À Boca Chica (Texas), le prototype Starship Mk1 se prépare pour ses premiers tests sur son futur pas de tir, avec des essais liées à ses réservoirs. La route des opérations se précise en vue du vol d'essai pour tenter de réaliser une parabole à 20 km d'altitude avant de revenir se poser.
Lors de la conférence d'Elon Musk diffusée en direct sur Youtube le 28 septembre, le premier exemplaire de Starship trônait, assemblé, derrière lui. Mais dès le départ du P.-D.G., le lendemain, le démontage était de rigueur : moteurs, ailerons, réservoirs et nez de la fusée, aucun système n'était prêt au vol. Depuis, les équipes se relaient jour et nuit pour préparer le prototype le plus avancé de Starship. La moitié basse (sur laquelle les moteurs n'ont pas été ré-installés) a été transférée le 30 octobre sur son pas de tir, dont les environs ont eux aussi été lourdement modifiés ces dernières semaines. Nouveaux réservoirs, nouvelles conduites, construction d'une impressionnante zone dédiée à l'atterrissage : les terrassiers n'ont pas manqué de travail.
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Les opérations dangereuses démarrent
Cette semaine, dès lundi 18 novembre, SpaceX a demandé et obtenu des autorités le blocage de la route menant à la plage, ce qui signale le début des essais avec les réservoirs de Starship. Il faut bien comprendre qu'étant donné la proximité entre le prototype et la route, il n'est pas question de tester une mise sous pression des réservoirs ou des transferts de carburants sans une évacuation d'une partie du site. D'autant plus que, contrairement au prototype précédent (la « cocotte minute » StarHopper, présente à une centaine de mètres de sa grande sœur), la quantité d'ergols (oxygène et méthane) sera significative. Si Starship est bien équipé des réservoirs prévus, cela représente le transfert de 1 200 tonnes de liquides, soit plus de deux fois les capacités de Falcon 9.On comprend alors que les tests graduels n'ont pas encore besoin des moteurs : il faudra plusieurs essais pour que le procédé et le matériel soient au point avant d'envisager une mise à feu.
Pas pour demain, mais pour après-demain ?
Toutefois les équipes de SpaceX semblent déterminées à garder le pied sur l'accélérateur, conformément aux demandes de leur P.-D.G. en septembre. Après la ré-installation des plans canards sur la coiffe, cette dernière n'a pas été ramenée sur le pas de tir. Ce sera pourtant le cas avant le prochain décollage : les éléments aérodynamiques sont en effet indispensables pour effectuer la manœuvre permettant au lanceur de se retourner juste avant de se poser.Autre élément à surveiller, l'arrivée des trois moteurs Raptor, cette fois préparés pour leur vol. SpaceX devrait réaliser plusieurs essais avant de les envoyer à 20 kilomètres d'altitude. Tests des turbopompes, essais d'allumage au sol, Starship devra montrer patte blanche avant de décoller, et contrer le mauvais temps qui a plusieurs fois inondé la route ces derniers jours. Ni SpaceX ni Elon Musk n'ont pour l'instant évoqué une date pour le vol parabolique.
Source : Teslarati