Lancé le 17 janvier en même temps que les nouveaux MacBook Pro sous processeurs M2 Pro et M2 Max, le nouveau Mac mini M2 reprend le flambeau de son prédécesseur en cherchant, plus que n’importe quel autre Mac, le meilleur rapport performances / prix. Une approche qui réussit fort bien au petit mini-PC d’Apple.
- Les performances de la puce M2, excellentes
- Maîtrise énergétique du tonnerre (chauffe très réduite, consommation limitée)
- Connectique complète
- Design toujours aussi sobre et compact
- Le rapport équipement / prix du modèle de base
- L’accès parfois pénible aux connectiques et au bouton de démarrage (à l’arrière)
- L’évolutivité inexistante (RAM et SSD soudés)
- Le prix de certaines options, comme souvent chez Apple
- Le SSD raplapla du modèle 256 Go
À l’inverse de la vaste majorité des produits lancés depuis un an chez Apple, le nouveau Mac mini voit étrangement son prix de départ baisser de 100 euros par rapport à celui du modèle M1 lancé en 2020. Un argument qui ne fait que renforcer l’attrait d’un appareil factuellement mieux équipé… pour moins cher. Mais, à quel point ce nouveau modèle surclasse-t-il l’ancienne mouture sous processeur M1 ? C’est ce que nous allons tirer au clair.
Avant toute chose, voici la fiche technique détaillée du Mac mini M2 qu’Apple nous a envoyé en prêt :
Fiche technique Apple Mac mini M2
Processeur | Apple M2 |
Taille de la mémoire | 8Go |
Carte graphique | iGPU |
Bluetooth | Oui |
Wi-Fi | Oui |
Système d'exploitation | MacOS |
Processeur | Apple M2 |
Type de processeur | 8 cœurs CPU / 10 cœurs GPU |
Plateforme (Proc.) | ARM |
Taille de la mémoire | 8Go |
Carte graphique | iGPU |
VR Ready (réalité virtuelle) | Non |
Configuration disque(s) | SSD |
Disque principal | 256 Go |
Connecteurs panneau arrière | Thunderbolt 4/USB-C x2, Port Ethernet, Prise jack 3,5 mm, Port USB 3.2 (x2) |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5.3 |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6 |
Hauteur | 3.58cm |
Largeur | 19.7cm |
Profondeur | 19.7cm |
Poids | 1.18kg |
Le modèle que nous avons reçu pour ce test est la version de base du Mac mini M2 (M2 / 8 Go / 256 Go), vendue à 699 euros sur l’Apple Store. Proposé à 929 euros, le modèle intermédiaire passe pour sa part à 512 Go de stockage, mais conserve ses 8 Go de mémoire unifiée par défaut. La mouture M2 Pro (10 cœurs CPU / 16 cœurs GPU) monte de son côté à 16 Go de mémoire unifiée et 512 Go de SSD, mais avec un prix qui s’envole cette fois à 1 549 euros.
Bien entendu, toutes ces configurations peuvent profiter d’options pour augmenter la capacité de stockage ou ajouter de la mémoire unifiée supplémentaire. Le modèle haut de gamme peut également être équipé d’un processeur M2 Pro plus musclé encore, cumulant alors 12 cœurs CPU et 19 cœurs GPU. Comme par le passé, il est enfin possible d’ajouter une prise Ethernet 10 Gigabit pour gagner en performances sur cette connectique. Il faut toutefois débourser 115 euros en plus pour cette option.
Design : le Mac mini tel qu’on le connaît depuis plus de 10 ans
La chose ne surprendra personne, Apple reprend à l’identique le châssis du Mac mini 2020 pour son modèle 2023. On retrouve donc un design ultra-dépouillé, que l’on connaît maintenant plus que bien, et pour cause, il n’a pratiquement pas évolué depuis 2011.
Avec 19,7 × 19,7 × 3,58 cm pour 1,18 kg, l’appareil reste ultra-compact, mais également sobre et parfaitement assemblé. Son châssis en aluminium moulé fait d’ailleurs toujours son petit effet, d’autant que les quelques pièces de plastique noir (présentes sous l’appareil et à l’arrière) sont installées de manière à ne pas être vues. Comme en 2020, Apple nous limite par contre à un seul coloris pour le Mac mini M2, qui conserve ainsi une teinte argent. Pas d’autres choix… et c’est un peu dommage. Qu’est-ce qui empêcherait le petit ordinateur d’Apple d’arborer, comme son cousin l’iMac, des couleurs un peu plus originales que le gris ? La question reste en suspens.
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Quoi qu’il en soit, le Mac mini M2 se démarre au moyen d’un bouton de mise sous tension toujours aussi peu facile d’accès. Ce dernier est, en effet, logé à l’arrière, juste à côté des connectiques. Sur ce plan, Apple est par contre assez généreux, avec deux entrées USB-C Thunderbolt 4 (jusqu’à 40 Gbit/s), deux ports USB-A 3.1 Gen 2 (jusqu’à 10 Gbit/s), une sortie HDMI, une prise casque Jack 3,5 mm et une prise Ethernet. Ça, c’est toutefois pour la version entrée de gamme du produit. Le modèle haut de gamme, sous processeur M2 Pro peut quant à lui compter sur un total de 4 ports USB-C Thunderbolt 4.
Retenez surtout que notre Mac mini M2 « de base » peut prendre en charge un maximum de deux écrans en simultanée : un premier jusqu’en Ultra HD à 60 Hz grâce à la sortie HDMI 2.0, et un second jusqu’en 6K à 60 Hz grâce aux ports Thunderbolt 4. À noter que si vous voulez n’utiliser que les deux ports Thunderbolt 4 pour l’affichage, notre modèle de prêt se contente alors d’un écran 6K à 60 Hz sur le premier, et d’un moniteur 5K « seulement » à 60 Hz sur le second. On arguera qu’il y a dans tous les cas de quoi faire.
Pour notre test, nous avons d’ailleurs connecté deux moniteurs : un premier UWQHD (3440 par 1440 pixels à 100 Hz) via l’une des deux prises Thunderbolt 4 ; et un second QHD (2560 par 1440 pixels à 60 Hz) cette fois en HDMI. Notre Mac mini M2 les gérait tous deux sans broncher.
Comme en 2020 et auparavant, notons par ailleurs que l’appareil intègre un (tout petit) haut-parleur. Tout juste mentionné sur la fiche technique fournie par Apple, ce dernier sert principalement à diffuser les bruitages du système et le son de démarrage. Ce n’est pas avec lui que vous vous plairez à écouter quoi que ce soit d’autre, mais en dépannage, il a le mérite d’exister.
Terminons en abordant la question (épineuse sur le Mac mini) de l’accès aux composants. La chose se fait en déclipsant le socle en plastique de l’ordinateur. Il faut ensuite retirer quelques vis Torx, puis veiller à ne pas arracher le petit cordon d’antenne qui est rattaché au socle.
On découvre alors les entrailles du Mac mini… mais sans pouvoir faire grand-chose de plus ici. Contrairement aux anciens Mac mini sous processeurs Intel (qui permettaient au moins de changer la RAM dans certains cas), la mémoire vive et le stockage sont ici directement soudés à la carte mère, exactement comme sur un MacBook Air ou Pro. L’évolutivité de l’appareil est donc parfaitement nulle.
Performances : un Mac exemplaire à un détail près… le SSD
Comme évoqué plus haut, notre modèle de prêt était la version entrée de gamme du Mac mini, équipée d’un processeur Apple M2 couplé à seulement 8 Go de mémoire unifiée, et à 256 Go de stockage en SSD. Pour rappel, la puce d’Apple regroupe par défaut 8 cœurs CPU (4 cœurs hautes performances / 4 cœurs à haute efficacité énergétique) et 10 cœurs GPU, avec en prime un Neural Engine de 16 cœurs (principalement voué à l’IA) et 100 Go/s de bande passante mémoire. Elle supporte également (et c’est nouveau) la dernière norme Wi-Fi 6E qui offre en premier lieu l’accès à la bande des 6 GHz : pratique dans les configurations réseau sur lesquelles la traditionnelle bande des 5 GHz est trop saturée.
Avec ce processeur, Apple annonce pour le reste une consommation maximale de 150 W en continu. Cependant, comme nous le verrons plus loin, l’appareil consomme infiniment moins en situations réelles d’utilisation. Notons que la puce M2 Pro, que nous testions récemment sur le nouveau MacBook Pro 14, est également disponible sur le Mac mini. Elle regroupe cette fois jusqu’à 12 cœurs CPU et un maximum de 19 cœurs GPU pour une puissance de calcul nettement étoffée.
Notons que ce n’est pas la première fois que nous sommes confrontés à la puce M2 « classique ». Nous l’avons déjà rencontrée à au moins deux reprises sur Clubic, tout d’abord sur le MacBook Pro 13, en juin ; puis sur le nouveau MacBook Air en juillet. Le processeur d’Apple nous avait dans les deux cas fait très bonne impression, en parvenant à surclasser la vaste majorité de ses concurrents grâce à d’excellentes performances et à une maîtrise énergétique magistrale. Sur le Mac mini M2, le constat est, sans surprise, de même nature. Reste toutefois à savoir si le bond en avant par rapport à la puce M1 est réellement notable.
Voyons cela avec Cinebench R23. Sur l’outil de benchmarking, la puce M2 de notre Mac mini 2023 récolte 8 655 points en indice multi-core, contre 1 647 points en indice single-core. Cet excellent résultat permet à l’appareil de surclasser sans mal sa version M1 de 2020. Sur le même utilitaire, l’ancien modèle n’obtenait alors « que » 7 811 points en multi-core et 1 521 points en single-core.
Le gain est donc notable, même s’il paraît difficile — sur ce seul motif — de conseiller à un utilisateur de Mac mini M1 une quelconque migration vers ce nouveau modèle M2. Si vous êtes détenteur d’un ancien modèle Intel, la question peut toutefois entrer en ligne de compte : non seulement les performances de la puce M2 sont bien meilleures (logique, elle est beaucoup plus récente), mais son efficacité énergétique est aussi infiniment supérieure. Sur ce plan, l’écart est alors flagrant. Sur notre Mac mini Core i5 de de 2019, la chauffe est effectivement notable et l'activation du ventilateur est à la fois fréquente et très audible.
Face à la concurrence, la puce M2 de notre Mac mini se positionne également de manière avantageuse. Le Core i7-1260P récolte par exemple 8 730 points en indice multi-core et 1 605 points en single-core, mais en chauffant nettement plus ; tandis que le Ryzen 7 6800U peut quant à lui récolter 1 415 points en calcul single-core et 9 918 en multi-core, toujours sur CineBench R23. Il y a par contre de fortes chances que la puce d’Apple soit battue par les toutes dernières puces mobiles d’Intel et AMD, tout du moins sur le plan des performances CPU. À date, nous n’avons toutefois pas encore pu les tester : leur annonce est, en effet, très récente (CES 2023).
Sur le plan de la dissipation thermique, le Mac mini M2 est quoi qu’il en soit, de la même trempe que son prédécesseur sous processeur M1. Comprenez que l’appareil est extrêmement silencieux… à tel point qu’il faut souvent approcher l’oreille très près du boîtier pour entendre (vaguement) le ventilateur.
Le système de refroidissement adopté par Apple est pourtant très classique. Il est de type « blower » et fonctionne peu ou prou comme sur un PC portable : un ventilateur dissipe la chaleur du processeur en soufflant à travers un radiateur. L’air chaud est alors dégagé par l’arrière du châssis, sous les connectiques Thunderbolt. Simple et efficace, mais principalement grâce à la sobriété énergétique des puces Apple Silicon et de leur architecture ARM.
Pour vous donner une idée des températures en utilisation : comptez sur environ 30 degrés sur le bureau, avec quelques applications fonctionnant en arrière-plan, et jamais tellement plus de 35 degrés dans le cadre d’une utilisation bureautique et multimédia. En usage intensif, cette fois, après une demi-heure de charge CPU sous Cinebench R23 nous n’avons relevé que 75 degrés maximum en calcul en multi-core et jusqu’à 46 degrés seulement en single-core. Le ventilateur était alors pratiquement inaudible, son bruit étant complètement masqué par les sons du quotidien.
Notons qu’avec sa puce M2, le nouveau Mac mini s’offre également une petite marge de manœuvre en jeu. Preuve en est sous Shadow of the Tomb Raider, que nous avons pu animer à une bonne trentaine de FPS en moyenne à condition de rester raisonnables sur les réglages graphiques (1080p, anti-aliasing en SMAA et réglages moyen / haut). Sur le titre de Crystal Dynamics, la puce d’Apple ne dépassait pas les 60 degrés au plus haut. Une belle preuve de maîtrise supplémentaire. Cette petite dose de puissance graphique permet également une certaine polyvalence du Mac mini sur les logiciels de création : montage vidéo et retouche photo principalement.
En réalité, la seule lacune du Mac mini M2 touche aux vitesses de transferts (très) restreintes de son SSD. Ici, Apple se contente, en effet, de 1735,84 Mo/s en lecture et 1759,40 Mo/s en écriture. C’est moins que sur le Mac mini M1 et c’est assez difficile à excuser en 2023. Cette piètre prestation place l’appareil en bas de classement des ordinateurs testés par nos soins depuis plus d’un an… à égalité avec le modèle de base du MacBook Air M2 — mauvais élève sur ce point lui aussi.
Consommation : une maîtrise énergétique rare
Nous l’avons dit, la puce M2 s’illustre peut-être encore plus par son excellente maîtrise énergétique que par ses solides performances. Nos mesures le confirment : jamais plus de 25 W en calcul multi-core sous Cinebench R23 et pas plus de 11 W relevés au maximum en single-core sur le même outil. En clair, c’est à peu près la consommation d’un PC ultraportable haut de gamme, mais sans la moindre chauffe et dans un silence absolu, comme nous l’avons vu.
Sur Shadow of the Tomb Raider, la consommation pouvait cette fois monter en pic à 26 W, mais jamais au-delà, alors que la partie graphique de la puce d’Apple était pourtant sollicitée au côté de la partie CPU. Clairement, la sobriété du nouveau Mac mini a donc de quoi séduire.
Mac mini M2, l’avis de Clubic :
Performances de haut niveau, consommation énergétique contenue, chauffe restreinte, nuisance sonore inexistante et compacité extrême… difficile de ne pas l’aimer ce nouveau Mac mini M2. L’appareil marque aussi les esprits par son placement tarifaire agressif : une caractéristique presque troublante chez Apple. Avec un prix de départ de 699 euros, le nouvel ordinateur de bureau miniature du géant de Cupertino est à la fois l’un des meilleurs et l’un des plus abordables du marché à l’heure actuelle.
Les seuls reproches que nous avons à lui faire concernent son design. Ce dernier n’a pas bougé depuis des années. Il conserve donc son inattaquable sobriété, mais aussi l’inconvénient de connectiques uniquement regroupées à l’arrière (et donc pas toujours faciles d’accès). Par rapport aux versions Intel et aux modèles plus anciens, le Mac mini M2 souffre par ailleurs d’une évolutivité inexistante, puisque la mémoire vive et le SSD sont soudés à sa carte mère — et donc impossibles à remplacer. Il est loin de temps où Apple prônait l’accès facile aux composants et les mises à niveau matérielles aisées par l'utilisateur lui-même.
- Les performances de la puce M2, excellentes
- Maîtrise énergétique du tonnerre (chauffe très réduite, consommation limitée)
- Connectique complète
- Design toujours aussi sobre et compact
- Le rapport équipement / prix du modèle de base
- L’accès parfois pénible aux connectiques et au bouton de démarrage (à l’arrière)
- L’évolutivité inexistante (RAM et SSD soudés)
- Le prix de certaines options, comme souvent chez Apple
- Le SSD raplapla du modèle 256 Go
Concurrence Mac mini M2, quelles alternatives ?
- Compacité remarquable
- Performances intéressantes
- Meilleur que le Beast Canyon
- Jolies évolutions possibles
- Design réussi, accès aisé
- Connectique USB abondante
- 2 ports RJ45 dont un 10 GbE
- Chauffe CPU (Core i9)
- Coût important
- Carte graphique double-slot
Très éloigné de la philosophie qui a conduit à la mise en place des premiers NUC, ce Dragon Canyon d’Intel reste malgré tout une machine séduisante. D’abord, même si elle est bien plus grosse que les précédents modèles, elle garde un format très compact d’environ 8 litres. Même si la question de l’évolution du processeur semble compliquée, elle se montre aussi relativement ouverte. Aucun emplacement 2,5 pouces n’est prévu, mais trois SSD M.2 peuvent y prendre place et l’utilisation d’une carte graphique – facultative – ouvre de nouveaux horizons.
Les performances du Dragon Canyon sont également très convaincantes et il pourra parfaitement faire office de machine dédiée au jeu vidéo pour encore de nombreuses années. La présence d’une carte graphique performante – et évolutive – est un critère de choix et l’alimentation de 650 Watts est plutôt bien dimensionnée. Reste la question de l’échauffement. Malgré tous les efforts d’Intel, le Core i9-12900 ne peut effectivement exprimer son plein potentiel et la question d’intégrer une carte graphique plus puissante se pose.
Le NUC 12 Extreme Dragon Canyon est une machine de qualité, bien conçue et bien pensée, mais nous nous demandons s’il ne serait pas plus juste de se focaliser sur le moins onéreux modèle Core i7-12700 – que nous n’avons pas pu tester – cette version Core i9-12900 étant peut-être plus là pour la photo ?
- Mini-PC vraiment mini
- Très silencieux
- Ne chauffe pas
- Intel Core i5 bien exploité
- Connectique fournie
- Intel Core de 10e génération
Sur le principe, ce mini-PC est quasiment irréprochable et vient cocher les cases taille, silence, connectivité. La puissance est logiquement plus limitée, mais l'Intel Core i5-10210U fait le job, parfaitement secondé par 8 Go de DDR4-2666 et un SSD de 256 Go.
Il reste possible d'opter pour plutôt costaud avec un Core i7 ou, au contraire, plus silencieux avec un Core i3, tous signés Intel et de 10e génération. C'est d'ailleurs un peu le regret : on aurait aimé que le processeur soit plus moderne, plus proche des ordinateurs de bureau. C'est le seul véritable défaut d'une machine, sinon, rudement bien pensée.