A défaut de concertation et de bonne volonté, l'Union européenne imposera des mesures en matière de régulation du marché numérique. Le message de Neelies Kroes est clair. La responsable de l'institution communautaire estime donc que les professionnels ne participent pas suffisamment aux concertations organisées par l'Europe.
« L'Europe s'est fixé l'objectif de garantir un accès à tous les citoyens européens à Internet dès 2013 (100 Mbit). Notre rôle est donc de rassurer l'ensemble des acteurs mais je ne vais pas faire le travail à la place des industriels. Je les invite donc à nous rendre visite, nous écouterons ce qu'ils ont à dire mais c'est à eux de prendre leur responsabilités ».
Neelie Kroes reprend alors les propos évoqués lors de la première journée du e-G8 et du risque de nuisance d'éventuelles régulations. Sur ce point, Nicolas Sarkozy affirmait : « Est-ce qu'évoquer la question de la sécurité face au au terrorisme, c'est vous nuire ? Est ce que vous dire que vous êtes des créateurs et que ce que vous avez créé doit être respecté, c'est vous nuire ? (...) Moi je ne crois pas. Ce qui saurait vous nuire, c'est de ne pas reconnaitre en vous des citoyens responsables ».
Pour sa part, la commissaire européenne rappelle qu'il est obligatoire de fixer « des règles du jeu. Il ne s'agit pas d'éditer nos règles à notre seul niveau européen mais de mettre sur pied des règles mondiales. Mais l'Union européenne, c'est un e27 plutôt qu'un eG8. A mon sens, le marché Internet devrait être un marché unique européen ».
Elle poursuit : « Cet e-G8 permet de prendre le numérique au sérieux, c'est déjà un pas en avant qui a été accompli. Mais il faut que cela débouche sur des mesures concrètes qui doivent être appliquées dans les Etats membres ».
Afin d'accomplir sa tâche, l'Europe souhaite donc qu'un plan de 300 milliards d'euros soit adopté. En guise de conclusion, Kroes espère « réunir tout le monde, les banques, les gouvernements, les fournisseurs de contenus... Mais nous sommes pressés car le temps joue conter nous. A défaut d'accord , nous devrons agir autrement. Ce serait dommage car pour l'instant nous sommes dans une situation gagnant-gagnant ». » Pour l'instant...