Pour protester contre la politique adoptée par Nintendo autour de sa 3DS, qui ne peut être jailbreakée ou modifiée au risque de devenir inutilisable, une association américaine a lancé une campagne de protestation et demande aux personnes mécontente d'acheter des « briques » qui seront envoyées par la suite au siège de la firme.
Les conditions d'utilisation de la 3DS stipulent que « toute modification future ou existant déjà du matériel ou du logiciel de la 3DS, ou l'utilisation d'un dispositif non autorisé dans le cadre du système, rendra ledit système inutilisable de façon permanente ». En d'autres termes, pirater des jeux ou simplement chercher à installer des homebrews sur la console est susceptible de la transformer en une brique injouable.
Une situation inacceptable pour le groupe Defective by Design (DBD) qui met en avant, dans une lettre ouverte au PDG de Nintendo of America Reggie Fils-Aime, met en avant la politique jugée « douteuse » de la firme. « Nintendo piste les activités et l'ensemble des données installées par l'utilisateur », « A chaque connexion à un réseau WiFi, la 3DS va constamment tenter de se connecter aux serveurs de Nintendo pour télécharger les données de suivi » explique l'association qui tire une conclusion : « Autrement dit, si vous n'aimez pas ce que je fais avec ma 3DS, vous pouvez la briquer ! ».
Un pavé dans la mare
Depuis le 9 mai dernier, DBD mène donc une campagne de collecte de dons dans le but de réaliser une action symbolique : envoyer des briques au président de Nintendo of America, accompagnées de lettres de protestation. Il ne s'agit pas de véritables briques, mais le sous-entendu est évident.
La collecte de don dure jusqu'à ce soir : 10 dollars permettent d'envoyer une brique, alors que 250 dollars, soit le prix d'une 3DS, permettent d'en envoyer 30 (« une brique pour une brique » commente le site). L'association estime que 200 briques devraient être expédiées. A noter que la collecte est effectuée par la Free Software Fondation et que les américains y participant pourront déduire leurs dons de leurs impôts.
Reste à savoir si Nintendo aura une quelconque réaction face à cette opération qui casse des briques.