Une CB visant à plafonner vos émissions de CO2, le pari de Doconomy et MasterCard

Pierre Crochart
Par Pierre Crochart, Spécialiste smartphone.
Publié le 08 mai 2019 à 10h35
Doconomy Do Card
Crédits : Doconomy

La fintech suédoise Doconomy lance une carte MasterCard un peu particulière. Au lieu de plafonner vos achats en fonction de vos encours, la DoCard vous empêche de consommer au-delà d'une certaine limite d'émission carbone.

Les experts en climatologie s'accordent à dire qu'il nous reste 10 ans pour inverser la courbe du changement climatique avant qu'elle ne devienne irréversible. Si les gouvernements ont toutes les peines du monde à se mettre au diapason de l'accord de Paris signé en 2016, certaines entreprises prennent le sujet à bras-le-corps. Doconomy est de celles-ci, et souhaite changer en profondeur notre rapport à la consommation.



Plafonner ses émissions de CO2

« Plus de 60 % des émissions de CO2 sont dues à la consommation ». C'est partant de ce constat, émis par l'agence de protection environnementale suédoise, que Doconomy a eu l'idée de sa Do Black Card.

À l'image d'autres banques mobiles telles que Revolut ou N26, Doconomy fonctionnera intégralement par l'intermédiaire d'une application permettant le pilotage de votre compte en banque. Mais à la différence de n'importe quel établissement, Doconomy vous permet de garder un œil sur vos émissions de carbone.

Pour ce faire, la fintech utilise une méthode appelée Aland Index, qui permet d'estimer la quantité de CO2 qui a été nécessaire d'émettre pour que vous puissiez repartir avec ce mauvais café griffé de votre prénom mal orthographié, de cette dernière chemise à la mode ou de cette console de jeu dernier cri.


Source : Doconomy

Ceci étant dit, Doconomy n'est pas contraignant dans l'usage de sa Do Card Black. La limite de CO2 à ne pas dépasser est fixée par les clients et vise surtout à prendre conscience que chaque achat a une conséquence environnementale plus ou moins importante.

Compenser son empreinte carbone

Plus intéressant encore que de donner à voir la quantité de CO2 que nous rejetons en (sur)consommant, Doconomy vous propose de compenser votre empreinte carbone en investissant dans des projets de développement durable.

Construction d'un parc éolien en Inde, reforestation, développement du transport urbain électrique et hybride dans les pays d'Asie... Doconomy liste les projets disponibles sur le site de l'agence des Nations Unies pour la compensation carbone.

Mais ce n'est pas tout. En partenariat avec certaines boutiques en ligne visant elles aussi à agir pour le climat, les clients recevront en cas d'achat sur celles-ci, du cashback sous forme d'un crédit réutilisable dans des projets de compensation carbone. Les futurs clients de la néobanque pourront également choisir d'investir cet argent dans des fonds durables et responsables.

Doconomy n'est pour l'heure disponible qu'à une poignée de bêta-testeurs suédois. Le lancement officiel du service est prévu cet été et la fintech n'exclue pas de proposer ses services en dehors de son pays natal. Les tarifs de la banque restent aussi pour l'heure inconnus.

Source : Doconomy

Pierre Crochart
Par Pierre Crochart
Spécialiste smartphone

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ouchdinw

Pour ne pas consommer de CO2 il ne faut pas acheter se qui ne va pas avec une carte de crédit

raymond_raymond

Pourquoi ne pas revenir au moyen-âge? On se déplace tous à chevaux, on vire toute ces banques, plus d’internet, plus d’achats en ligne, mangeons de l’herbe dans les champs buvons l’eau des abreuvoirs et lavons nous dans les rivières, pendant que les très riches s’offriront des villas, des yachts, et achèterons tous ce qui veulent puisque les petits gens sont responsable de tous les maux de la planète.

Nmut

Et oui Raymond.
Nous, les “petites gens” sommes les pollueurs. Les très riches le sont parce que l’on achète tout un tas de cochonneries qu’ils nous vendent…
Donc NOUS sommes les pollueurs! Et même si un TRES riche a un yacht et un jet privé, 10000 pauvres pollueront plus que lui. Maintenant calcul le nombre de très riches par rapport au la population monidale et regarde les pollutiuons respective. Quelque soit la façon dont on prend le problème, les pollueurs, c’est chaque personne et pas “les autres” ou “les riches”.
Personne ne parle de revenir au moyen age mais de vivre raisonnablement.

raymond_raymond

Si tu crois à ces foutaises, on ne peux plus rien faire pour toi, moi je n’achète rien de ce que les riches nous vendent, je ne suis pas un acheteur convulsif, à acheter la moindre connerie sur le net, et oui on parle bien de revenir au moyen-âge de ne plus rouler en voiture, du moins le moins possible, de ne plus manger de viandes et j’en passe, il faut arrêter de croire et écouter les merdias, ce ne sont pas les petits gens le problème mais le système en place comme l’ue qui impose la mondialisation et les flux de capitaux à outrance, la distribution de masse au profit des banksters financiers et de toute ces multinationales, si on se retrouvait dans un système plus protectionniste comme la Suisse par exemple qui privilégie la production locale et la non-délocalisation de ces entreprises, tout le monde aurait à y gagner.

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