Énième constructeur à proposer un fauteuil « pour gamers » haut de gamme, l'allemand Backforce (récente marque gaming de l'expérimenté Interstuhl) propose pour le moment deux modèles. Le bien nommé One et sa version plus onéreuse, le One Plus (à ne pas confondre avec le constructeur de smartphones du même nom…). C'est ce dernier que nous vous proposons de découvrir dans ce test.
- Nombreux réglages, y compris lombaires
- Assise dure et confortable
- Légère personnalisation visuelle
- Possibilité de ranger les accoudoirs
- Qualité de certains plastiques
- Encombrant en largeur
- Pas de coussins à mémoire de forme
- Contrôles perfectibles
Unboxing : sobriété et sérieux
Une fois son volumineux carton ouvert, le Backforce One Plus est emballé comme l'on est en droit de s'y attendre pour son prix. Chaque pièce est correctement protégée et aucun espace superflu n'est laissé pour éviter tout dégât éventuel durant le transport.
Les plus petits éléments ne sont pas oubliés dans ce packaging sérieux, et Backforce propose bien évidemment une clé pour les vis. Bref, rien à redire de ce côté-là.
Assemblage : simple, mais pas grâce à la notice
Heureusement que le Backforce One Plus n'est pas très compliqué à monter et que les étapes sont peu nombreuses (les accoudoirs sont déjà vissés à l'assise notamment), car sa notice n'est assurément pas des plus claires et précises. Les schémas sont rarement limpides, mais heureusement il n'y a pas vraiment d'occasions de se tromper durant le montage.
On appréciera cependant que cette notice ait au moins la bonne idée d'inciter le monteur (qui peut se débrouiller seul) à s'appuyer sur le carton de transport pour se simplifier la tâche.
Les 6 vis à insérer n'opposent aucune résistance et les amateurs de cable management aimeront la présence de passes-câbles sous le fauteuil pour le boitier permettant de régler le support lombaire.
En pratique : beaucoup de matériaux et de réglages, mais
Le One Plus, plus cher de 150 euros tout de même que le One, propose davantage d'options de réglages (profondeur et inclinaison de l'assise), un support lombaire également réglable et des accoudoirs 5D au lieu de 2D et surmonté d'un épais cache amovible. Ses roulettes de 65mm enfin sont légèrement plus grandes que celles de 50mm proposées par la plupart des concurrents. Reste à voir l'intérêt de ce point, mais la chaise roule en tout cas très bien. La facture de cette version améliorée est donc spécialement salée, mais au moins les ajouts sont concrets. Notez que ce fauteuil est prévu pour les personnes faisant entre 1m51 et 1m92 et pesant entre 45 et 130 kg.
Pour sa solution, Backforce a décidé d'utiliser de nombreux matériaux et textures. Se mélangent ainsi similicuir, tissus doux alcantara et tissus à l'apparence plus « respirante » façon maillot de sport, quelques éléments en métal et différents plastiques.
Outre le côté rapidement salissant de l'alcantara de l'assise et du haut des accoudoirs, le plus gros souci concerne certaines zones plastiques, notamment au niveau des accoudoirs. Les textures notamment font un peu cheap et on n'aurait pas craché sur des boutons pourquoi pas en métal. Les coutures sont solides et la finition globale est au niveau, même s'il reste à voir comment l'ensemble résistera à l'épreuve du temps ou à la transpiration et les tâches.
L'appréciation du design du Backforce One Plus dépendra bien entendu des personnes, mais avec son look de fauteuil de voiture de course pas forcément très sobre, le produit n'ira pas dans n'importe quel intérieur. Plusieurs coloris sont heureusement proposés, outre le « rouge Clubic » (c'est bien entendu sa description officielle).
Pour justifier son prix élevé (même pour les standards des fauteuils pour joueurs), le Backforce One Plus se veut spécialement réglable pour s'adapter à chacun et à diverses situations. Hauteur, inclinaison selon 2 positions (à plat ou légèrement surélevé à l'avant) et profondeur de l'assise sont modifiables (à la sortie de la boîte, la profondeur est d'ailleurs très faible), de même que l'inclinaison du dossier qui peut être bloquée ou laissée libre. On aurait cependant préféré que la molette d'inclinaison soit plus accessible, voire remplacée par une palette pour une utilisation plus aisée. L'inclinaison maximum limitée risque d'ailleurs de ne pas satisfaire les amateurs de sieste à l'horizontale…
Les accoudoirs 5D (hauteur, avancée avant/arrière et gauche/droite, angles) peuvent être complètement orientés vers l'arrière dans le cas où ils vous gêneraient. Il est aussi possible d'enlever les blocs recouverts de tissu pour tomber sur des accoudoirs à la taille réduite et à la texture plus classique. Si les possibilités sont donc nombreuses, on regrettera un peu le manque d'amplitude de certains réglages ou encore qu'il est un peu trop facile de bouger la position de ses accoudoirs par mégarde.
Enfin, une dernière commande permet de régler le soutien lombaire. Concrètement il est possible d'en choisir l'intensité et la position verticale pour coller à la morphologie du dos de chacun. La présence de cet ultime élément de réglage est bienvenue, mais son absence aurait été un scandale pour cette gamme de prix. En dehors de la perfectible molette d'inclinaison, l'accès à la plupart des commandes est aisé après un petit temps d'adaptation.
Un peu de personnalisation
Évoquons pour finir les deux éléments « inutiles donc indispensables » qui démarquent un peu le produit de la concurrence et qui se destinent surtout aux joueurs pros et à un environnement esport : les patchs et le boitier lumineux.
Les premiers coûtent 12 euros chacun et permettent d'afficher le texte et les couleurs de votre choix sur les épaules gauche et droite à la place des patchs de base via un simple système de scratchs.
Le boîtier au dos quant à lui, qui s'enlève et s'insère aisément, se recharge via un câble micro-USB fournit. Il possède une autonomie annoncée de 20h. Appuyer une fois dessus l'allume, appuyer une nouvelle fois le fait clignoter doucement, et une dernière fois l'éteint. Il est possible de l'ouvrir pour y glisser le logo de votre équipe, sous réserve bien entendu de pouvoir le fabriquer.
En pratique maintenant, le Backforce One Plus est incontestablement confortable. À condition bien entendu d'aimer les sièges relativement durs. L'assise est spécialement convaincante dès les premières secondes et après plusieurs heures sans bouger, et une fois les réglages du dossier et des accoudoirs effectués, difficile de ne pas se sentir bien installé. Notez que l'assise n'est pas la plus longue ou large du marché, mais les personnes à fort gabarit devraient malgré tout y trouver leur place malgré l'impossibilité de décaler les accoudoirs dans leur ensemble.
Backforce One Plus : conclusion
Le Backforce One Plus est un bon produit. Son haut niveau de réglage, son assise confortable et son niveau de finition satisfaisant en dehors de quelques plastiques, en font un fauteuil dans lequel il est agréable de passer son temps.
Malheureusement, avec son prix très élevé, les joueurs peu intéressés par les éléments visuels bonus, et davantage par des coussins à mémoire de forme (que d'autres fournissent à moins cher) auront probablement plus intérêt d'aller voir ce que propose la concurrence.
Le Backforce One Plus se destinera surtout aux équipes ou écoles d'esport fortunées qui voudraient payer des fauteuils personnalisables et hautement configurables à leurs joueurs. Les acheteurs plus classiques trouveront probablement une offre tout aussi satisfaisante, moins (ou plus ?) tape-à-l'œil et surtout moins onéreuse ailleurs.
- Nombreux réglages, y compris lombaires
- Assise dure et confortable
- Légère personnalisation visuelle
- Possibilité de ranger les accoudoirs
- Qualité de certains plastiques
- Encombrant en largeur
- Pas de coussins à mémoire de forme
- Contrôles perfectibles