La société spécialisée dans la sécurité informatique TrendMicro a mené une enquête auprès de divers sites spécialisés dans les campagnes d'influence et, en particulier, dans les fake news.
Des prix divers en fonction de l'objectif
Les sites analysés par TrendMicro se trouvent essentiellement en Chine, en Russie et au Moyen-Orient. Certains sont en langue locale tandis que d'autres offrent, sans surprise, des services en anglais. Les prix sont variés et calculés selon l'objectif de la campagne qui peut aller de la simple création d'une fausse célébrité sur Internet à la véritable influence pour changer l'issue d'une élection.Ainsi, selon la recherche menée par TrendMicro et publiée le 13 juin 2017, vous pouvez créer une fausse célébrité et ses quelques 300.000 faux followers sur les réseaux sociaux pour seulement 2.300 euros. Un profil de ce type est en mesure de devenir directement un "influenceur", surtout auprès de la jeune génération.
Mais il est également possible de cibler des personnalités afin de les discréditer : pour 45.000 euros il est proposé d'attaquer directement un journaliste avec des faux articles, des commentaires négatifs (2.600 euros pour 12.000 commentaires le critiquant) et même grâce à des vidéos sur lui (au prix de 2.200 euros l'unité) selon TrendMicro.
Influencer une élection désormais à la portée de tous ?
L'étude, de 77 pages, a de quoi inquiéter les autorités puisque la puissance des fake news est à la portée de tout le monde. Il suffira, par exemple, de réunir 178.000 euros pour une campagne visant à influencer l'opinion afin d'inciter les personnes à descendre dans la rue manifester. Elle se composera de vidéos YouTube, de fake news et de ses commentaires ainsi que de groupes de discussion sur les réseaux sociaux. Les entreprises spécialisées dans l'influence fournissent même une aide pour la logistique et l'organisation des manifestations.Et, surtout, pour seulement 356.000 euros, il est possible d'influencer l'issue d'une élection. Une campagne qui se compose de plusieurs sites alimentés de fausses informations qui se répondent afin de gagner en crédibilité, de vidéos YouTube, de commentaires. Les entreprises garantissent aussi que certaines fake news seront distribuées afin d'être reprises par les grands médias comme étant véridiques.