Il devait ainsi servir de guichet unique destiné à centraliser l'ensemble des subventions actuellement accordées au secteur. Enfin, sa tâche était de dégager des pistes de taxation (notamment via les FAI) afin de contribuer à soutenir la création culturelle.
Malgré cette volonté, la ministre de la Culture explique dans une interview donnée au site Le Monde.fr que : « nous n'avons pas réellement besoin d'un nouvel établissement public, qui nécessiterait, en plus des ressources existantes, 50 millions d'euros. Ce n'est pas possible actuellement. Mais nous soutiendrons les producteurs indépendants. J'ai dégagé des crédits et sauvé le crédit d'impôt dont ils bénéficient. Et le travail de réflexion se poursuit avec les professionnels ».
La cure d'austérité budgétaire aura donc eu raison de cet organe souhaité par la majorité précédente. Reste à savoir quels projets concrets le remplacera.
Mise à jour
Le suspens n'aura finalement duré qu'une quinzaine de jours. Après les propos de la ministre de la Culture expliquant qu'elle ne souhaitait pas voir la création d'une nouvelle autorité à l'image du CNC, les principaux responsables de la mission de préfiguration du Conseil national de la Musique ont changé de fonctions. Ainsi, Les Echos rapportent que Didier Selles, le président de ce comité, a démissionné de ses fonctions.
L'information fait suite à la nomination de Jean-Baptiste Gourdin (également au sein de cette mission visant à créer le CNM) à la Mission Lescure. Quant au projet de création d'un Conseil national de la Musique, il est donc « mis en sommeil ».
Version initiale de l'article publié le 10/09/2012 à 17h35