Facebook s’en prend aux fausses actus

Anton KUNIN
Publié le 06 décembre 2016 à 17h21
Le réseau social expérimente un système de notation des actualités par les internautes eux-mêmes, espérant réduire le nombre de fausses informations qui y circulent.

Un effet de foule

Un mois après l'élection présidentielle américaine et au terme d'une campagne qui a vu des diffusions de mensonges sous couvert d'actualités, Facebook dévoile son système censé les éliminer. Seule une poignée de médias anglophones en ont bénéficié en ce premier jour de leur existence. Concrètement, il s'agit d'un module supplémentaire qui s'affiche sur Facebook, en-dessous d'une actualité partagée. La question, « Dans quelle mesure le titre de ce lien utilise des tournures trompeuses ? », s'accompagne de cinq réponses possibles : « absolument pas », « un peu », « dans une certaine mesure », « beaucoup » et « tout à fait ». Un autre type de question consiste à savoir si des faits importants ont été omis. Ce choix de Facebook confirme sa confiance en « l'effet de foule » : si une majorité des utilisateurs ont signalé un article comme étant faux, il devient effectivement faux pour Facebook.

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Une approche robotisée

Pour rappel, un pas similaire a déjà été fait fin août 2016, lorsque le réseau social a dit au revoir à son équipe éditoriale qui gérait la rubrique « Populaires », ou « Trending », dans sa version anglaise : elle est désormais confiée à un algorithme. Le prochain pas de Facebook ? À en croire Elliot Schrage, vice-président chargé des communications, le réseau social lancera un programme de sensibilisation de type « réfléchissez avant de partager » et renforcera son mécanisme de signalement d'actualités mensongères. Par ailleurs, les services publicitaires Facebook seraient désormais fermés aux créateurs qui, d'après l'entreprise de Menlo Park, diffuseraient des contenus mensongers.

En attendant, Mark Zuckerberg se défend, affirmant que les fausses actus représenteraient seulement 1 % des contenus circulant sur son réseau social. Il serait « fou », selon lui, d'affirmer que Facebook aurait pu influencer le cours de l'élection américaine.

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