Microsoft veut être bien plus qu'un modèle d'entreprise éco-responsable en mettant à disposition ses percées algorithmiques au service du monde entier.
La présence d'un « Chief Environmental Officer » au sein de l'équipe dirigeante de Microsoft est on ne peut plus révélatrice de l'ambition de la firme à se transformer en figure de proue dans ses pratiques environnementales. Mais Microsoft veut voir plus grand et souhaite « étendre sa vision » aussi bien auprès des ONG que d'autres firmes classiques à travers ses solutions d'IA pour appuyer, à l'échelle mondiale, des mesures visant à endiguer le changement climatique.
Premier de la classe parmi les géants de la Tech
Avec un objectif de réduction de ses émissions carbones de 75 % d'ici 2030, Microsoft ne fait pas dans le modéré. Investissements massifs dans les énergies renouvelables pour nourrir sa propre consommation d'électricité, projets de reforestation, engagement du « zéro carbone » dès 2012 : la firme a multiplié les mesures responsables pour sortir du lot des adeptes du « greenwashing ».« On s'est énormément attaché à réduire nos propres empreintes environnementales sur nos opérations », explique Lucas Joppa, le fameux « Chief Environmental Officer » de la firme. Aujourd'hui, Microsoft affirme vouloir être plus qu'un bon élève et souhaite mettre à disposition ses algos et technologies au service d'autres organisations.
L'IA éco-responsable pourrait booster le PIB mondial de 4,4 % d'ici 2030
« Par impatience », c'est la raison qui pousserait Microsoft à mettre à disposition - presque de façon philanthropique - son expertise en IA pour le compte « d'associations et d'entreprises engagées dans les enjeux environnementaux ». Projet phare de cette initiative : Azure, une plateforme cloud publique agrégeant et proposant des ensembles de données environnementales.À cela s'ajoutent un partenariat avec Ecolab pour optimiser la consommation d'eau des entreprises, un partenariat avec The Yield pour prédire au mieux les conditions météorologiques pour les agriculteurs, ou encore une autre collaboration avec SilviaTerra pour préserver les écosystèmes forestiers.
Au-delà de l'aspect purement environnemental, Microsoft a également rappelé que l'IA, appliquée aux mondes de l'agriculture, de l'énergie et de transports, pourrait booster le PIB mondial de 4,4 % d'ici 2030 et réduire les émissions carbones de 4 % sur la même échelle. Reste à voir quelles entreprises suivront le modèle de Microsoft.