Les États-Unis n'ont jamais caché leur souhait de retourner sur la Lune dans un avenir plus ou moins proche. Sous la présidence de George W. Bush, l'objectif d'un nouvel atterrissage sur le satellite était fixé à 2020. Hélas, cette vaste expédition a été repoussée à la fin de la prochaine décennie, mais Donald Trump et son entourage ne semblent pas satisfaits de cette échéance.
C'est cette année que nous fêterons le cinquantenaire de l'arrivée de Neil Armstrong et de son équipage sur la Lune. Pour fêter l'événement, le vice-président des USA Mike Pence a fait une annonce tonitruante ce mercredi 27 mars ! Il a précisé que les États-Unis souhaitent envoyer des astronautes sur l'unique satellite de la Terre d'ici 2024, soit quatre ans plus tôt que ce qui était prévu.
Un peu plus de quatre ans avant de retourner sur la Lune ?
Donald Trump n'a jamais caché son ambition dans la conquête spatiale et il souhaite toujours réaliser cet exploit avant la fin de son hypothétique second mandat.Pence est bien conscient du peu de temps disponible pour assurer les préparatifs, mais le vice-président explique que la mission Apollo 11 a également été mise en œuvre très rapidement. Selon lui, c'est une preuve de l'efficacité des USA lorsque le pays « est motivé ». Histoire de donner toujours plus de fil à retordre à la NASA, Pence n'a pas exclu l'idée de recourir à « tous les moyens nécessaires » dans le but d'assurer cet objectif ambitieux.
Le budget risque de poser problème...
Ainsi, les États-Unis pourraient avoir recours à des fusées privées comme Space X (Elon Musk) et Blue Origin (Jeff Bezos). Si la NASA travaille actuellement sur une capsule capable d'envoyer des hommes sur la Lune (et prochainement sur Mars), la première véritable expérimentation n'est pas attendue avant 2023. Ce « moyen de transport » ne devrait pas être prêt pour 2024 comme le désire la Maison-Blanche, la NASA pourrait donc se retrouver sur la touche.Enfin, la question budgétaire se pose également. Même si le budget fédéral américain a clairement augmenté au fil des décennies, le coût des voyages dans l'espace a fait de même. Comme l'astrophysicienne Katie Mack l'explique sur Twitter, le budget alloué à la NASA vers la fin des années 60 représentait jusqu'à 4 % du budget fédéral total. En 2017, il était à peine de 0,5 %. Le président Donald Trump risque de devoir massivement investir s'il veut que son rêve se réalise.
Source : Engadget