Très présent dans ces pratiques, Twitter est souvent le lieu où les téléspectateurs échangent leurs vues autour d'une émission. Pour la première fois, l'institut Nielsen a mesuré l'impact qu'avaient ces pratiques sur les programmes. La conclusion ne fait malheureusement état d'aucun chiffre concret, mais apprend qu'une augmentation du nombre de tweets liés à un programme peu améliorer son audience.
Dans cette étude menée aux États-Unis, Nielsen indique que Twitter peut accroître l'audimat de programmes en prime time de manière significative dans 29% des cas. Dans le pays 32 millions de personne ont tweeté en regardant la télévision en 2012. Parmi eux, 80% regarderaient la TV dessus, dont la moitié couplerait cette pratique avec des échanges sur les réseaux sociaux, notamment Twitter.
Facebook s'intéresse aussi à la TV
Nielsen indique que parmi les 18-34 ans, les audiences sont corrélées au volume de tweets envoyés. « Un bond de 8,5% des tweets provoque une augmentation de 1% de l'audimat », explique-t-on. Cette constatation a d'ailleurs poussé Nielsen à mesurer l'audimat avec Twitter, en lançant fin 2012 son « Nielsen Twitter TV Rating », soit un outil de mesure de l'audience basé sur le réseau de microblogging.
Dans un billet, AllThingsD pondère toutefois ce lien. Exemple à l'appui, il cite les Video Music Awards diffusés par la chaîne MTV, et qui ont vu leur audimat décliner alors que les tweets échangés sur le sujet augmentaient dans le même temps. Un responsable de chaîne interrogé sur la question a même confié au blog que « Twitter peut améliorer un peu l'audimat mais au-delà d'un certain point, les tweets n'engendrent que des tweets, pas plus de téléspectateurs ». Mais cet engagement reste bon à prendre.
Sur ce terrain, Facebook n'est pas en reste. La semaine dernière, le réseau social annonçait que ses membres produisaient huit fois plus de contenus liés à la TV que Twitter. Le jour d'après, le directrice exécutive, Sheryl Sandberg, annonçait l'arrivée prochaine de publicités vidéos. Diffusées dans le flux d'actualités, elles cibleraient les utilisateurs - et téléspectateurs. Twitter suivra-t-il cette voie ?
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