Streaming : le W3C planche sur les verrous numériques

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 23 février 2012 à 15h22
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Google, Microsoft, mais également Netflix ont proposé au W3C un nouveau standard permettant la lecture en streaming de contenus verrouillés par des DRM directement au sein du navigateur.

Depuis plusieurs années, le W3C, chargé de développer les standards du web, tente de déterminer la meilleure manière de réguler l'usage de la vidéo au sein des navigateurs. Il n'y a pas si longtemps, les éditeurs de navigateurs étaient divisés entre le codec H.264 et Theora. Avec l'acquisition d'On2 Technologies, Google a cependant développé le conteneur WebM couplant le codec vidéo VP8 au format audio Vorbis. WebM est immiscé au sein de Chrome, Opera, Firefox et disponible en téléchargement sur Mac OS X et Windows pour IE.

Reste que si chacune de ces solutions vise à trouver une alternative aux plugins de type Flash ou Silverlight, un problème majeur persiste : « Je ne sais pas si tout le monde sera ravi de publier son contenu en HTML5 sans sécurité. », expliquait ainsi Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité chez Microsoft France. Pour l'heure les solutions proposées ne prennent effectivement pas en charge les verrous numériques apposés par les studios.

Microsoft, Netflix et Google ont alors décidé de se pencher sur la question en formulant des propositions auprès du W3C. Celles-ci décrivent un mécanisme sélectionnant un verrou via JavaScript capable de déchiffrer l'algorithme des licences. « Cela permet aux fournisseurs de contenus de proposer une solution unique pour l'ensemble des appareils », est-il expliqué dans ce document repéré par Ars Technica.

Sur le fil de discussion officiel, Ian Hickson, ingénieur chez Google, répond à Adrian Bateman, responsable d'Internet Explorer chez Microsoft, en expliquant que ce mécanisme est « contraire à la morale » et ne présente par ailleurs pas un niveau de sécurité suffisant. Chris Pearce, représentant Mozilla, s'interroge sur la possibilité d'embarquer ce mécanisme au sein d'un navigateur open source, une réflexion qui s'ensuit par la réponse de Mark Watson, ingénieur chez Netflix, lequel propose alors de déporter le système au niveau des composants de la machine.

Les réflexions n'en sont donc qu'à leurs débuts mais certains, à l'instar de Robert O'Callahan, développeur chez Mozilla, s'interrogent sur la manière dont IE10 gérera les DRM au sein de l'interface Metro pour laquelle Microsoft n'autorisera pas l'usage de plugins de type Flash.
Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint
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