La glace, l'eau liquide ou la vapeur d'eau sont trois états de la molécule H
Le point supercritique de l'eau s'obtient lorsque la pression est portée à 221 bars, et la température atteint 370° C. À partir de ce point (et dans un domaine où ce couple de grandeurs l'autorise), l'eau passe dans un état entre le liquide et le gaz, avec des propriétés particulières, notamment en termes de pouvoir ionisant.
Ce sont ces propriétés qui intéressent les chercheurs, qui ont pour but d'extraire les composants précieux des cartes mères (des métaux tels que l'or, l'argent ou le tantale) en détruisant ce qui les emprisonne de la carte mère, à savoir les polymères.
Comme l'explique le Journal du CNRS, les polymères, constitués de carbone, ne résistent pas à la très forte oxydation dont est capable l'eau supercritique et libèrent ainsi les métaux, que l'on peut facilement récupérer.
Cette technique a, de plus, l'avantage de ne pas générer de gaz comme les oxydes d'azote (NOx) ou les oxydes de soufre (SOx) lors du processus de recyclage.
Elle a en revanche un inconvénient : à chaque opération, le matériel est mis à rude épreuve, ce qui rend très complexe le déploiement à échelle industrielle du dispositif. Toutefois, des tests sont en cours pour étudier la faisabilité d'un tel projet. S'il aboutissait, une usine ainsi équipée pourrait devenir la première productrice de tantale à l'échelle européenne.
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