Lors d'un test réalisé il y a quelques semaines, Rocket Lab est parvenue à attraper un étage de lanceur factice en plein air, grâce à un hélicoptère. À terme, l'entreprise espère rendre ses fusées réutilisables, à l'instar de SpaceX.
Spécialisée dans les fusées de petites charges, Rocket Lab prévoit d'envoyer un satellite sur la Lune dans le cadre de la mission Artémis. Son lanceur Electron, haut de 17 mètres, mesure 1,20 mètre de diamètre et reste, pour le moment, à usage unique.
Rendre les fusées réutilisables, mais pas comme SpaceX
La firme a toutefois effectué un pas de plus vers son objectif de rendre ses fusées réutilisables. Au début du mois de mars, un hélicoptère a ainsi transporté un étage de lanceur factice (de taille et de poids similaire à Electron) avant de la relâcher à plus de 1 500 mètres d'altitude au-dessus de l'océan.Un second hélicoptère s'est alors précipité vers l'engin, qui avait entre temps déployé son parachute, afin de le récupérer en plein vol, grâce à un grappin. Très impressionnant, ce test ne représente pourtant qu'une étape dans le processus imaginé par Rocket Lab afin de réutiliser ses fusées.
L'entreprise ne souhaite en effet pas copier la manière de faire de SpaceX. Son plan prévoit donc qu'une fois qu'Electron se sépare de ses différentes charges dans l'espace, le lanceur fasse son retour sur Terre en utilisant un système de guidage et déploie son parachute. Un hélicoptère peut alors s'en saisir avant de le ramener au QG de la firme.
Plusieurs tests déjà réussis
Au mois de décembre 2019 et en janvier 2020, Rocket Lab a réalisé deux tests afin de perfectionner son système de guidage et déterminer l'angle idéal pour freiner la descente de l'appareil lors de son entrée dans l'atmosphère.Plus tard cette année, l'entreprise prévoit de procéder à un autre test, qui devrait comprendre la rentrée dans l'atmosphère et le déploiement du parachute, mais pas l'étape de l'hélicoptère.
Une fois cet essai réalisé, Rocket Lab devrait probablement se lancer et tenter de récupérer un étage de fusée ayant été dans l'espace lors d'un test complet. La pandémie de COVID-19 qui impacte aussi le secteur spatial, risque toutefois de chambouler son calendrier, car la plupart de ses salariés ont recours au télétravail.
Sources : The Verge, TechCrunch