Test Gears Tactics : sorbet de Locuste sauce tactical

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 28 avril 2020 à 15h20
Dévoilé au cours de l'E3 de Los Angeles, il y a presque deux ans de cela, Gears Tactics n'a pas enthousiasmé les foules au moment de son annonce. Il faut dire que le coup du jeu spin-off pas très inspiré dans un genre complètement différent du jeu de base, on nous l'a déjà fait et ça n'a jamais été terriblement glorieux. Chat échaudé craint l'eau froide dit le proverbe et bien, une fois n'est pas coutume, le chat n'avait pas forcément raison d'avoir peur. Voyons cela de plus près...

De manière assez surprenante, Gears Tactics avait été dévoilé en même temps que Gears 5. Vous avouerez que pour faire parler d'un jeu de combats tactiques qui déroge donc nettement avec les standards de la franchise, on pouvait faire mieux que de le mettre en compétition directe avec le cinquième opus de ladite franchise. Histoire d'enfoncer le clou et de s'assurer que tout le monde l'oublie bien vite, Microsoft indiquait que Gears Tactics allait sortir plusieurs mois après Gears 5... Bon, les mois en question se sont écoulés et ça fait maintenant cinq jours que nous incarnons Gabriel Diaz et ses petits copains. Cinq jours qui ne rassurent pas sur sa durée de vie, mais qui viennent confirmer tout le bien que l'on pense d'un système de jeu éprouvé, inspiré des meilleurs du genre, mais pas seulement.



« Notre but est simple : trouver ledit Ukkon et lui faire avaler son bulletin de naissance »


Ukkon en est de la guerre avec les Locustes ?

Afin de mener le projet Gears Tactics, Microsoft a effectivement eu la bonne de le confier à deux studios, deux équipes que l'on apprécie pour le soin qu'elles apportent à des productions certes pas toujours parfaites, mais qui transpirent l'envie de bien faire. Parallèlement à leur travail sur Gears 5, les Anglais de Splash Damage (Enemy Territory) et les Canadiens de The Coalition (Microsoft Flight) ont donc fait cause commune pour nous proposer ce spin-off qui prend place douze ans avant l'opus fondateur de la franchise. Prescott dirige alors la Coalition des Gouvernements Unis et il confie à un certain Gabriel Diaz - oui, oui, le géniteur de Kait Diaz, bad-ass de Gears 5 - une mission « de la plus haute importance ». Afin de pimenter un peu les choses, ledit Gabe a un contentieux avec Prescott qui - ici, il nous faut lire entre les lignes - l'aurait déjà envoyé sur des missions pas des plus réjouissantes par le passé.

Gears Tactics
L'inévitable refrain du soldat trahit par des décisions politiques... © Nerces pour Clubic

Scénario hautement inspiré oblige et tout en maudissant Prescott sur au moins sept générations, Gabe accepte cette « ultime mission ». Il fait alors équipe avec des personnages à peu près aussi stéréotypés que nos deux « protagonistes ». C'est ainsi que l'on croise Sid Redburn, le vétéran dont la philosophie peut se résumer en quelques mots, « marche ou crève ». On fait également un bout de route avec Mikayla Dorn, adepte du fusil de précision et à peu près aussi proche des idées du « Sid » qu'un supporter du PSG est enclin à soutenir l'OM (et inversement). Quelques autres viendront se joindre à cette fine équipe afin de lutter contre « ze super menace of the galaxie » : un certain Ukkon, généticien de son état et à l'origine des plus belles horreurs que les Locustes ont été en mesure de balancer sur notre chère petite planète. Notre but est simple : trouver ledit Ukkon et lui faire avaler son bulletin de naissance, si tant est qu'il en ait un.

Gears Tactics
Sur certaines missions, la menace d'un bombardement impose d'avancer toujours plus vite © Nerces pour Clubic

Vous vous en doutez, le scénario n'est clairement pas le point fort de Gears Tactics. Peu inspiré, pas original pour un sou et sans aucune surprise, il ne sert que de prétexte à enchaîner les missions proposées... et à ravir les amateurs de lore Gears of War. Nous le verrons, des atouts le jeu en a de nombreux, mais de prime abord, son principal intérêt est évidemment de faire replonger les fans de la franchise qui attendent chaque nouveau fragment d'histoire avec une certaine impatience. Il n'y aura pas ici de grandes révélations et même si découvrir le papounet Diaz n'est pas inintéressant, on regrette que les personnages manquent à ce point de profondeur. Il n'était évidemment pas question d'établir le profil psychologique des uns et des autres, mais nous n'aurions pas été contre un peu plus de finesse dans l'évolution des intervenants, en particulier de nos trois héros principaux.

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La dialogues volent parfois très très haut © Nerces pour Clubic

Les Gears-addicts se consoleront - non, le jeu ne sort que sur PC - en découvrant le vilain-pas-beau de l'histoire, un Ukkon particulièrement répugnant. Ils seront aussi très heureux de croiser le chemin - et de faire exploser - de nombreuses créatures Locustes. Certaines sont de vieilles connaissances, figure de proue de la race extra-terrestre comme les imposants Brumak ou les pénibles Berserkers d'autres sont plus anecdotiques, pour ne pas dire insignifiantes. Hélas, les développeurs ne se sont pas trop cassé la tête côté mise en scène et à moins d'être un fan de la première heure, il est difficile de réellement plonger dans cet univers, la faute notamment à des cinématiques esthétiquement réussies, mais sans aucune saveur, plus proches de la série B que de l'Oscar, avec leurs gros plans un peu trop systématiques et des répliques loin des meilleures saillies de la franchise. Tant pis.

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Classique gestion de l'équipement de nos soldats © Nerces pour Clubic

« Les développeurs ont largement mis l'accent sur l'opportunisme et les interruptions »



La tactique au Diazpason

Tant pis car malgré cet enrobage qui ne va convaincre que les fanatiques de Gears, Splash Damage et The Coalition sont parvenus à nous surprendre sur l'essentiel : le gameplay. Sans doute, le fait de ne pas attendre grand-chose de cet opus a-t-il joué en sa faveur, mais le fait est que dès les premières missions on est étonné par la justesse de mécaniques qui s'inspirent évidemment de X-COM, mais parviennent également à s'en démarquer afin de nous proposer quelque chose d'unique, d'assez excitant. Sur le principe, il s'agit pourtant d'appliquer à la lettre cette recette qui nous vient du milieu des années 90 : une escouade sous notre contrôle, une carte avec différents obstacles, différents objectifs et des ennemis, un peu partout, prêts à en découdre. Chacun de nos personnages dispose de quelques points d'action à utiliser pour le faire se déplacer, lui demander de tirer ou lui donner certains ordres plus particuliers (recharge, soin, couverture...). Quand notre escouade s'est activée, c'est le tour des ennemis et ainsi de suite jusqu'à ce qu'un des camps ait mis hors d'état de nuire l'autre.

Gears Tactics
Il faut savoir faire des ricochets avec les grenades ! © Nerces pour Clubic

Contrairement à ce que proposent certains tacticals, Gears Tactics ne complique pas les choses : un personnage qui dispose de quatre points d'action peut les utiliser comme bon lui semble. Il lui est ainsi possible de se déplacer une fois, de tirer à deux reprises et d'enchaîner sur un dernier déplacement. Mieux, il est également possible d'alterner entre les différents membres de notre escouade sans aucune limitation. Ainsi, on commence avec Mikayla afin que - de loin - elle fasse sauter la surveillance d'un Berzerker avant d'enchaîner sur une course de Cole pour récupérer une caisse d'équipement. Cole termine ses actions en jetant une grenade sur un groupe de Locuste qui empêchait Gabriel d'aller porter assistance à un ami enfermé dans une de ces horribles gangues. Plus permissive que sur de nombreux autres tacticals, cette approche du genre fera tiquer certains joueurs autant qu'elle en ravira d'autres.

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Encore un qui « n'a pas une gueule de porte-bonheur » © Nerces pour Clubic

Dans la pratique, cela tend à rendre Gears Tactics plus accessible que de nombreux jeux du même genre. Il est plus rapide à prendre en main que l'inévitable X-COM et ses mécaniques de jeu ont un petit côté jubilatoire qui devrait achever de convaincre les fans de la franchise... même les plus éloignés du genre tactical. Dans le même ordre d'idées, les développeurs ont largement mis l'accent sur l'opportunisme et les interruptions, deux notions au cœur des affrontements proposés. Ainsi, les attaques d'opportunités permettent à certaines unités de lancer une attaque alors qu'un de nos soldats s'est montré un peu trop entreprenant : mouvement de proximité, lancer d'une grenade... Dans le concept et le gameplay du jeu, ces attaques sont directement liées aux interruptions. Là, il s'agit simplement d'interrompre une action entreprise par une unité... par exemple parce que notre gentil G.I. était en « vigilance » sur la zone concernée.

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L'IA peut avoir du mal à gérer les contournements © Nerces pour Clubic

Toujours dans le souci de rendre les choses accessibles aux débutants, mais aussi afin que même les joueurs expérimentés puissent se focaliser sur des choses plus importantes, Splash Damage et The Coalition ont pris soin de rendre ces zones de vigilance particulièrement graphiques. Bien sûr, dès lors que l'on place un de ses héros en vigilance, un cône d'intervention est immédiatement visible... mais c'est aussi le cas quand un adversaire fait de même. Dès lors, on identifie aisément les zones à risque et on peut réfléchir plus calmement à l'ordre d'action de nos propres troupes pour contourner les difficultés. On voit ainsi très simplement qu'en faisant une charge sur le côté gauche de tel Locuste, on annulera sa zone de vigilance et on créera une brèche dans la défense adverse. De fait, la lisibilité des cartes est assez excellente et malgré la présence de nombreux indicateurs au sol sur chaque mission, on s'y retrouve sans peine... même si on débute dans le genre.

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Ça lui pique un peu dans le dos, non ? © Nerces pour Clubic

« Pour les joueurs bercés par X-COM, la verticalité ou plutôt l'absence de verticalité des cartes Gears Tactics explose au visage »


Kantus reverrais-je...

Une lisibilité de chaque instant que l'on doit évidemment beaucoup à l'excellence technique du jeu. On sent que Splash Damage et The Coalition ont eu les moyens de leurs ambitions et chaque mission, chaque carte, est l'occasion d'une débauche d'effets visuels qui flattent incontestablement les rétines du joueur. Rien de très original côté nature des missions : les environnements sont dans l'inévitable registre de la planète en guerre avec ce que cela suppose de paysages en ruines, de villes en flammes. On découvre cependant quelques déclinaisons bien vues comme par exemple lorsque les missions se déroulent sous une pluie battante. Les animations des différents acteurs de ces combats essentiellement urbains sont remarquables avec des mouvements bien décomposés et des gestes sûrs qui conduisent d'ailleurs à quelques moments bien gores, notamment lors des exécutions, sorte de fatality plus réjouissante qu'importante dans le gameplay du jeu, encore que...

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Personnalisation de notre tireur d'élite jusqu'à en faire un véritable expert © Nerces pour Clubic

Moins nombreux qu'attendus, les effets spéciaux ne sont cependant pas en reste. Qu'il s'agisse du réservoir en flammes d'un Brumak ou des fumerolles qui partent de certaines mitrailleuses, c'est là encore de toute beauté. Enfin, impossible de ne pas évoquer les modèles de personnages pour achever de faire de Gears Tactics le plus beau jeu du genre... sans discussion possible. Reste que si l'esthétique tape évidemment dans l'œil et apporte une remarquable lisibilité aux combats, elle doit faire avec quelques facilités, quelques limitations. Pour les joueurs bercés par X-COM, la verticalité ou plutôt l'absence de verticalité des cartes Gears Tactics explose au visage. En règle générale, on se contente effectivement de quelques points surélevés comme autant de positions évidentes pour nos snipers. Il faut le reconnaître, les niveaux manquent clairement d'audace dans leur conception et on regrette vivement qu'il ne soit pas possible d'échafauder des interventions « en hauteur » comme on peut jouer sur un plan plus horizontal. Il y aurait pourtant eu des choses à faire.

Gears Tactics
En voilà qui perd littéralement la tête © Nerces pour Clubic

Une simplicité d'architecture qui se retrouve dans l'organisation de notre escouade. Nous ne l'avons pas encore précisé, mais Gears Tactics limite parfois les équipes à deux membres et ne permet jamais d'aller au-delà de quatre partenaires. Une contrainte qui transpire la volonté de guider les joueurs et de ne pas trop leur laisser les coudées franches. Nous forçons cependant un peu le trait et même si cette limite de quatre n'est pas pour nous ravir, on s'y fait assez bien grâce à la variété et à la complémentarité des différentes classes de personnages. De base, on ne compte pourtant que 5 archétypes depuis le soutien jusqu'au sniper en passant par l'avant-garde, l'unité lourde et l'éclaireur. Chacun reprend les stéréotypes de sa catégorie avec l'unité lourde et sa gatling ou le soutien et ses compétences de soin. Très vite, on découvre cependant qu'à chaque niveau des points de compétences permettent de personnaliser tout ça. Pour chaque classe, un arbre permet effectivement d'atteindre quatre spécialités différentes ou de mixer un peu tout ça.

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De l'art de passer sans se faire remarquer © Nerces pour Clubic

Dans le cas de Gabriel Diaz, un soutien, cela se traduit par la possibilité de devenir un chirurgien pratiquement capable de ramener un allié à la vie, un médecin de combat qui excelle dans le soin à tout le groupe d'un coup, un stratège capable d'infliger d'importants dégâts tout en réduisant l'esquive adverse et, enfin, le parangon qui distribue des points d'action supplémentaires à qui mieux-mieux. Chaque classe y va donc de ses spécialisations et le fait est qu'on aboutit très vite à des équipes sensiblement différentes de celles des copains. Associé au style très particulier des combats, cela donne un côté finalement plus tactique qu'il n'y paraît à ce Gears Tactics. Nous continuerons à le trouver moins subtil que le maître X-COM, mais il ne s'agit pas que d'un amusement pour débutant du tactical... encore plus si vous optez d'entrée pour les niveaux de difficulté les plus élevés bien sûr : de débutant à dément, quatre sont disponibles avec, à chaque fois la possibilité d'activer l'ironman, ne permettant pas de rejouer une mission mal engagée.

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Brumak prêt à faire feu... ça va faire mal © Nerces pour Clubic

« Gears Tactics est la figure de proue du programme Game Pass PC de Microsoft »


La tactique des gens d'armes

Tout n'est cependant pas rose dans l'univers de Gabe Diaz. Nous avons déjà évoqué le manque de verticalité des cartes, il nous faut aussi souligner le côté remplissage de certaines missions. L'aventure est conçue en actes découpés en chapitres, jusqu'ici rien que de très classique. Problème, en particulier au cours de l'acte 2, on sent que l'inspiration n'était pas toujours au rendez-vous chez les développeurs. On se retrouve avec des missions dites « secondaires » qui ont tout de la pirouette pour prolonger artificiellement la durée de la campagne. Un peu trop souvent par exemple, on nous demande d'aller ramasser tel nombre de caisses afin de « gagner en équipement ». L'astuce de la libération de Gears prisonniers des gangues locustes est également utilisée à plusieurs reprises. Heureusement, à côté de ces missions sans saveur, on trouve des choses plus intéressantes avec une certaine variété dans les créatures locustes, même si le bestiaire est finalement assez restreint.

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« Vigilance » des uns, « en joue » des autres : on se tient en respect © Nerces pour Clubic

Heureusement aussi, les studios en charge du projet ont plutôt très bien pensé leurs missions « de boss » dont nous éviterons de trop déflorer la surprise. Disons simplement que le défi est à la hauteur et que vous risquez de vous y reprendre à plusieurs fois si vous n'êtes pas un expert du tactical... et que vous n'hésitez pas à monter un peu le niveau de difficulté. Nous en avons déjà touché deux mots, mais il est important de ne pas hésiter à jouer en « difficile » sans quoi les missions peuvent vite tourner à la promenade et se boucler en moins de 30 minutes chacune. Sachez que si le défi est à peu près ajusté aux compétences du joueur, Gears Tactics peut sans problème atteindre 15 à 20 heures de jeu. Hélas, la rejouabilité sera très faible, et ce, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, parce que Gears Tactics ne propose qu'une seule et unique campagne à jouer en simple joueur. N'espérez pas affronter des Locustes contrôlés par un ami par exemple. Autre problème de rejouabilité, les missions seront rigoureusement identiques sur votre second run. Bien sûr, le niveau de difficulté - et plus encore, le mode ironman - viendront pimenter les choses, mais pour le renouvellement vous repasserez.

Gears Tactics
En voilà un plutôt du genre costaud ! © Nerces pour Clubic

Enfin et là encore, on sent que le jeu n'a pas les épaules pour complètement se mesurer à un X-COM par exemple. Gears Tactics n'est en réalité qu'une série de missions sans rien autour. Il est de nombreux joueurs pour qui ça conviendra parfaitement. Quantités de joueurs n'apprécient effectivement pas la « gestion de base » de X-COM et ne goûtent pas non plus le côté « chronométré » du jeu. Reste que dans le cas de Gears Tactics, les aspects extérieurs à la campagne sont parfaitement inutiles... en dehors, bien sûr, des arbres de compétences des personnages. Il y a par exemple la possibilité de recruter de nouveaux soldats pour notre caserne : dans les faits, on s'en cogne complètement dans la mesure où de toute façon, on prend presque toujours le même groupe de trois / quatre personnages. On se coltine une quinzaine de soldats dont on ne sait que faire, qui ne progressent pour ainsi dire pas et qui rendent peu lisible la sélection de l'équipement.

Gears Tactics
Des spécifications techniques réalistes : dès la « recommandée », on peut jouer sereinement © Nerces pour Clubic

En effet, on se retrouve très vite - surtout si on aime tout ramasser durant les missions - avec des kilos de matériel inutile. Il n'est pas aisé de comparer deux personnages ou deux pièces d'équipement et aucune option n'est présente pour effectuer un quelconque tri. N'espérez pas non plus améliorer l'équipement de vos Gears avec une espèce d'institut de recherche, vendre du matériel obsolète ou acheter des innovations techniques. Non, rien de tel dans Gears Tactics. En réalité, nous sommes un peu durs avec Splash Damage et The Coalition : à aucun moment, les deux studios n'ont prétendu proposer autre chose qu'un tactical efficace doté d'une réalisation de toute beauté et, en ce sens, ils ont parfaitement rempli leur part du contrat. De son côté, Microsoft a rempli la sienne en faisant de Gears Tactics la figure de proue de son programme Game Pass PC : il est ainsi possible de le découvrir avec un investissement modique et c'est heureux, parce que sur Steam...

Gears Tactics
Gears Tactics, meilleur appât pour le Game Pass PC ? © Nerces pour Clubic

Gears Tactics : l'avis de Clubic

Sorte de prélude à l'univers Gears of War, Gears Tactics est une très bonne surprise. Il manque certes toute la dimension gestion qui faisait une partie du charme du légendaire X-COM, mais ce tactical pur jus s'en sort avec les honneurs. Les mécaniques imaginées par Splash Damage et The Coalition offrent de jolies variations sur le thème des affrontements par pétoires interposées. Les options de personnalisation de notre escouade sont intéressantes. Esthétiquement, c'est une franche réussite et la réalisation technique permet de jouer confortablement sans trop chercher le compromis matériel pour que ça tourne bien. Alors, forcément, on en aurait voulu un peu plus. On aurait aimé que les missions « remplissages » aient été dégagées de la campagne, que les cartes proposent davantage de verticalité et que le scénario soit un peu moins débilitant. À vrai dire, on aurait surtout aimé que le tarif de 70 euros soit sensiblement revu à la baisse même si, nous l'avons dit, vous aurez tout intérêt à jeter un œil du côté du Game Pass PC pour en profiter à moindre coup... et franchement, vous ne le regretterez pas une seule seconde !

Gears Tactics

7

Les plus

  • Fan-service réussi autour de Gears
  • Réalisation de toute beauté, bande son qui prend aux tripes
  • Variété et personnalisation des soldats
  • Bestiaire locuste efficace, mais limité
  • Rythme des (bonnes) missions intéressant
  • Mécaniques de jeu bien pensées

Les moins

  • Des grenades un poil trop puissantes, non ?
  • Des missions secondaires soporifiques
  • Narration / mise en scène peu inspirées
  • Des cartes pas assez « verticales »

Graphismes9

Durée de vie6

Jouabilité8

Écriture5

Ambiance8



Test réalisé à partir d'un code fourni par l'éditeur
Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming

Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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Commentaires (4)
soixante

Très intéressant ce Gears Tactics.
@Nerces tu as eu l’occasion de comparer avec Chimera Squad qui vient de sortir également ?

Blues_Blanche

Ca fonctionne sur le Xbox Game Pass PC, pas nécessairement Ultimate.
Il a l’air bien pour ceux qui aiment ce genre.

Nerces

Hélas, non pas encore pu essayer Chimera Squad, mais Gears c’est juste l’aspect tactical d’un X-COM donc, il va y avoir des manques pour certains, c’est sûr.

soixante

l’aspect « gestion de base » de Chimera Squad est plus simple que dans X-Com, mais reste confus pour pas grand chose, je trouve.
Et la phase de « Breach » qui remplace les 98723 tours relous des missions de X-Com où tu ne faisais qu’avancer pas à pas pour, au final, que l’adversaire ait un tour gratos, c’est très sympa, et ça rend les missions moins laborieuses, imho.

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