Les chauffeurs des services de VTC et livreurs potentiellement touchés par le Covid-19 sont placés dans une situation délicate financièrement parlant, en raison de leur statut d'indépendant.
Le coronavirus commence à susciter la crainte des travailleurs indépendants, aux États-Unis, où près de 600 personnes sont désormais officiellement infectées par le SARS-CoV-2 ou Covid-19, et ailleurs dans le monde. En première ligne, on retrouve les chauffeurs et livreurs de services comme Uber, inquiets à l'idée de perdre leur principale voire unique source de revenus si le virus venait à les frapper.
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Uber, une image à soigner
Uber a annoncé, samedi, sa politique d'indemnisation face au coronavirus. La firme californienne a indiqué qu'elle rémunérerait les chauffeurs de sa plateforme de VTC et les coursiers de son service de livraison de repas qui pourraient être touchés par la maladie ou mis en quarantaine dans le cadre de mesures prises pour en limiter la propagation. Du fait même de leur activité, ils peuvent être directement soumis au virus. Si tel devait être le cas, ces derniers seraient indemnisés durant 14 jours.Si on ignore le modèle précis de rémunération, la société aurait déjà indemnisé certains chauffeurs issus de pays dans lesquels le coronavirus est présent. Outre les États-Unis, cinq chauffeurs auraient été indemnisés au Royaume-Uni et au Mexique, même s'il s'est avéré qu'ils n'étaient finalement pas infectés par le Covid-19.
Face à la polémique créée par la décision prise en France par la Cour de cassation, autorité suprême de l'ordre judiciaire, qui a officiellement requalifié la relation qui unit les chauffeurs à la plateforme en véritable contrat de travail mercredi, Uber semble vouloir prouver à ses conducteurs et livreurs sa volonté de prendre soin d'eux, en dépit d'un statut de travailleur indépendant considéré comme précaire par beaucoup, n'étant pas indemnisés en cas d'arrêt de travail pour cause médicale.
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Les grandes entreprises numériques prennent les devants
Le géant Uber serait par ailleurs en pourparlers avec plusieurs entreprises comme DooDash, Lyft et PostMates pour créer un fonds d'investissement dédié aux chauffeurs et livreurs infectés ou placés en quarantaine.Amazon, de son côté, encourage les salariés de son siège de Seattle à travailler depuis leur domicile et ce jusqu'à la fin du mois, après que l'un d'eux a été testé positif au coronavirus. Même chose pour les collaborateurs d'Amazon Flex, le service de livraison du dernier kilomètre du groupe aux États-Unis, invités à rester chez eux si leur état se dégradait. Sauf qu'ils ne seront pas rémunérés.
Plusieurs mastodontes du numérique comme Google, Facebook, Microsoft et Twitter ont exhorté leurs salariés à privilégier le télétravail, en s'engageant, eux, à les rémunérer.
Source : The Verge