Avec un chiffre d'affaires de 7,87 milliards de dollars en 2013, Facebook explose non seulement les estimations des cabinets d'études, mais affiche une augmentation de C.A. de l'ordre de 55% par rapport à 2012. Un constat qui s'explique en grande partie par le virage effectué par le réseau social en matière de publicité mobile, motivé par des usages qui sortent de plus en plus du cadre de l'ordinateur.
1,23 milliard d'utilisateurs actifs sur desktop
Ainsi, lorsqu'on compare l'évolution du nombre d'utilisateurs actifs sur Facebook, on remarque que la courbe de progression du nombre de personnes se connectant au moins une fois par mois depuis un ordinateur sur le réseau social évolue nettement moins vite que le nombre d'utilisateurs mobiles.
En décembre 2013, 1,23 milliard d'utilisateurs actifs a été relevé sur desktop : en décembre 2012, ce chiffre s'élevait à 1,06 milliard. On assiste ainsi à une augmentation de 16% en 2013 par rapport à 2012. A titre de comparaison, l'augmentation était de 25% en 2012 par rapport à 2011.
De leurs côtés, les usages mobiles, s'ils affichent eux aussi une baisse par rapport à l'évolution 2011/2012, s'avèrent tout de même nettement plus en forme : 945 millions d'utilisateurs actifs sur mobile ont été relevés en décembre 2013, soit 39% d'augmentation par rapport à la même période en 2012 (680 millions).
Cap sur le milliard sur mobile
Il n'y a pas de grands risques à estimer que Facebook passera dans les prochains mois la barre symbolique du milliard d'utilisateurs actifs mensuels sur les plateformes mobiles. Un palier très significatif pour le réseau social, qui a focalisé sa stratégie publicitaire sur les téléphones portables et autres tablettes durant la dernière année.
L'entreprise précise par ailleurs que 556 millions d'utilisateurs se connectent à Facebook sur leur mobile chaque jour - contre 757 millions sur ordinateur - mais n'indique pas par quel biais ces personnes utilisent la plateforme. En effet, Facebook propose plusieurs applications : celle dédiée au réseau social proprement dit, celle pour les administrateurs de pages fans, mais également une autre uniquement destinée à sa messagerie instantanée, dont l'usage a augmenté de 70% au cours du dernier trimestre 2013. Cette dernière a adopté depuis longtemps les « chat heads », ces « bulles » qui permettent d'afficher les discussions actives bien en évidence sur les terminaux iOS et Android. Une fonctionnalité rescapée, en quelque sorte, de Facebook Home, sorte de surcouche sociale destinée à Android, qui fait partie des déceptions de l'entreprise en 2013.
A cette liste s'ajoute également Poke et Facebook Camera, et puis il ne faut pas non plus oublier Instagram, racheté par Facebook en 2012, et qui a intégré la vidéo en 2013 pour mieux concurrencer Vine, propriété de Twitter.
Toujours plus d'applications mobiles
La forte présence du réseau social, sous plusieurs formes, sur les terminaux mobiles ne semble cependant pas lui suffire : Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, a annoncé que plusieurs autres applications mobiles dédiées à la plateforme verraient le jour en 2014.
« Connecter tout le monde signifie donner le pouvoir de partager différents types de contenus avec différents groupes de personnes » a-t-il ainsi déclaré. Le challenge de Facebook ne s'arrête donc pas là : selon The Verge, il faut notamment s'attendre à voir arriver un concurrent de Flipboard - évoqué sous le nom de Facebook Paper - mais également une app liée au Graph Search et éventuellement à l'agenda.
Alors que Facebook fêtera ses 10 ans (déjà !) le 4 février prochain, on peut donc légitimement se poser la question de savoir dans quelle direction compte aller la plateforme. La réponse peut paraître évidente : le mobile, le mobile et encore le mobile. Mais le principal risque dans une telle démarche, c'est de délaisser la dimension fonctionnelle pour se focaliser sur la nécessité d'intégrer de la publicité partout : à l'heure où le réseau social teste un réseau publicitaire pour applications mobiles, on peut effectivement craindre l'arrivée d'apps prétextes pour renforcer sa puissance de monétisation. Et si Facebook a démontré, avec la longue gestation de la publicité en vidéo, qu'il s'inquiétait de l'effet de cette dernière sur ses utilisateurs, la plateforme ferait mieux de ne pas oublier que c'est avant tout sa communauté qui fait sa force.
Pour aller plus loin
- Découvrez Facebook Home en vidéo (ci-dessous)
- Notre portail vidéo