Transformer le dioxyde de carbone en charbon : des chercheurs l’ont fait

Cyril Garrech-Casanova
Publié le 02 mars 2019 à 08h00
usine fumée.jpg

Une équipe de chercheurs de l'université de Melbourne est parvenue à retransformer du CO2 en charbon solide. Une percée scientifique majeure dans la lutte des gaz à effet de serre

Et si le charbon devenait une nouvelle énergie renouvelable ? C'est l'idée folle qui pourrait voir le jour derrière les travaux de l'équipe de recherche du Royal Melbourne Institute of Technology (RMIT). Publiée dans la revue scientifique Nature Communications, leur recherche vise à convertir le CO2 en particules solides de carbone. Une alternative « sûre et permanente » pour lutter contre les gaz à effet de serre.

Transformer le CO2 en charbon, même à température ambiante

La révolution de cette alternative réside surtout dans son accessibilité. Jusqu'ici, « le CO2 n'avait été transformé en solide qu'à des températures extrêmement élevées, ce qui rendait l'opération non viable sur le plan industriel », explique Torben Daeneke, ingénieur du projet.

Ce nouveau procédé permet de transformer le gaz en particules solides à température ambiante. Le principe est que le CO2 est d'abord dissout dans un électrolyte et dans un métal liquide, avant d'être converti en carbone solide par un courant électrique. Résultat : le dioxyde de carbone se transforme lentement en « flocons » noirs qui se détachent naturellement de la surface du métal liquide, produisant ainsi du charbon en continu.

Rembobiner l'horloge des émissions carbonées

Cette percée scientifique pourrait offrir une nouvelle voie au charbon en devenant une énergie « renouvelable ». « Bien que nous ne puissions pas littéralement remonter le temps, reconvertir le dioxyde de carbone en charbon et l'enfouir dans le sol, c'est un peu comme rembobiner l'horloge des émissions », affirme Torben Daeneke.

Cette technologie pourrait d'abord s'appliquer localement dans des usines voire, dans un second temps, à l'atmosphère lui-même. En attendant, le carbone solide produit pourra servir de supercondensateur ou de carburant synthétique pour l'industrie, dont leurs émissions en CO2 seront à leur tour retransformés, encore et encore.
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (10)
lefuretquicourtvite

Et toujours l éternel question Quid du rendement, quel coût énergétique pour produire du charbon avec cette technique.

inadeg

Pour obtenir de l’énergie, on brule du charbon : C + O² => CO² plus une certaine quantité d’énergie.
Maintenant il vont transformer le CO² en C
Mais on nous explique qu’il faut :

  • dissoudre le CO² dans un électrolyte donc usage d’un pompe à air (plus exactement à CO²) pour le faire barboter dans du métal liquide.
  • À t° ambiante, il n’y a que le mercure qui soit un métal liquide (en plus il est très polluant et demande beaucoup d’énergie pour le produire). Tout autre métal devra être chauffé pour être en fusion à l’état liquide.
  • Il faut faire passer un courant électrique (produit par la combustion !)
    En définitive, on va consommer beaucoup d’énergie en pompe, en chauffage en courant électrique pour retrouver du Carbone.
    Est-ce que le bilan énergétique en vaut la peine ?
    On aura un peu moins de CO² mais cultiver des plantes vertes avec un peu de soleil et un peu d’eau serait plus rentable, elles font ça très bien.
wackyseb

S’il faut plus d’énergie pour transformer le CO2 en Charbon que ce que ce charbon peut offrir comme énergie. Ça ne marchera jamais.

Zourbon

les gazs à effet de serre. Vaste arnaque pour oublier l’horreur du nucléaire. Des centaines de milliers de tonnes de produits hautement contaminés.
Après avoir enterré des centaines de millions de tonnes d’ordures, balancé des quantités astronomiques de saloperies dans les mers, maintenant on va truffer la planète de sites, très hautement dangereux dont on sait qu’ils seront obligatoirement un problème terrible pour les génération suivantes.
Le principal gaz à effet de serre est la vapeur d’eau, le second le méthane mais très loin derrière, ensuite on va trouver pour une part dérisoire le CO2, qui est un maillon essentiel à la vie d’ailleurs.
Les augmentations en CO2 dans la haute atmosphère, sont ridicules et ne justifient en rien un pseudo déréglement climatique.

tmtisfree

L’ironie est que l’étude vient d’Australie où ~90% de l’électricité est produite à partir de… charbon. Le bilan énergétique de cette opération devrait être désastreux. Mais la planète, qui aime le CO2, vous dit merci.

iksarfighter

On pourra le faire lorsque l’on aura une énergie de fusion disponible en quantité, cad vers 2060 ?

Blues_Blanche

C’est aussi et surtout que la seule utilisation envisagée dans les commentaires est de consommer du CO2. Il y a bien plus simple et efficace pour ça et ça s’appelle la photosynthèse !

inadeg

@ ariakias : c’est bien de se moquer de l’orthographe qui est selon vous la preuve de l’intelligence. Je vous lis “les mecs qui se croient hyper intelligent” Où est le “s” de intelligentS ?
De plus “anti nucléaire” s’écrit avec un tiret “anti-nucléaire”.
Le mot au début d’une phrase prend une majuscule : “à mourir de rire” doit s’écrire “À mourir de rire” avec l’accent sur la majuscule.
On se demande qui est l’andouille ?

Blues_Blanche

Le métal liquide est de l’oxyde de cerium.
Mais oui tout cela est bien stupide, pour réduire le CO2 il n’y a pas mieux que la photosynthèse !!!

Blap

@ariakias c’est bien le pire de tout ce fil ahaha

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles