Sur la forme, il s'agit de vidéos de 15 secondes, lancées automatiquement mais sans le son. Pour l'activer, l'internaute devra cliquer dessus ce qui, selon le réseau social, a l'avantage d'améliorer son engagement de 10%.
En test depuis la fin de l'année 2013, ce format apparaîtra dans un premier temps aux États-Unis avant de connaître un déploiement plus large. Facebook précise qu'il va d'abord observer la façon dont les utilisateurs interagissent avec ces vidéos et qu'il se concentrera sur un petit nombre d'annonceurs afin de tirer la qualité vers le haut. Ticket d'entrée estimé : 1 million de dollars. Le prix pour toucher 1,23 milliard d'individus. En 2013, des tarifs de 2,5 millions de dollars par jour avaient été évoqués.
Si Google domine actuellement le média vidéo avec YouTube, s'arrogeant 20% des dépenses publicitaires aux États-Unis, Facebook a bel et bien une carte à jouer. eMarketer estimait fin 2013 que la moitié des annonceurs prévoyaient d'investir dans la publicité vidéo sur Facebook en 2014 et 14% sur Instagram.
Un grand intérêt des annonceurs
En cumulant les deux plateformes - Instagram est la propriété de Facebook - on arrive à un taux (63%) proche de celui obtenu par YouTube, qui intéresse 69% des annonceurs. Un indicateur fort pour le réseau social.D'après certains observateurs du secteur, la demande existe bel et bien côté annonceur, et pourrait s'avérer très lucrative pour le géant de Menlo Park, avec un chiffre d'affaires potentiel évalué un demi-milliard de dollars dès cette année et qui pourrait doubler dans les deux ans à venir. Il faut dire que de manière générale, les dépenses en publicité vidéo se portent bien. Elles ont grimpé de 43% en 2013 aux États-Unis.
Facebook a déjà réussi à monétiser avec succès sa plateforme mobile en gagnant grâce à elle 1,3 milliard de dollars au quatrième trimestre 2013. Avec le déploiement de la vidéo dans ses pages, mais aussi sur Instagram, le réseau social pose les bases de deux futurs gros leviers de génération de revenus.
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