Jusqu'à présent les compagnies aériennes européennes réservaient le Wi-Fi à bord plutôt aux vols long-courriers. La première expérimentation de l'alliance Air France-KLM fut ainsi initiée sur deux appareils desservant deux vols transatlantiques. Cette installation est encore en phase expérimentale, comme Air France nous l'a confirmé, mais elle sera en place depuis plus de deux ans quand la compagnie passera à l'étape suivante : équiper deux Airbus A320 court et moyen-courriers.
Le Wi-Fi permettra comme d'habitude de « surfer sur Internet et de lire ses emails » depuis un téléphone, une tablette ou un ordinateur. Mais il permettra aussi d'accéder à un portail de divertissements comprenant de la télévision en direct, des films, des séries et de la musique en streaming. Un service d'autant plus pertinent que ces vols ne sont que rarement équipés en écrans individuels. Il faudra toutefois utiliser son propre matériel, sur lequel on pourra, pour une raison ou pour une autre, ne pas avoir préchargé de tels contenus.
Le portail et la connexion à Internet sont opérés par Orange Business Services. C'est un réseau satellite qui est utilisé, et non un réseau terrestre, plus performant, comme c'est le cas sur les vols continentaux aux États-Unis. Notons qu'on ne sait pas encore si Air France installera une antenne cellulaire, permettant d'échanger des SMS et de se connecter à Internet en 3G, comme elle l'a fait dans le cadre de son expérimentation long-courrier.
La gratuité plébiscitée, en vain, mais un passager sur cinq préfèrerait déconnecter
Cependant, la plus grande inconnue est le coût des services. On sait seulement que l'offre sera payante, mais les tarifs ne seront révélés que dans un second temps, d'ici la mise en service à l'été 2015.Selon une étude BVA menée auprès de 2000 clients d'Air France, 78 % des clients sont intéressés par l'accès Internet à bord mais seuls 28 % sont prêts à le payer. La majorité des consommateurs plébiscite sans surprise la gratuité, mais la part des voyageurs intéressés est plus marquante. Alors que la quasi-totalité de la population est connectée à domicile, il semble qu'il y ait tout de même un passager sur cinq qui préfère profiter d'un vol pour déconnecter.
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