Le géant américain souhaite occuper l'espace disponible entre les turbines pour faire pousser... des algues.
Le secteur de l'énergie éolienne connaît une croissance importante, et la tendance devrait se poursuivre dans les années à venir, au regard de l'actualité et des discours politiques. L'espace occupé par les parcs offshore est conséquent, et certains ont trouvé une idée bien pratique pour en faire un double usage.
Un projet qui coche plusieurs cases
Le projet North Sea Farm 1, mené par un collectif de producteurs d'algues et d'entreprises néerlandaises, sera une ferme d'algues de 10 hectares qui aura la particularité d'être située entre des éoliennes. Elle devrait être opérationnelle d'ici fin 2023 et produira au moins 6 000 kg d'algues fraîches la première année.
Amazon subventionne le projet à hauteur de 1,5 million de dollars, mais n'a pas donné de détails sur le part éolien en lui-même. Les images de synthèse que l'entreprise a fournies laissent penser qu'il s'agirait d'un parc éolien flottant. Ce type de parc semble avoir un avenir prometteur en affichant de bons rendements tout en étant relativement facile à installer.
La culture d'algues paraît, elle aussi, promise à un bel avenir, car elle remplit plusieurs critères qui lui confèrent des avantages considérables. Ces plantes marines ont une capacité d'absorption du CO₂ très élevée, parfois même bien supérieure à celle du milieu terrestre pour une même unité de surface. En outre, elles peuvent constituer un habitat important pour la vie marine et contribuer ainsi à la biodiversité locale. Enfin, les algues sont tout à fait comestibles et leur culture ne nécessite ni pesticides, ni engrais, ni eau douce.
Un avenir prometteur
Les porteurs du projet voient les choses en grand et espèrent que celui-ci deviendra un modèle de culture d'algues en mer qui pourrait être reproduit à grande échelle en mer du Nord et dans d'autres endroits. Selon eux, si tout l'espace occupé en Europe par les parcs éoliens offshore était partagé avec des cultures d'algues, il serait possible d'absorber des millions de tonnes de CO₂ par an.
En outre, les algues peuvent être collectées toute l'année et utilisées non seulement dans le secteur alimentaire, mais également dans le domaine cosmétique, celui des biocarburants et comme engrais. Ainsi, Eef Brouwers, directeur de North Sea Farmers, déclare : « On pourrait potentiellement créer jusqu'à 85 000 emplois à temps plein dans le secteur européen des algues en reproduisant la North Sea Farm 1 dans toute la mer du Nord ». Éleveur d'algues, un métier d'avenir ?
Source : Electrek