ? 2 semaines ? 3 jours ?
Pour avoir moi même eu un accident (pour une raison autre) qui m’a conduit à côtoyer d’autres personnes en soins de rééducation, les livreurs et coursiers, souvent jeunes, sont surreprésentés (c’est impressionnant) avec des arrêts de plusieurs mois et parfois à l’issu, une situation de handicap. Ce qui coûte une blinde à la société. Il y en avait même un qui a 28 ans en était à son second accident aux jambes et qui espérait pouvoir reprendre rapidement son travail.

Certains livreurs sont contraints à une reconversion (ce qui a aussi un coût à la charge de la société), quand d’autres, bien qu’amochés, remontent sur un vélo de livreur faute de choix.

ABC

Donc les plateformes 2.0 profitent des failles du système français (ou autre) pour pouvoir sous payer leurs collaborateurs sous le statut précaire d’auto entrepreneur. Et en cas de pépin, hop, par un coup de baguette magique, ce n’est plus leur problème mais celui de la société ?

Ces plateformes sont souvent viables parce qu’elles prennent sans participer ou donner en retour à la société, et ce à tous les niveaux (optimisation fiscale… ). Si toutes les entreprises faisaient la même chose ça serait le retour au 19e siècle. Version 2.0 avec un joli emballage marketing. Tout un programme…

Palou

au même titre qu’une personne dans la rue qui utilise un Uber. Si tu prends un Uber, c’est bien pour « le fric », non ?
Match nul, balle au centre …

ABC

Fedalan : « Lal. T’es mignon… »

Cher Monsieur, commencez par respecter les autres et éviter la condescendance. Surtout avec un argumentaire aussi faible et fallacieux. Vous n’en serez que plus crédible.

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