Les progrès des puces « APU », portés par AMD, ouvrent de nouvelles voies aux mini-PC, mais ne rendent pas le choix de la meilleure machine plus simple pour autant. Des PC aussi compacts que polyvalents ont vu le jour sans que cela fasse disparaître les modèles d’entrée de gamme. Un secteur plus en forme que jamais. Pour vous aider à choisir la bonne machine, Clubic vous partage tout ce qu'il faut savoir sur les mini-PC et vous présente les meilleures machines du moment.

Le petit prix
Beelink EQ13 N200
Beelink EQ13 N200
  • Compact avec alimentation intégrée
  • RAM et stockage accessibles
  • Connectique variée et riche
Le moins cher des Mac
Apple Mac mini M2
Apple Mac mini M2
  • Les performances de la puce M2, excellentes
  • Maîtrise énergétique du tonnerre (chauffe très réduite, consommation limitée)
  • Connectique complète
Le plus esthétique
Zotac Magnus One ERP74070W
Zotac Magnus One ERP74070W
  • Volume d'à peine 8 litres
  • Design et conception réussis
  • Composants très accessibles

Màj du 11/12/2024 : Pas de changements dans notre comparatif des meilleurs mini-PC pour le moment. Nous estimons que cette sélection reflète bien la réalité du marché.

Des mini-PC plus séduisants que jamais

L'idée de concevoir des ordinateurs tout à fait capables, mais bien plus compacts que nos grosses tours, n'a rien de novateur. Un fabricant comme Shuttle en proposait dès le début des années 2000 et n'était déjà pas le premier.

Aujourd'hui, nous profitons donc de ces APU signées AMD pour davantage de performances et une polyvalence de bon aloi. Pour autant, notre sélection ne se limite pas à des machines dotées d’APU. Nous avons à cœur de montrer l’étendue de ce secteur en plein renouveau.

Certes, Intel a décidé d'arrêter la production de ces NUC, mais les petites machines ont été reprises par ASUS et qu'il s’agisse de petits fabricants chinois (Geekom, Xulu) ou de grosses sociétés bien implantées (MSI, Zotac), il y en a pour tous les goûts. Sans oublier l’inévitable Apple.

Pourquoi se tourner vers un mini-PC ?

Avant de détailler nos critères de sélection/notation, il est important de se poser la question « pourquoi un mini-PC » ? D'emblée, on peut très bien voir le mini-PC comme un complément à une machine plus standard, souvent plus puissante, même si ce rôle est souvent dévolu à un PC portable.

Forcément, le mini-PC a pour lui une taille réduite. Il est plus simple à poser sur un coin de bureau ou à côté du pied de l’écran qu'un ordinateur en grande tour. Il ne gêne pas, ne prend que peu de place et n’est pas difficile à déplacer… même pour un bête coup de plumeau. Le plus souvent, on peut le fixer derrière l'écran via le système de montage norme VESA.

Par ailleurs, un mini-PC a l'avantage de la discrétion. Attention, de plus en plus d'ordinateurs – petit format, mais bien équipées – sont de vraies turbines. Le plus souvent, le mini-PC reste moins puissant qu'un ordinateur standard, il est moins calorifère et génère des nuisances réduites tout en consommant moins d'énergie. Autant de points pour faire pencher la balance.

Comment choisir mon mini-PC ?

Points clés Notre recommandation
Format Vérifiez que le mini-PC est adapté à l’espace dont vous disposez. Un format compact est préférable pour les configurations avec espace limité ou pour un montage derrière un écran.
Processeur (CPU)Un processeur quad-core est un bon minimum pour des tâches courantes. Pour des activités plus lourdes (comme la création multimédia), optez pour un processeur plus puissant (i5, Ryzen 5 ou supérieur).
Carte graphique (GPU) Un GPU intégré suffit pour la bureautique. Si vous faites du gaming ou de la création graphique, un GPU dédié avec au moins 4 Go de mémoire est recommandé.
Évolutivité Un mini-PC évolutif doit permettre l'ajout de RAM et de stockage. Il est recommandé d'avoir au moins 8 Go de RAM, extensible à 16 Go ou plus, et un stockage SSD de 256 Go ou supérieur.
Connectivité Un mini-PC doit offrir un minimum de 4 ports USB, un port HDMI et un port Ethernet. Des options comme Thunderbolt 3 et des ports USB-C sont un bonus pour la compatibilité avec les périphériques modernes.
Refroidissement Privilégiez un système de refroidissement actif avec des ventilateurs silencieux ou un refroidissement passif bien conçu si le mini-PC est destiné à des environnements calmes (comme un bureau).

Apple Mac mini M2 : les charmes d'une pomme plus à croquer que jamais

Performances de haut niveau, consommation énergétique contenue, chauffe restreinte, nuisance sonore inexistante et compacité extrême… difficile de ne pas l’aimer ce nouveau Mac mini M2. L’appareil marque aussi les esprits par son placement tarifaire agressif : une caractéristique presque troublante chez Apple. Avec un prix de départ de 699 euros, le nouvel ordinateur de bureau miniature du géant de Cupertino est à la fois l’un des meilleurs et l’un des plus abordables du marché à l’heure actuelle.

Les seuls reproches que nous avons à lui faire concernent son design. Ce dernier n’a pas bougé depuis des années. Il conserve donc son inattaquable sobriété, mais aussi l’inconvénient de connectiques uniquement regroupées à l’arrière (et donc pas toujours faciles d’accès). Par rapport aux versions Intel et aux modèles plus anciens, le Mac mini M2 souffre par ailleurs d’une évolutivité inexistante, puisque la mémoire vive et le SSD sont soudés à sa carte mère — et donc impossibles à remplacer. Il est loin de temps où Apple prônait l’accès facile aux composants et les mises à niveau matérielles aisées par l'utilisateur lui-même.

8 /10
Meilleurs prix
Les plus
  • Les performances de la puce M2, excellentes
  • Maîtrise énergétique du tonnerre (chauffe très réduite, consommation limitée)
  • Connectique complète
  • Design toujours aussi sobre et compact
  • Le rapport équipement / prix du modèle de base
Les moins
  • L’accès parfois pénible aux connectiques et au bouton de démarrage (à l’arrière)
  • L’évolutivité inexistante (RAM et SSD soudés)
  • Le prix de certaines options, comme souvent chez Apple
  • Le SSD raplapla du modèle 256 Go
Fiche technique
ProcesseurApple M2
Taille de la mémoire8Go
Carte graphiqueiGPU
BluetoothOui
Wi-FiOui

Envie d'en savoir plus sur ce mini-PC ? Consultez notre test détaillé de l'Apple Mac mini M2.

Beelink EQ13 N200 : quand le prix est encore plus mini que le PC

Si vous attendiez des performances révolutionnaires par rapport au modèle EQ12 N100 testé il y a quelques mois, sans aucun doute que notre test de ce nouveau modèle vous a déçu. Beelink ne voyait pas cet EQ13 N200 comme un moyen de doper les performances du mini PC, mais comme une façon d’optimiser à peu près tous les aspects de son poulain. De fait, la machine fait globalement jeu égal, côté performances, avec l’ancienne version.

Très légèrement plus volumineux, l’EQ13 N200 marque des points du côté du confort d’utilisation avec une machine moins énergivore, moins calorifère, plus discrète et plus simple à manipuler tout en étant davantage dans l’air du temps. À ce dernier point, certains objecteront l’absence de RJ45 2,5 GbE et ils auront raison, mais cela reste la seule véritable épine dans le pied de Beelink qui fait très fort en intégrant l’alimentation à son mini PC : exit l’énorme brique de 65 watts !

L’emplacement 2,5 pouces pour un SSD en plus est remplacé par un second port M.2 toutefois limité au PCIe 3.0 x1. Recul en revanche pour le SSD intégré, en simple SATA et pour la RAM qui repasse en DDR4, mais cela n'a aucune influence au quotidien d’un PC qui n’est de toute façon pas un monstre de puissance, mais consomme moins et fait moins de bruit que l’EQ12 N100 tout en signant des performances équivalentes à un tarif quasi identique. Pas mal, non ?

7 /10
Meilleurs prix
Les plus
  • Compact avec alimentation intégrée
  • RAM et stockage accessibles
  • Connectique variée et riche
  • Chauffe limitée, faible conso
  • Windows 11 Pro préinstallé
Les moins
  • Puissance graphique en retrait
  • DDR4, SSD SATA : étranges reculs
  • Un seul port mémoire SO-DIMM
  • Pas d'USB4, de lecteur SD
Fiche technique
ProcesseurIntel N200
Taille de la mémoire16 Go
Carte graphiqueIntel UHD Graphics 32EUs
BluetoothOui
Wi-FiOui

Envie d'en savoir plus sur ce mini-PC ? Consultez notre test détaillé du Beelink EQ13 N20.

Beelink EQ12 N100 : un excellent rapport qualité/prix

La mode des mini-PC semble partie pour durer et Beelink entend bien se placer parmi ses concurrents chinois comme Geekom ou NiPoGi. S’il ne se démarque pas outre mesure des nombreuses machines de ce type, l’EQ12 N100 reste un candidat sérieux dès lors que l’on veut s’offrir une machine compacte pour la maison.

Le volume très réduit de l’EQ12 N100 est évidemment son atout premier, mais on conserve une réserve de puissance suffisante pour de nombreuses tâches du quotidien. La bureautique ne lui pose aucun problème, pas plus que de modestes travaux de retouche photographique. La lecture vidéo 4K ne pose aucun problème et l'on salue le décodage AV1 matériel.

Pour le jeu vidéo, c’est nettement plus compliqué et en dehors du rétrogaming ou de jeux modestes, il faut davantage s’attendre à des diaporamas qu’à des séquences action. Enfin, n’oublions pas la possibilité de le transformer en petit NAS ou d’en faire un routeur pourvu que l’on accepte de mettre les mains dans le cambouis. Cet EQ12 N100 est donc une machine qui a du potentiel et que l’on trouve plutôt bien positionnée.

7 /10
Meilleurs prix
Les plus
  • Compact, réactif, fonctionnel
  • RAM et stockage extensibles
  • Jusqu'à 4 moniteurs gérés
  • 2x RJ45 dont un en 2,5 GbE
  • Chauffe limitée, faible conso
  • Windows 11 Pro préinstallé
Les moins
  • Puissance graphique limitée
  • Un seul port RAM SODIMM
  • Pas d'USB4, de lecteur SD
Fiche technique
ProcesseurIntel N100
Taille de la mémoire16 Go
Carte graphiqueIntel UHD Graphics, 24 unités d’exécution, jusqu’à 750 MHz
BluetoothOui
Wi-FiOui

Envie d'en savoir plus sur ce mini-PC ? Consultez notre test détaillé du Beelink EQ12 N100.

MSI Cubi 5 10M : sécurité de la grande marque, polyvalence du Core i5

Sur le principe, ce mini-PC est quasiment irréprochable et vient cocher les cases taille, silence, connectivité. La puissance est logiquement plus limitée, mais l'Intel Core i5-10210U fait le job, parfaitement secondé par 8 Go de DDR4-2666 et un SSD de 256 Go.

Il reste possible d'opter pour plutôt costaud avec un Core i7 ou, au contraire, plus silencieux avec un Core i3, tous signés Intel et de 10e génération. C'est d'ailleurs un peu le regret : on aurait aimé que le processeur soit plus moderne, plus proche des ordinateurs de bureau. C'est le seul véritable défaut d'une machine, sinon, rudement bien pensée.

9 /10
Meilleurs prix
Les plus
  • Mini-PC vraiment mini
  • Très silencieux
  • Ne chauffe pas
  • Intel Core i5 bien exploité
  • Connectique fournie
Les moins
  • Intel Core de 10e génération
Fiche technique
ProcesseurCore i5-10210U
Taille de la mémoire8Go
Carte graphiqueIntel UHD

Envie d'en savoir plus sur ce mini-PC ? Consultez notre test détaillé du MSI Cubi 5 10M.

InWin Chopin Max : le charme d'un mini-PC monté de toutes pièces

Pièce maîtresse de notre « configuration mini-ITX », le Chopin MAX nous a donné envie de monter ce petit dossier sans prétention. L’idée était de montrer qu’il reste possible de se monter un ordinateur gaming certes modeste, mais de très petite taille et, finalement, pas très onéreux. Au-delà des seuls jeux PC, notre solution est d’ailleurs tout à fait à son aise sur l’émulation.

Le Chopin MAX est un produit assez remarquable dont on regrette simplement que le tarif ne soit encore un peu plus attractif. In Win ne se moque cependant pas du monde avec un boîtier en aluminium doté d’excellentes finitions et ne faisant pas l’impasse sur l’USB-C 3.2 Gen 2x2. Pour ne rien gâcher, le montage est simple et les composants restent accessibles. Du beau travail !

8 /10
Les plus
  • Tout petit, tout mimi
  • Bloc Gold 200 Watts intégré
  • 3 x USB (façade), 2 x SATA (interne)
  • Éléments toujours accessibles
Les moins
  • Un tout petit peu cher
  • Pas de port PCI Express
Fiche technique
Format du boitierMini Tour
Format(s) de carte mère compatible(s)Mini ITX
Format Alimentation compatibleExterne
Connecteur(s) disponible(s)Prise Casque (Jack 3.5mm), USB 3.2 x2, USB 3.2 Type C, Prise Micro (Jack 3.5mm)

Envie d'en savoir plus sur ce mini-PC ? Consultez notre test détaillé du InWin Chopin Max.

Zotac Magnus One ERP74070W: beau et puissant, mais pas seulement….

Sur un plan esthétique, le Magnus One ERP74070W est une superbe réussite. Rares sont les mini-PC ou les barebones à être aussi élégants. Il est agréable à l’œil et aucune honte à le laisser trôner, bien en évidence, sur le bureau. De plus, l’ouverture et la conception interne de la machine sont des modèles du genre avec un accès très simple à tous les composants essentiels : RAM, SSD et même carte graphique ou processeur.

La fiche technique du Magnus One inspire confiance et force est de constater que cela nous donne une belle machine pour du jeu vidéo en 1 440p. Grâce au DLSS, même un jeu comme Cyberpunk 2077 est parfaitement jouable avec les options de ray tracing activées. Pour des tâches sollicitant davantage le Core i7-13700 d’Intel, le bilan est plus contrasté. Certes, le CPU a du coffre, mais son refroidissement est mal assuré.

De fait, il a souvent tendance à réduire sa fréquence pour faire baisser la chauffe. Non seulement cela a un impact négatif sur les performances, mais cela n’empêche pas le ventilateur de faire pas mal de bruit. À chacun son seuil de tolérance, mais cela nous a semblé suffisamment gênant pour que l’on sanctionne Zotac. Au-delà de la délicate question du prix, pour que le Magnus One soit plus directement recommandable, il serait bon de lui trouver un meilleur ventirad.

7 /10
Les plus
  • Volume d'à peine 8 litres
  • Design et conception réussis
  • Composants très accessibles
  • Évolutif : CPU, RAM, SSD
  • Alim 500W 80+ Platinum
Les moins
  • Tarification élevée
  • Seulement deux USB en façade
  • Rapidement bien bruyant
  • Carte mère non standard
Fiche technique
ProcesseurIntel Core i7
Taille de la mémoire16Go
Carte graphiqueNVIDIA GeForce RTX 4070

Envie d'en savoir plus sur ce mini-PC ? Consultez notre test détaillé du Zotac Magnus One ERP74070W.

Pour aller plus loin

Après l'achat de votre mini-PC, vous aurez peut-être besoin d'équipements complémentaires. Dans ce cas-là, vous pouvez consulter les comparatifs suivants :

Choisir son mini-PC : les critères à observer

Le format : volume global et surface monopolisée

Il est souvent question de « mini-PC » sur Clubic. Pourtant, au même titre qu’il existe des PC « standards » de forme et taille très différentes, les mini-PC ne constituent pas un tout uniforme. Avant de se poser la question de quel mini-PC choisir, il convient donc de se pencher sur le format de la machine.

On peut opter pour quelque chose de relativement « étendu », mais très plat, à la manière des Mac Mini. D’autres fabricants optent plutôt pour un boîtier très ramassé, presque cubique, c’est le cas chez Xulu par exemple. Il existe aussi des châssis en forme de tour, mais évidemment bien plus compact que les tours PC. Et, au milieu de tout ça, on trouve des modèles intermédiaires à toutes ces catégories.

Nous ne vous dirons pas que tel format est le meilleur : ils ont tous leurs avantages et leurs défauts. La question à se poser, c’est celle du devenir de la machine : un mini-PC tout fin sera évidemment plus pratique à glisser dans une étagère alors que le mini-PC format mini-tour trônera fièrement à côté du moniteur. Enfin, si vous envisagez l’intégration VESA à l’arrière du moniteur, il faut prendre en compte le (léger) surcroît de profondeur que cela induit.

Le CPU ou processeur central : nombre de cœurs et fréquence en GHz

En optant pour un mini-PC, on fait forcément une croix sur le « maximum de puissance ». Jamais une toute petite machine ne sera en mesure de rivaliser avec un PC grande tour correctement équipé. En revanche, il ne faut pas croire qu’un mini-PC implique de se contenter d’une configuration lente et peu confortable. Ces dernières années, les progrès ont été assez remarquables.

On trouve des machines à base de processeurs Intel i5, i7 voire i9. AMD est de la partie avec des Ryzen 5, 7 ou 9 basse consommation. Enfin, si Apple n’emploie pas son plus puissant M2 sur les plus récents des Mac mini, la puce embarquée a beaucoup d’arguments à faire valoir.

En dehors de tâches particulièrement lourdes, il ne faut pas s’inquiéter de la puissance possible dans un mini-PC. La vraie question est plutôt celle de la puissance nécessaire : qui dit composants puissants dit aussi consommation, chauffe et nuisances sonores en hausse. Le juste équilibre – déjà important sur un PC tour – l’est encore plus sur un mini-PC.

Le GPU ou processeur graphique : solution intégrée au CPU

Au-delà de la seule puissance de calcul du CPU ou processeur central de la machine, il faut se préoccuper de la question de l'affichage. Dans certains (rares) cas, il est possible d'insérer une carte graphique au mini-PC. Vous aurez alors un large choix de cartes pour le meilleur rapport qualité/prix.

Bien souvent toutefois, il faut se contenter de ce qu'on appelle l'iGPU ou solution graphique intégrée au CPU. L'iGPU a fait d'énormes progrès et, chez Intel, l'UHD Graphics a été troqué pour le Xe Graphics : le jeu vidéo devient envisageable. Des progrès qui impliquent de se focaliser sur les dernières générations de mini-PC.

Notons qu'ici, AMD dispose d'atout supplémentaire : les APU. Ce sont des processeurs comme les autres à ceci près que leur iGPU est bien plus musclée. Ces APU servent d'ailleurs de base à la plupart des consoles/PC portables comme le Steam Deck, preuve que le jeu vidéo est possible.

La mémoire vive : exprimée en gigaoctets (Go)

La machine a beau être petite, elle doit réaliser des tâches sensiblement similaire à celles d'un ordinateur « normal ». Il ne faut donc pas négliger les aspects aussi basiques que la quantité de mémoire vive embarquée. Nous vous suggérons ici un strict minimum de 8 Go.

En réalité, en 2023, il est sans doute préférable de viser 16 Go, même si cela dépend tout de même pas mal de l'usage qui sera fait. Nous y reviendrons, mais la mémoire vive adopte le plus souvent un format différent – et plus onéreux – que sur les machines de bureau. De plus, la DDR5 arrive tout juste.

La capacité de stockage : exprimée en teraoctets

Au même titre que la mémoire doit être très similaire à ce que l'on utilise sur un PC standard, les mini-PC ont besoin d'un stockage du même acabit. Il ne faut négliger ni la capacité de stockage de la machine ni la technologie employée pour éviter une belle déception.

Forcément, une unité SSD doit être de la partie, les disques durs à plateaux ont inévitablement disparu des mini-PC. Il est aussi préférable que le SSD soit en NVMe, un protocole plus rapide et plus réactif : bien souvent les premiers prix de PC sont en SATA.

Enfin, la question de la capacité est importante, surtout que – nous allons le voir – les mini-PC sont généralement peu évolutifs : il nous semble intéressant de viser au moins 512 Go d'espace. Ici, le plus n'est pas l'ennemi du bien.

Les possibilités d'évolution : pour voir l'avenir sereinement

Un format réduit vient logiquement limiter les possibilités d'évolution et les mini-PC sont largement handicapés à ce niveau. Certains (rares) modèles disposent d'un vrai connecteur PCI Express, mais ils sont généralement à la limite haute du volume d'un mini-PC.

Dans l'immense (la totalité ?) des cas, le processeur Apple, Intel ou AMD est soudé à la carte mère. Impossible donc de le remplacer pour quelque chose de plus moderne. Même chose donc pour la partie graphique qui est le plus souvent un iGPU comme nous l'avons expliqué.

En revanche, il y a eu des progrès de faits sur la question de la mémoire vive et du stockage. Pour la RAM, tous les mini-PC n'ont pas leurs puces soudées sur la carte mère : privilégier ceux reposant sur des barrettes de SO-DIMM, le format employé sur ordinateur portable. Deux ports est un minimum.

Pour le stockage, de rares machines sont dotées de deux ports M.2 pour des SSD. Le second est souvent en SATA. On peut aussi compter sur la présence d'un emplacement 2,5 pouces : là, ce sera forcément du SATA plutôt pour un SSD, mais un « vieux » disque dur peut y trouver une seconde vie.

La connectique : pour un maximum d'ouverture

Puisque nous venons de voir que l'évolutivité des mini-PC n'est pas leur force première, il est important de compenser avec une connectique fournie. Les fabricants l'ont bien compris et ces petites machines sont souvent très bien équipées, très modernes.

Dans de rarissimes cas, il est possible de connecter ce que l'on appelle une carte graphique externe. Celle-ci étant au sein d'un second boîtier, le volume total du mini-PC est largement augmenté. Mais, qui sommes-nous pour juger ce que finalement, vous considérez être un mini-PC ?

Plus sérieusement, les machines s'appuient sur le duo USB/Thunderbolt pour offrir un large panel d'options. Pour être le plus tranquille possible, il convient donc d'allier un maximum de ports USB à la technologie la plus moderne : un ou deux ports USB4/Thunderbolt 4 est très intéressant.

Attention, dans le cas de l'USB3, il existe de nombreuses variantes : de l'USB 3.2 Gen 2x2 sera le garant des meilleurs débits. Il n'y a toutefois pas que l'USB et un mini-PC a besoin de ports DisplayPort et/ou HMDI pour l'affichage. L'USB-C peut d'ailleurs passer la vidéo. Enfin, des ports Ethernet 2,5 GbE voire 5 GbE ou un lecteur de cartes SD peut vent compléter l'offre.

Le système d'exploitation : Windows ou macOS, surtout

Quand nous parlons mini-PC, nous parlons bien d’une configuration complète à laquelle il manque un écran et des périphériques d’entrée (clavier/souris), mais équipée d’un système d’exploitation (OS). Bien sûr, il convient d’être sûr que le logiciel est fourni correspond à vos besoins.

On retrouve le plus souvent des machines sous Windows ou macOS, parfois sans aucun OS et, dans des cas plus rares, qui tournent sur une distribution Linux. Il est généralement envisageable de changer d’OS, mais cela complique forcément un peu la mise en œuvre de la machine alors qu’un mini-PC est souvent acheté pour être « prêt à l’emploi ».

De plus, il est possible que certains OS – de vieux Windows par exemple – n’aient pas les pilotes pour faire tourner tel ou tel composant. C’est aussi vrai dans le cas de Linux, pas toujours bien considéré par les fabricants. Enfin, beaucoup de fabricants ont tendance à livrer des logiciels en plus de l’OS.

Il s’agit parfois d’applications bien utiles pour, par exemple, réaliser une sauvegarde de la machine ou assurer sa protection sur le Net. Il y a aussi pas mal de bloatwares – en plus de ceux de Windows, oui ! – des logiciels dont on se moque éperdument et qui ne font qu’encombrer le système.

La marque : qualité du suivi et service après-vente

Le plus connu des mini-PC est sans doute le Mac Mini signé Apple. Dans ce cas, il s'agit clairement d'une grande marque vers laquelle il est simple de se tourner en cas de panne ou, plus simplement, pour un conseil.

Dans le monde Windows, des constructeurs comme Dell ou HP ont aussi leurs gammes de mini-PC. On trouve également des marques ayant pignons sur rue même si elles sont moins connues (ACER, Corsair, Zotac). En revanche, on trouve de plus en plus de petits fabricants chinois ou taïwanais.

Nous ne vous déconseillons pas ces machines, au contraire même, mais il est important de garder à l'esprit que leur service après-vente n'est logiquement pas aussi développé. Cela peut avoir son importance lorsqu'il faut faire jouer la garantie par exemple.

Des mini-PC testés avec soin

Tous les mini-PC de ce comparatif ont été testés en toute indépendance pas notre expert mini-PC, Nerces. Ce protocole est le même pour toutes les marques et modèles. Chaque critère est évalué sur 10, et une note générale de 0 à 10 est attribuée.

  • Évaluation du design : conception, assemblage et qualité des matériaux.
  • Évaluation des performances : sous-système mémoire, puisance de calcul du CPU, performances graphiques, rapidité du SSD. Nous utilisons des outils comme AIDA64, 3DMark, PCMark, CrystalDiskMark, en plus de l'usage réel.
  • Évaluation du logiciel : version de l'OS, nouvelles fonctionnalités, logiciels offerts, bloatwares (les logiciels sponsorisés non désirables).
  • Évaluation de l'évolutivité : mise à jour CPU/GPU, changement de la mémoire, amélioration des capacités de stockage.