Lancé en 2005, Google Reader fermera ses portes le 1er juillet prochain : la firme de Mountain View a expliqué il y a peu que la popularité en baisse du service, qui est pourtant encore utilisé par de très nombreux internautes, justifiait sa présence dans la liste des « condamnés à mort » de l'année. Mais pour All Things D, qui rapporte des informations tenues d'une source proche de Google, la firme chercherait également à limiter les investissements dans le cadre de la mise en conformité de ses services vis-à-vis des problématiques de vie privée.
Car Google est actuellement au cœur d'une affaire qui l'oblige à prendre certaines mesures vis-à-vis de sa politique de confidentialité. L'entreprise, qui devra organiser chaque année un séminaire pour mobiliser ses employées sur les questions de vie privée, va également devoir renforcer les équipes rattachées à ses différents produits. Plus d'avocats et d'experts en politique de confidentialité sont attendus : or, comme l'explique All Things D, « Google Reader n'avait même pas de chef de produit ou d'ingénieur à temps plein dédié lors de sa mort annoncée. »
La source du média aurait donc justifié la fin du lecteur de flux RSS par le fait que Google ne souhaitait pas développer d'équipe pour un service en perte de vitesse : mais dans ce cas, pourquoi ne pas le vendre, comme ce fut le cas pour SketchUp 3D en 2012 ? Toujours selon la même source, Google aurait estimé que Reader était trop ancré dans son écosystème pour être vendu, et aurait donc préféré le fermer.
Autant d'informations qui expliqueraient donc plus en détail la décision de Google de fermer Reader, n'en déplaise aux « plusieurs millions d'utilisateurs actifs » qui perdureraient selon Nick Baum, l'un des premiers chefs produit du service. « Mon sentiment, c'est que si un produit de Google n'engrange pas d'argent, même s'il est utilisé par 100 millions de personnes, il est inutile à l'entreprise » explique-t-il. Baum, qui a quitté Google en 2007, ajoute dans un billet de blog que l'agrégateur n'a, selon lui, jamais eu l'attention de l'entreprise.