La Commission européenne, qui alerte sur l'accélération du changement climatique et la dégradation de l'environnement, rappelle qu'il est important de ne pas jouer avec la planète et veut sensibiliser ses partenaires.
« Le changement climatique et la dégradation de l'environnement sont intrinsèquement connectés, s'amplifient l'un l'autre » et nuisent à de nombreuses activités, agricoles notamment. Ils provoquent des pénuries d'eau, des vagues de chaleur de plus en plus longues ou de gigantesques incendies. Ces mots, qui viennent de Bruxelles, dressent un constat inquiétant, mais réaliste de l'état de notre monde. D'ici 2050, plus de 1 milliard de personnes auront du mal à accéder à l'eau, et la dégradation des sols pourrait atteindre 90 %, alors même que la demande alimentaire pourrait croître de 60 %. Pour lutter contre cette aggravation de la situation, les stratégies diffèrent, et l'UE s'inquiète de l'utilisation de ce que l'on appelle la « géo-ingénierie ».
La géo-ingénierie, l'Union européenne n'y croit pas du tout
La raréfaction de certaines ressources n'est plus à démontrer, et elle est aujourd'hui instrumentalisée par des régimes corrompus ou autoritaires, par des groupes armés et des réseaux criminels. Ils n'hésitent pas à se livrer à ce que l'Union européenne qualifie de « criminalité environnementale », dont l'illustration la plus marquante est l'exploitation non durable de précieuses ressources naturelles. On estime même que cette dernière est devenue le quatrième secteur criminel le plus important sur Terre.
Au rayon des sujets plus inquiétants encore, l'Union européenne veut attirer l'attention « sur les menaces que le changement climatique et la dégradation de l'environnement font peser sur la paix, la sécurité et la défense ». Bruxelles évoque notamment le cas de la géo-ingénierie. Cette discipline consiste à utiliser des techniques qui permettent aux humains d'influer sur l'environnement de manière démesurée, comme le contrôle du rayonnement solaire ou le captage artificiel du carbone.
La Commission européenne dit ne pas considérer la géo-ingénierie comme une solution au changement climatique, « car elle ne s'attaque pas à la cause profonde du problème : l'augmentation des émissions mondiales de gaz à effet de serre dans l'atmosphère », explique l'institution.
Un niveau de risque « inacceptable »
Bruxelles le réaffirme : la solution pour arrêter le réchauffement climatique et atténuer ses impacts est de ramener les émissions nettes à zéro. La Commission voit en une intervention délibérée de l'être humain dans les systèmes naturels de la Terre « un niveau de risque inacceptable pour l'Homme et l'environnement ».
En ce qui concerne la géo-ingénierie, les connaissances scientifiques sont aujourd'hui inexistantes ou presque, et l'on ignore les conséquences d'une intervention humaine sur l'environnement. L'UE appelle logiquement à « un processus d'examen scientifique complet, inclusif et représentatif à l'échelle mondiale ».
Pour remettre le monde sur les bons rails, Bruxelles appelle à renforcer les partenariats internationaux, mais également à améliorer les mesures d'adaptation au changement climatique, militaires tout particulièrement, qui ont un coût environnemental important. L'UE promet par ailleurs de mettre en œuvre 30 actions sur la sécurité climatique et environnementale à terme.
Source : Commission européenne