Le RGPD oblige les enfants de moins de 16 ans qui souhaitent utiliser Twitter à obtenir l'accord écrit d'un parent et à l'envoyer au réseau social.
Pour bloquer les comptes d'enfants, Twitter se base sur la date de naissance renseignée
Pour les utilisateurs de Twitter, le matin du 25 mai 2018 a été plus ou moins agréable, selon qu'ils ont plus de 16 ans ou moins de 16 ans. Pour ces derniers, la connexion à leur compte Twitter ce jour-là a été des moins habituelles, puisque le réseau social les a salués par un message les informant qu'ils ne pouvaient plus utiliser Twitter jusqu'à ce qu'ils obtiennent l'accord écrit d'un parent. Twitter a ainsi bloqué les comptes de l'ensemble de ses membres qui ont fourni une date de naissance antérieure au 24 mai 2002. Ce blocage n'a pas touché les utilisateurs n'ayant renseigné aucune date de naissance.Plusieurs témoignages, relayés sur les réseaux sociaux (dont Twitter lui-même), dessinent d'ailleurs le tableau d'un apparent cafouillage, les parents qui ont envoyé à Twitter leur lettre d'autorisation n'ayant toujours pas vu les comptes de leurs enfants débloqués.
Gros bug sur @Twitter à l'application du #RGPD, le consentement pour les comptes âgés de moins de 16 ans ne fonctionne pas !
— Fabian RODES (@FabianRODES) May 27, 2018
Email reçu pour un compte bloqué/verrouillé afin de saisir le nom d'un tuteur sous peine d'être supprimé ! Soucis, la procédure ne fonctionne pas ! pic.twitter.com/SX6ujRDheI
Réseaux sociaux : par défaut, 16 ans reste l'âge minimum
Et si vous croyez que l'initiative de Twitter relève de son excès de zèle, détrompez-vous : c'est bien le fameux RGPD qui l'oblige à faire passer ses membres âgés de moins de 16 ans par cette procédure. 16 ans, c'est en effet l'âge minimum que fixe le RGPD pour s'inscrire sur des sites communautaires (forums, réseaux sociaux...). Chaque pays membre de l'Union européenne peut certes abaisser cet âge pour ses résidents (l'âge minimum absolu étant 13 ans), mais comme la France ne l'a pas fait, 16 ans reste chez nous l'âge plancher.Pour ne pas avoir à perdre des utilisateurs, d'autres réseaux sociaux se sont montrés plus astucieux. Facebook a par exemple modifié ses Conditions d'utilisation, de façon à ce que ses membres irlandais relèvent de son siège américain, et non plus de sa filiale irlandaise, auquel cas ils auraient fait l'objet de RGPD.