En clair, la citation des réseaux sociaux constituerait une publicité clandestine pour Facebook ou Twitter. En conséquence, les chaînes pourront donc parler de réseaux sociaux sans nommer clairement l'un d'entre eux en particulier. Ils devront faire de même pour leurs propres pages d'une émission ou d'une chaîne.
Il faut dire que ces dernières semaines, l'actualité a été propice à la citation de propos tirés des réseaux sociaux. Plusieurs chaines de télévision ont, en effet, relayé nombre d'informations publiées sur ces plateformes soit en citant les personnes émettrices soit en n'évoquant que le site en question. Face à cette multiplication de sources d'informations, certaines chaînes comme Canal+ ont même fait le choix d'empêcher à leurs journalistes d'utiliser Twitter lors des auditions de Dominique Strauss-Kahn.
En Grande-Bretagne, la Presse s'interroge également sur le traitement de l'information entre médias traditionnels et « nouveaux médias ». Une affaire pipo-low technologique concerne un joueur de football et son infidélité dévoilée sur Twitter. Pour que son escapade amoureuse ne soit pas divulguée, le gallois a demandé à la justice que son nom ne figure dans aucun article de presse (procédure d'injunction). Si les médias ont été obligés de respecter cette décision, l'information était largement visible et diffusée sur Twitter. Dès lors, c'est l'ensemble de la classe politique britannique qui s'interroge sur la nécessité d'établir des règles sur l'utilisation des réseaux sociaux.
Si en France, le CSA a décidé d'instaurer quelques règles de bonne conduite, il est néanmoins utile de rappeler que depuis plusieurs années, des sites comme Twitter fournissent une quantité d'informations non-négligeable aux rédactions. Preuve en est, en novembre 2008 lors d'une série d'attentats en Inde, le service de micro-blogging fut l'un des principaux pourvoyeurs d'informations. L'outil de communication était alors apparu comme une nouvelle manière d'informer alors que sur place, les lignes de téléphone étaient régulièrement coupées ou surchargées.
Cette fois, le CSA a décidé de faire la distinction entre information et publicité. Reste à certaines rédactions à apprendre comment s'approprier ces moyens d'informer afin de citer correctement des sources déjà publiques...