100 boîtes mails pro représentent 13 allers-retours Paris-New York sur un an

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 12 mai 2019 à 09h49
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Pixabay

La moindre activité sur Internet, comme un simple message électronique, peut avoir des conséquences néfastes importantes à grande échelle sur notre planète.

Dans l'ère du numérique, beaucoup pointent du doigt des secteurs comme le cloud, qui sollicitent grandement la puissance de stockage de milliers de data centers partout dans le monde. De manière plus globale, l'écosystème numérique représentait autour de 7% de la consommation mondiale d'électricité en 2017, pourrait atteindre 12% en 2020 et croître de 7% par an d'ici 2030, selon Greenpeace. Une simple requête tapée sur le moteur de recherche Google produirait, elle, 0,2 gramme de CO2. De quoi se doter d'une véritable responsabilité numérique, notamment pour les entreprises.

Le sale empreinte carbone de l'email

Dans un rapport publié en novembre 2018, intitulé « La face cachée du numérique », l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), témoigne de l'impact de l'utilisation des outils numériques sur notre vie et notre environnement. L'Agence évoque notamment les conséquences provoquées par les envois de mails, extrêmement coûteux en émissions de CO2.

Comme nos confrères des Echos l'indiquent, et partant du principe que plusieurs milliards de mails sont envoyés toutes les heures dans le monde, l'envoi d'un simple courrier électronique dans lequel on accroche une pièce-jointe consomme autant d'énergie qu'une ampoule allumée pendant 24 heures. Pire, les emails professionnels issus des boites -qu'on ne vide que rarement- de 100 salariés correspondent à 13 allers-retours Paris-New York.

On s'en doute, l'envoi d'un mail ne se résume pas à un simple clic. Une fois parti, le courrier électronique transite par l'un des data centers de votre fournisseur d'accès, qui traite ce dernier et le renvoie sur le réseau, où il transite, avant d'atterrir sur l'un des data centers du FAI de votre correspondant, qui le traite à son tour avant de vous le renvoyer. Forcément, ces mouvements nécessitent de l'énergie.

Privilégier les sites de transfert

L'Ademe nous livre tout de même un guide des bons comportements et pratiques à adopter, prouvant ainsi que le tableau de l'écosystème numérique n'est pas tout noir.

La taille des pièces-jointes peut notamment jouer. L'Agence rappelle qu'il est possible d'envoyer des fichiers compressés, mais aussi des images et PDF basse définition, sans oublier sa signature de mail, que l'on peut transformer (texte + logo) en une seule et unique image basse définition.

Dans le cas où la PJ que vous souhaitez envoyer est trop lourde, il existe des alternatives qui permettent de grandement limiter le côté énergivore de la chose. Outre les clés USB pour le stockage, les sites de transfert comme Smash ou WeTransfer limitent malgré eux les émissions de CO2. S'ils peuvent héberger une quantité très importante de données, les liens de téléchargement qu'ils génèrent ont une durée de vie limitée, ce qui sous-entend que le stockage dégage une empreinte carbone aussi limitée.

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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nirgal76

Oui enfin, avant on envoyait des lettres (ou mêmes des dossiers quand c’est pour transmettre un document), ça coutait du papier, le transport (train, bateau, avion, voiture, camion…), des bureau de postes (chauffé, consommant de l’electricité etc…), l’impression de timbre dans des imprimerie, d’enveloppe etc…si on prends tout en compte comme ça, on envoie combien d’email pour le cout d’une lettre physique qui ferait paris new york (en coût carbone) ?

Juste dire un email ça coute cher, c’est stupide si on ne le compare pas à ce qu’il remplace (l’email est peut etre pire d’ailleurs, j’en sais rien mais faut au moins faire l’effort de comparer).

pinkfloyd

“L’affichage de pub sur un site est néfaste pour …” blague a part, toute activité humaine est quasiment néfaste pour la planète de nos jours.

Et j’aimerais vraiment connaitre les sources qui prouvent que des machines dans le cloud génère moins de carbone que les 12 serveurs d’une entreprise… parce qu’a ce jeu on peu absolument tout dire…

Et tertio, envoyer les pièce jointe d’une entreprise sur un cloud tiers… non mais qui a pondu cette analyse ??? Oo

Edit : bon ben nirgal m’a piqué la priorité, tout a fait d’accord

cyclohexanol_1_1

Ben ça pollue pas alors, Si tu fais 13 aller-retour paris newyork a la nage…
Et une ampoule a LED de 5w , en 24h ça consomme pas tant que ça…

Encore des calculs fumeux

xeno

tant que le système économique sera utilisé il y aura forcément de la pollution, car seul l’avidité est la cause de cette politique de pollution.

stratos

il faut voir aussi comment sont alimenté les data center, si c’est par de l’énergie carbone ou de l’énergie renouvelable.
Je suis pas forcement pour les géant data center de google mais il est peut etre plus simple de maitriser l’énergie consommé et la source d’énergie, que chacun avoir son équipement, ce qui signifie plus de matos, pas forcement optimisé,…
Bien sure il faut trier les boite mail, ca permet d’economiser, mais bon la news et etude donne pas tout les avantage et inconveniant.
Deja qu’on arrête l’élevage industriel qui pollue un max

tmtisfree

Quelle originalité.

On va finir asphyxié avec tous ces articles torchés à partir d’études bidon.

L’auteur a-t-il calculé sa propre empreinte carbone à diffuser ces #Intox escrolos article de propagande après article de désinformation ? Bien sûr que non ! Ce sont les autres qui sont sont en faute.

danicela

ça c’est parce que des pays produisent encore leur énergie à partir de charbon et de pétrole, si on tourne à des énergies propres, ben pas d’émissions de CO2, pour moi il faudrait commencer par là. (mais j’aurais aussi tendance à rejoindre les commentaires précédents, je pense que le coût de l’envoi d’un e-mail est surestimé par rapport à ce que consomme réellement un avion Paris New York…)

Rumpelstiltskin

Les ministres en mettent trop dans la tête …c’est ce même ministre qui se balade en 4x4…
Et combien coûte leurs jet privé en co2 ?

kroman

Greenpeace voudrait qu’on revienne au courrier papier peut-être ?
Pour les recherches, il y a le moteur Ecosia. Ils plantent un arbre toutes les 45 recherches !

Silverz

Encore des fake news…
“100 boîtes mails pro représentent 13 allers-retours Paris-New York sur un an” :rofl: :rofl:
L’article cite les Echos qui cite l’Ademe, mais évidemment aucune stat de ce genre dans le rapport de l’Ademe (https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-pratique-face-cachee-numerique.pdf), pour la simple raison que c’est complètement absurde.
C’est vraiment le degré zéro du journalisme: on répète en boucle une fake news spectaculaire, susceptible de choquer et de faire le buzz, sans à aucun moment vérifier la crédibilité des sources…

Et pareil avec “la pièce-jointe qui consomme autant d’énergie qu’une ampoule allumée pendant 24 heures” :joy::joy:

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