À l'occasion de la Gaming Developers Conference qui se déroule du 25 au 29 mars à San Francisco, Facebook a dévoilé quelques chiffres relatifs à son activité vidéo ludique. Selon TechCrunch, le réseau social propose environ 200 jeux qui fédèrent chacun plus d'un million d'utilisateurs actifs.
La société annonce avoir réalisé 2,8 milliards de dollars de chiffre d'affaires grâce aux jeux en 2012, et avoir rémunéré les développeurs à hauteur de 2 milliards, soit 30% de plus que l'année précédente. Une centaine d'entre eux aurait perçu plus de 1 million de dollars. Au total, Facebook a perçu environ 800 millions de dollars, ce qui correspond aux 30% prélevée sur chaque titre.
Si le jeu revêt une certaine importance pour Facebook, force est de constater qu'il a perdu du poids au fil des années : en 2010, la moitié des 500 millions de membres jouait régulièrement alors qu'aujourd'hui, seulement un quart du milliard d'inscrits s'adonne à cette activité. Si le chiffre a connu un coup de mou en 2011 avec 205 millions de joueurs actifs, il a augmenté de 15% en 2012, pour regagner le niveau de 2010. Notons que le nombre d'utilisateurs payants a progressé de 24% l'an dernier.
Zynga prend ses distances
L'enjeu pour Facebook en maintenant ses efforts sur le jeu vidéo est de monétiser ces services. Ce que le réseau social a commencé à faire également sur mobile dès août 2012, en introduisant la publicité dans ses applications. Laquelle permet aux développeurs de faire connaître leurs applis via les flux d'actualités.
Les espoirs de Facebook sur le jeu pourraient cependant être compliqués par les déboires de son principal allié dans ce domaine, l'éditeur Zynga, et ses 300 millions de joueurs. Après de multiples défections à la tête de la société, licenciements, pertes financières, abandon de jeux, l'éditeur du titre à succès FarmVille a annoncé le 22 mars vouloir prendre ses distances avec le réseau de Mark Zuckerberg.
Désormais, il sera possible de s'inscrire aux jeux Zynga sans passer par Facebook. Et acheter de la monnaie virtuelle sans que 30% de celle-ci ne soit reversée au réseau social. Reste à savoir si l'éditeur de jeux sociaux peut réellement y gagner en s'émancipant d'une audience d'un milliard de membres.