En août 2014, Max Schrems, étudiant en droit autrichien, lançait une initiative d'envergure contre Facebook, en invitant les internautes du monde entier à prendre part à un recours collectif. En ligne de mire, les pratiques du réseau social en matière d'utilisation des données personnelles, une problématique déjà soulevée auparavant par Schrems au sein de son association Europe vs Facebook.
Plus de 25 000 utilisateurs du réseau social ont rejoint l'Autrichien dans la bataille. Son objectif était de faire mettre en lumière par la justice l'usage, qu'il juge illégal, des données personnelles par Facebook, et recevoir un dédommagement de 500 euros pour chaque plaignant. Mais la croisade de Max Schrems n'a pas convaincu le tribunal civil autrichien en charge du dossier : ce dernier l'a jugée irrecevable le 1er juillet dernier.
Une affaire qui partait mal
« Je suis un peu déçu, mais nous nous attendions à ce que tout cela dure un petit peu » a déclaré Max Schrems à l'AFP. Il a bien l'intention de faire appel et de mobiliser davantage de plaignants : plus de 55 000 personnes ont manifesté leur intérêt pour sa démarche, mais malheureusement trop tard pour être intégrés à la liste initiale de l'action collective.La situation actuelle n'est cependant pas particulièrement étonnante. En avril dernier, une audience préliminaire avait jugé l'affaire irrecevable, « tant sur la forme que sur le fond », remettant notamment en cause la notion de recours collectif qui n'a pas de base légale en Autriche.
« Le tribunal civil de Vienne donne l'impression de vouloir repasser la patate chaude aux instances supérieures » a de son côté estimé l'avocat de Max Schrems. L'affaire n'est donc probablement pas terminée.
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