La Corée du Nord a-t-elle subi hier des représailles ? La conjoncture des évènements peut amener à le penser. Rappel des faits : un groupe de pirates nommé GOP (pour Guardians of Peace) a mis à mal Sony Pictures, entraînant de nombreuses fuites de données, mais aussi l'annulation de la sortie de L'interview qui tue.
Un film qui n'était pas du goût de Pyongyang, puisque le sujet de cette comédie était l'assassinat de son leader, Kim Jong-un. Le gouvernement coréen a toutefois démenti être impliqué dans cette attaque et a appelé les États-Unis à mener une enquête conjointe, afin d'éclaircir les zones d'ombre.
Le FBI et le président Obama semblent, quant à eux, sûrs de leur fait : c'est bel et bien Pyongyang qui était à la manoeuvre de cette cyberattaque d'envergure.
Dans ce contexte sulfureux et à l'heure d'évoquer d'éventuelles représailles, la porte-parole adjointe du Département d'Etat, Marie Harf, a déclaré que l'administration Obama examinait « une série d'options » parmi lesquelles « certaines seront visibles, d'autres pas ».
Autant d'éléments qui donnent un éclairage particulier sur l'incident survenu hier en Corée et qui a privé le pays d'un accès au réseau mondial.
Si l'hypothèse d'une importante panne n'est pas exclue, celle d'une attaque massive est privilégiée d'après la société Dyn Research, spécialiste en sécurité informatique. « Habituellement, on détecte de courtes interruptions sur ce réseau, mais jamais de problèmes continus de connexion. Je ne serais pas surpris qu'ils soient en train d'encaisser une attaque à l'heure actuelle » a déclaré l'un des responsables de cette société, avant d'ajouter « Je ne sais pas si quelqu'un est en train de lancer une cyber-attaque contre la Corée du Nord, mais ce qui se passe est anormal pour eux, cela sort de l'ordinaire et c'est quelque chose que je n'avais jamais vu avant. »
Impossible pour le moment d'en savoir plus, la Corée du Nord et les États-Unis n'ayant, pour l'heure, pas commenté cet incident.