Le gouvernement britannique vient d'annoncer son intention de durcir le règlement en matière d'importation de médias sur Blu-ray, CD ou encore DVD via les sites anglo-saxons comme Play.com, Zavvi et consorts. Ces derniers, basés dans îles Anglo-normandes, ne pourront plus servir les clients britanniques à partir d'avril 2012.
Les habitants de Grande-Bretagne ne pourront bien plus bénéficier de films sur DVD ou Blu-ray, de jeux vidéo ou encore de supports de stockages proposés à bas prix sur les sites britanniques basés dans les îles Anglo-normandes : le gouvernement du pays va mettre un frein à la méthode employée par ces e-commerçants pour tirer les prix vers le bas.
Dans les faits, des sites comme Play.com ou Zavvi livrent leurs stocks depuis les îles Anglo-normandes - Guernesey, Aurigny, Sercq et Jersey - qui dépendent de la Couronne britannique sans pour autant faire partie du Royaume-Uni et de l'Union européenne. Une situation qui offre une certaine indépendance au territoire, qui bénéficie, par exemple, d'un allègement fiscal par rapport à la Grande Bretagne. D'où l'intérêt pour certains sites marchands de se fournir dans ses îles, pour ensuite revendre dans le monde entier à des prix défiant souvent toute concurrence.
Le gouvernement britannique a déjà commencé à réformer ce type de pratiques en baissant le seuil des produits importés depuis ce type de contrées hors-UE allégées fiscalement de 18 à 15 livres. Cette situation s'applique aux îles Anglo-normandes depuis le 1er novembre, mais elle se muera en interdiction pure et simple à partir du 1er avril 2012. En d'autres termes, les consommateurs britanniques ne pourront plus passer par les sites qui emploient cette méthode, considérée comme néfaste pour l'économie.
«Ces réformes vont permettre aux entreprises britanniques, en particulier les petites et moyennes entreprises, de rivaliser sur un pied d'égalité avec les grandes entreprises qui disposent de suffisamment de ressources pour mettre en place des opérations dans les îles Anglo-normandes » a déclaré David Gauke, secrétaire au Trésor Public. Ce dernier estime que cette échappatoire fiscale coûterait 140 millions de livres par an au Trésor.
Si les commerçants plus modestes y trouveront sans doute leur compte, les consommateurs britanniques, eux, ne bénéficieront plus des prix bas proposés par ce type de sites, mais cela ne changera rien pour le reste du monde.